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Date de création : 13.04.2017
Dernière mise à jour :
01.07.2020
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dommage ce mélange entre les deux châteaux d'audrieu.
fa brice d'audrieu
Par Anonyme, le 09.02.2025
c est mon arrière grand pété et la grand mére
Par Anonyme, le 21.02.2024
bonjour
il ne vous est pas permis de reprendre mot pour mot, pour ne pas dire piller les articles que vous av
Par LENNE, le 09.01.2024
je pence que c est mon oncle ou mon grand père car mon père était orphelin a cette âges la mon père s'appelait
Par Anonyme, le 04.01.2024
a t on un contact de cette personne ?
merci
Par Anonyme, le 16.08.2023
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Baudel Pierre, Paul, Auguste
Né le 20.juillet 1905 à Lefaux (Pas-de-Calais), fusillé par condamnation le 5 avril 1944 à Arras (Pas-de-Calais) à l'âge de 39 ans ; professeur de collège ; militant socialiste ; résistant dirigeant de l’OCM.
Fils de Daniel Baudel, instituteur, et de Bléart Camille, ménagère, Pierre Baudel fut élève de l’École normale d’Arras, instituteur à Verquin (Pas-de-Calais) puis professeur de français à l’EPS d’Arras.
Secrétaire de son syndicat, il était membre de la SFIO et appartenait à son aile gauche. Il était marié et père de quatre enfants. Il enseignait à Noyelles-lès-Vermelles (Pas-de-Calais) depuis 1931.
Domicilié à Arras rue Séraphin Plaisant, il entra dès 1941 dans le groupe de renseignements "Grand Père" animé parFernand Lobbedezmaire d’Arras, mort en déportation. Il diffusait le journal clandestin La Voix du Nord.
Entré à l’OCM en 1942, sous les noms de M. Droit, puis Barrois il assurait le recrutement des responsables locaux sur Boulogne, Montreuil-sur-mer, Saint-Omer, Béthune, Lens et établit des liaisons. Il fit de même avec le régionalAndré Tempez d’Amiens,Lefranc de Lille etJean Delvallez de Dunkerque. Il aida les réseaux d’évasion des pilotes alliés abattus,hébergement et convoyage.
Pierre Baudel succéda àRaoul François à la direction départementale de l’OCM. Il eut des relations fréquentes avec le Colonel Alfred Touny Langloisalias Langloischef national de l’OCM après l’arrestation deArthuys.
Pierre Baudel et quelques amis parvinrent à démasquer Baillard, le commissaire de police de Liévin, qui avait pu s’infiltrer dans l’organisation, et renseigner l’ennemi à qui 104 noms furent fournis. Attiré dans un piège, le traître fut exécuté le 17 juillet 1943.
Recherché par la Gestapo, Pierre Baudel fut arrêté puis relâché. Il dut fuir en août 1943. Réfugié à Paris dans l’appartement clandestin deRoland Farjon, il prit ensuite, avecDordain d’Arras, la direction de l’OCM pour la Seine-Inférieure.
Selon d’autres sources, il mit sur pied des formations UCR du département en octobre 1943 et quitta le Pas-de-Calais en novembre 1943. Il gagna Paris puis le maquis de Barro (Charente) qu’il connaissait par l’intermédiaire dePoncey, un collègue du collège d’Arras. Il fut hébergé par Monsieur Monnereau.
La liste des résistants de l’OCM ayant été découverte chezRoland Farjon, dirigeant de la zone nord de l’organisation, arrêté à Paris le 23 octobre 1943. Pierre Baudel fut arrêté à Paris le 9 décembre 1943, avecDordain, d’Arras et 80 autres adhérents.
Pierre Baudel fut incarcéré et torturé à la prison de Fresnes puis transféré, le 19 février 1944, à Arras à la prison Saint- Nicaise.
Au début 1944, « l’ange gardien des V1 », le service de contre-espionnage chargé exclusivement de la protection des constructions spéciales en France reprend l’affaire OCM.
Pierre Baudel est alors interrogé dans les locaux de l’Abwehr d’Arras qui siège à l’Hôtel du Commerce. Dans ce lieu, sont rassemblés les principaux responsables de l’OCM : Pierre Baudel, leColonel Touny (Paris),Raoul François (Arras),François ReveletGustave Chevalier (Saint-Omer),Paul Caron (Calais),André Tempez, PrarondetBleuet (d’Amiens). Elle les confronta tour à tour avec Roland Farjon qui leur conseilla, pour, dit-il, leur éviter la torture, de tout avouer puisque la police allemande était déjà informée.
Condamné à mort, le 5 avril 1944, par le tribunal du 65e corps d’armée allemand qui siège pour l’occasion à la caserne Schramm à Arras, Pierre Baudel fut fusillé, vraisemblablement le 5 avril 1944 avec onze de ses camarades résistants.
Ce n’est que le 23 octobre 1944, à la suite de sondages, que les corps sans sépulture ont été retrouvés dans les fossés de la citadelle après la libération d’Arras dans une fosse commune soigneusement dissimulée par les nazis.Ils n’ont été identifiés que par des détails de leur physique ou de leurs vêtements.
Une école maternelle d’Arras porte le nom de Pierre Baudel, ainsi qu’une école primaire de Noyelles-les-Vermelles (Pas-de-Calais),
Il été fait Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume. Croix de guerre avec palme.
CAMPHIN Paul,
Né le 1er février 1922 à Arras (Pas-de-Calais) à l'âge de 21 ans , fusillé par condamnation le 1er novembre 1943 à Arras ; cheminot ; militant communiste du Pas-de-Calais ; résistant.
Troisième enfant d’Eugénie et Maurice Camphin père, Paul Camphin prit part très jeune à l’activité du Parti communiste à Arras, comme ses deux frères aînés Maurice Camphin et René Camphin. Il adhéra aux Jeunesses communistes en 1935 à l’âge de treize ans.
Entré à la SNCF comme son père, il y occupa un emploi de radio-électricien. Il seconda son frère René qui dirigea le rayon communiste d’Arras durant la période du Front populaire. Secrétaire de la cellule locale des Jeunesses communistes en 1938, il devint, l’année suivante, le responsable de l’organisation pour l’ensemble du rayon.
Engagé volontaire en 1939, il revint à Arras après l’armistice et se consacra au travail clandestin de la Jeunesse communiste, reconstituée dans le département par Julien Hapiotdès 1940. I
Il entra aux FTP dès leur création en avril 1942, dans le groupe de Charles Debarge, et passa alors dans la clandestinité. Il fut successivement chef de groupe, puis, le 20 juin 1942, responsable du détachement « Ignace Humblot » et, le 10 juillet 1942, il fut nommé sous-lieutenant FTP tout en ayant la responsabilité des Jeunesses communistes pour le département du Pas-de-Calais.
Le 24 octobre 1942 vers 21 heures, neuf policiers français de la Brigade spéciale de Lille et trois policiers allemands de la GFP (Geheime Fedpolizei, police secrète de campagne) cernèrent le café de la rue Roger-Salengro à Hellemmes. Un homme sortit précipitamment par l’arrière de l’établissement et prenait la fuite par les jardins. L’ordre lui aurait été donné de s’arrêter par des inspecteurs, il continua à courir, un inspecteur tira à trois reprises avec son revolver blessant Paul Camphin aux jambes.
Emmené au commissariat central de Lille, il déclara se nommer « Roger Delaby », et d’être sans domicile fixe. Il portait deux cartes d’identité avec deux dates de naissances différentes, une carte du personnel de la SNCF au nom de Roger Delaby, une carte de membre du Racing Club d’Arras au nom de Paul Camphin.
Les policiers saisissaient d’autres papiers qui ne laissait aucun doute sur son activité clandestine :
- une circulaire intitulée "Plan de mobilisation et d’action pour le soulèvement général" portant des instructions pour les membres des Francs-tireurs et partisans ;
- deux plans prison, l’un de Loos, l’autre de Cuincy portant au verso mention des effectifs des gardiens en vue d’une attaque ;
- un rapport sur l’emplacement des casernes et locaux de police et de gendarmerie de Lille ;
- une note succincte sur les mairies, locaux de police et logements des troupes de l’arrondissement d’Avesnes ;
- un rapport d’octobre 1942 sur la dotation de casques aux gardiens de la paix en cas de troubles ;
-enfin une carte textile au nom de Paul Desbonnet.
Il était depuis l’été 1942 l’un des adjoints du colonel Jules Dumont ( Colonel Paul), responsable militaire de l’inter région Nord, Pas-de-Calais, Aisne, Ardennes, Meuse des FTP, à l’état-major interrégional de l’organisation militaire clandestine.
Pierre Camphin relata dans la lettre poignante qu’il écrivit le 17 octobre 1943, treize jours avant son exécution, les circonstances de son arrestation et les étapes de sa terrible détention.
Blessé à la cuisse et au genou lors de son arrestation, Paul Camphin fut emmené au commissariat central de Lille. Il y fut torturé par les policiers français du commissaire Rochat jusqu’au lendemain matin à 8 heures, refusa de parler et de tendre un traquenard à ses camarades, n’avoua son identité qu’au petit matin.
Transporté sous la garde de la police à l’hôpital Saint-Sauveur de Lille, il y fut opéré deux fois au genou le 25 octobre et resta six jours dans le coma. Il fut ensuite transféré le 1er novembre 1942 à l’hôpital allemand Calmette, y séjourna trois mois, puis fut emprisonné le 28 février 1943 à la prison de Loos, près de Lille, où il fut atrocement torturé des semaines durant, mais ne parla pas.
À Loos, pendant deux mois et demi, il ne sortit de la cellule où il était isolé que pour les interrogatoires. Le 28 juillet 1943, il arriva au quartier allemand de la prison Saint-Nicaise d’Arras où les tortures reprirent jusqu’à sa mise en salle commune après sept mois d’isolement absolu.
« Malgré tout, je continuais de rire et de chanter,écrit-il dans sa dernière lettre ; je reste communiste français jusqu’au bout, je ne regrette rien, sauf de ne pas en avoir fait assez ; si je devais recommencer ma vie, je la recommencerais pareille à la première [...]. Je partirai au poteau en chantant « La Marseillaise » et « L’Internationale ».
Condamné à mort le 6 octobre 1943 avec cinq autres résistants, dont Georges Louchet, par le tribunal militaire allemand qui siégeait à l’hôtel de ville d’Arras, Paul Camphin a été fusillé par des soldats de la Wehrmacht dans les fossés de la citadelle d’Arras le 1er novembre 1943 à 16 h 45 avec Georges Louchet, Georges Santerneet Alexandre Bove.
À la fin de 1943, la direction des FTP donna son nom et celui de son frère Maurice, fusillé en mai 1943, au détachement n°12 des FTP du Pas-de-Calais.
Paul Camphin a été homologué Interné résistant et au titre des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Une rue porte son nom à Achicourt (62).
Dernière lettre :
A mon grand Parti Communiste,
Dans quelques jours, mes camarades et moi allons partir pour le poteau d’exécution. j’irai la tête haute, avec la satisfaction du devoir accompli, et la conscience d’avoir été envers toi, mon cher parti, un militant fidèle. Membre des Jeunesses Communistes depuis 1935, aidé et conseillé par mon frère René, à qui je rendrai un suprême hommage ; je devins secrétaire du rayon des jeunes.
Puis survint la guerre ; engagé volontaire, je restai un an sous les drapeaux et, le honteux armistice signé, je revins à Arras auprès de mes camarades, continuer le combat. En mars 1942, j’entrai dans les Francs Tireurs Partisans, avec mon frère Maurice qui devait mourir héroïquement le 14 mars 1943, sous les balles allemandes, après avoir subi de longs mois de détention et de souffrances.
En avril 1942, je passai dans l’illégalité et, le 24 octobre 1942, .je fus blessé et arrêté à Hellemmes par neuf policiers français et trois allemands. Il était à ce moment neuf heures du soir ; la maison où je me trouvais fut cernée, les policiers me sommèrent de me rendre de, fuir ; le policier français Delannoy, de Lille (Brigade spéciale) déchargea à trois reprises son revolver. Atteint d’une balle dans la cuisse et d’une dans le genou, je fus pris par ces policiers qui osent se dire Français. Je fus emmené au commissariat central de Lille ; là, jus qu’à huit heures du matin, ces policiers me torturèrent ; je fus frappé de coups de poings, de coups de matraqué sur. tout le corps ; le commissaire central Rochat me frappa lui-même de coups de pied, au visage, étant couché sur deux chaises et perdant le sang en abondance? le chirurgien déclara qu’il fallait de suite m’emmener à l’hôpital. Les tortures continuèrent de plus belle.
Je n’avouai mon nom qu’à cinq heures du matin, après avoir subi la pire des tortures ; ces policiers me mirent les parties sexuelles sur la chaise, et appuyèrent dessus avec les ,mains, ils utilisèrent à nouveau ce procédé pour me faire avouer et donner, un rendez-vous avec les camarades, mais je déclarai ne pas connaître ces copains et ne pas avoir de rendez-vous.
Enfin, le, 25 octobre 1942, à onze heures, Je- fus transporté à, l’hôpital. Saint-Sauveur dans un état de faiblesse extrême ; je restai six jours dans le coma, ayant subi .deux opérations au genou. J’étais gardé nuit et jour par quatre inspecteurs armés, bien que je fusse plâtré jusqu’à la poitrine ; je remercie, ici la sœur qui me soigna, les malades de la salle Henri-Follet, pour les douceurs qu’ils me procurèrent.
Le 12 novembre 1942, je fus transporté à l’hôpital allemand Calmette où je restai trois mois et demi. De là, je fus transféré au bagne de Loos où j’arrivai le 28 février. Huit jours après, j ’étais interrogé, suspendu par les poignets pendant cinq heures, je servais de punching-ball aux barbares qui servaient d’instructeurs. Une autre fois, je fus lié et couché sur, trois barreaux élevés à cinquante centimètres du sol, l’un aux pieds, l’autre aux reins, l’autre à la tête. ’y restai trois heures. A d’autres interrogatoires, on me mit le casque électrique, étant toujours frappé au nerf de bœuf avec une sauvagerie inouïe, mon dos est tout strié de cicatrices. Ils me laissèrent quatre jours sans manger, et ils me montraient la gamelle. Malgré ces tortures, je n’ai pas, donné un camarade, je n’en ai pas reconnu un seul, et j’ai toujours nié ce qui m’était reproché. Je reçus quatre colis, mais je me trouvais toujours seul en cellule, je fus deux mois et demi sans aller en promenade.
Le 28 juillet 1943, je quittai l’enfer de Loos et arrivai le soir même à : Arras ; là, je fus remis en cellule, mes colis furent supprimés, les tortures et l’interrogatoire recommencèrent Je niai les actes que l’on me reprochait, mais les terroristes instructeurs glissèrent des faux dans le dossier, je devais m’en apercevoir au tribunal. Enfin, l’on me mit dans une chambre commune , j’avais été plus de sept mois seul en cellule, tourmenté par la faim, par mes blessures, mais ma gaîté et mon moral n’avaient pas disparu.
Le 6 octobre 1943, un tribunal d’opérette ; il fallut réveiller notre avocat pour plaider ; nous condamna à mort à cinq, parmi lesquels mon vaillant camarade Georges Louchet qui fut pour moi un père. Malgré tout, je continuais de rire et de chanter ; je reste communiste français jusqu’au bout, je ne regrette rien, sauf .de ne pas en avoir fait assez ; si je devais recommencer ma vie, je la recommencerais pareille à la première.
Je suis fier de. toi, mon grand Parti Communiste, fier de tes militants intègres qui meurent chaque jour sans avoir renseigné l’ennemi. Je partirai au poteau en chantant la Marseillaise et l’Internationale, la joie au cœur de voir ces hordes teutonnes reculer sous les coups de la vaillante Armée Rouge, de voir la résistance de notre pays, de voir mon parti plus fort que jamais.
Cela ne me fait rien de mourir ; je sais que mes camarades et moi seront vengés ; chaque jour les traîtres et les soudards tombent sous les balles des Francs-Tireurs. Beaucoup d’entre nous sont morts ;je salue ici ces héros de la libération, parmi lesquels Julien Hapiot,à qui l’on offrit de fortes sommes pour trahir, Charles Debarge, Augustin Lozubaerts, Jules Dumont, Armand Pilard, mort devant moi par suite des coups reçus - il fut laissé étendu sur le sol pendant deux jours - mon frère Maurice, et combien d’autres encore.
Jeunes Français, souvenez-vous de ces héros ; leurs noms resteront synonymes’ de courage et d’honneur. D’autres camarades comme moi attendent, avec calme le dernier moment. Parmi eux se trouvent Georges Louchet, Georges Santerne et deux camarades gaullistes.
Jeunes Communistes, Français, Francs-Tireurs, n’ayez aucune défaillance, ne vous laissez pas abattre, que le souffle du patriotisme et de la liberté qui nous anima reste chez vous plus vif que jamais, chassez l’ennemi du pays, frappez les traîtres, soyez sans pitié.
Il ne faut pas nous pleurer, mais élever toujours. plus haut le drapeau du combat ; vous nous vengerez, camarades.
Honneur à vous tous qui nous avez suivis ; ceux qui sont morts et ceux qui vont mourir, vous disent merci.
Je vais bientôt quitter ma petite vie de vingt et un ans pour que les enfants de France soient libres et heureux ; je n’ai pas trahi la cause de mon parti, je pars le sourire aux lèvres, la chanson à la bouche ; la mort ne me fait pas peur.
Adieu, camarades Francs-Tireurs ! Adieu, Jeunes Communistes ! Adieu, mon beau parti ! Adieu, mon beau pays ! Celui qui va mourir vous salue.
Vive le Parti Communiste !
Vive la France !
Paul Camphin
TOUNY Alfred alias LANGLOIS Colonel
Né le 24 octobre 1886 à Paris, fusillé en avril 1944 à Arras (Pas-de-Calais) à l'âge de 57 ans ; industriel ; militaire, avocat, industriel ; résistant responsable de l’Organisation civile et militaire (OCM).
Lieutenant-colonel, Alfred Touny était major de Saint-Cyr en 1906. Licencié en lettres et en droit, il était un ancien combattant de la guerre 1914-1918 dans un régiment de cuirassiers. Blessé,au sortir du conflit, il est chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la croix de guerre, sept citations. Il démissionna de l’armée en 1920 et devint avocat au barreau de Paris jusqu’en 1923, puis industriel.
Le nom de Touny a été pour la première fois relevé par la police française au cours d’une perquisition effectuée, en 1937, à la suite de l’affaire des cagoulards.
Après avoir été chef de la 16e section du Parti social français, il rallia, en 1937, les partisans de Pozzo di Borgo avant, vers la fin de la même année, d’adhérer au Parti républicain national social.
En 1938, il prit la direction de la Légion de France et des Camarades du Feu et, en mai de la même année, celle de la propagande concernant la section de Paris, Seine, Seine-et-Oise de ce groupement.
Selon une note du conseil municipal de Paris adressée, le 1er mars 1944, à de Brinon, Touny, fils de l’ancien directeur de la police municipale, était « connu avant guerre comme un anti-communiste et anti-juif forcené ».
Mobilisé en 1939, chef du 2e bureau de la 4e armée, il rejoignit en 1940 le régime de Vichy mais rompit avec ce gouvernement.
Le Colonel Touny s’engagea très tôt dans la Résistance et devint, en décembre 1941, chef national de l’OCM qu’il créa avec Jean Arthuis en 1940. Il en devint le chef après l’arrestation d’Arthuis.
Alfred Touny avait des relations fréquentes avec le Pas-de-Calais et notamment avec Scaillerez?un important agriculteur et les professeurs du collège d’Arras, Pierre Baudelelet Raoul François.
À la fin de 1943, il créa le Comité de coordination militaire de la Zone nord. Après l’arrestation du Général Delestraint, il devint le chef de l’Armée secrète de la Zone nord (ASZN), puis président de la Commission militaire nationale de toute la Résistance métropolitaine.
Suite à la découverte des documents trouvés au domicile de Roland Farjon, responsable Nord de l’OCM arrêté à Paris le 23 octobre 1943, le Colonel Touny, dit « Murat » fut arrêté à son domicile avenue du Général Langlois à Paris XVIe arr., le 25 février, par la Gestapo de l’avenue Foch, et interné quatre jours plus tard à la prison de Fresnes.
Entre le 1er et le 22 mars 1944, accompagné d'André Tempez et de Jean Cavaillès, il fut remis entre les mains de l’Abwehr d’Arras.
Les trois responsables de la Résistance furent alors internés dans des cellules de l’Hôtel du Commerce à Arras, dans les locaux de « l’ange gardien des V1 ». Dans ce lieu étaient rassemblés les principaux responsables de l’OCM : Pierre Baudelel,le Colonel Touny, ( Paris) Raoul François( Arras), François Revelet Gustave Chevalier(Saint-Omer), Paul Caron (Calais) André Tempez, Ernest Prarond et Germain Bleuet(d’Amiens) pour être confrontés tour à tour avec Roland Farjon. Celui-ci leur conseilla, pour dit-il, leur éviter la torture, de tout avouer puisque la police allemande était déjà informée.
Au début avril 1944, vraisemblablement le 5, la procédure judiciaire était close et les dossiers transmis au tribunal du 65e corps d’armée allemand réuni à la caserne Schramm à Arras.
Condamné à mort, le Colonel Touny a été fusillé secrètement le jour même avec onze de ses camarades résistants dans les fossés de la citadelle d’Arras sans que les décès ne soient notifiés à la mairie d’Arras.
Les corps sans sépulture ont été retrouvés à la suite de sondages, le 23 octobre 1944, après la libération d’Arras, dans une fosse commune soigneusement dissimulée par les nazis.
Ils n’ont été identifiés, notamment par le commandant Lhermitte, responsable de l’OCM que par des détails de leur physique ou de leurs vêtements.
Celui du colonel Touny, ramené à Paris en 1945, fut désigné pour représenter, parmi les quinze héros placés, le 11 novembre 1945, sous le dôme des Invalides, tous les hommes de la Résistance morts du fait de l’ennemi.
Inhumé dans la crypte du Mont-Valérien, il fut fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle.
Il fut fait officier de la Légion d’honneur, à titre posthume.
Une rue d’Arras porte son nom.
Son fils aîné Roger qui avait rejoint l’Angleterre dès juin 1940 est également Compagnon de la Libération.