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Date de création : 13.04.2017
Dernière mise à jour :
01.07.2020
980 articles
dommage ce mélange entre les deux châteaux d'audrieu.
fa brice d'audrieu
Par Anonyme, le 09.02.2025
c est mon arrière grand pété et la grand mére
Par Anonyme, le 21.02.2024
bonjour
il ne vous est pas permis de reprendre mot pour mot, pour ne pas dire piller les articles que vous av
Par LENNE, le 09.01.2024
je pence que c est mon oncle ou mon grand père car mon père était orphelin a cette âges la mon père s'appelait
Par Anonyme, le 04.01.2024
a t on un contact de cette personne ?
merci
Par Anonyme, le 16.08.2023
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BOURDOULOUS Paul, Fernand, Marie
Né le 8 octobre 1918 à Trébeurden (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), fusillé le 7 juin 1944 à Angers (Maine-et-Loire) à l'âge de 26 ans ; mécanicien ; FTPF.
Paul Bourdoulous était le fils de Jean Bourdoulous, marin, et d’Eugénie, Marie, Augustine Sicot, ménagère. Après avoir été marin, il exerça la profession de mécanicien et se maria le 30 mai 1943 à Kerbors (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) avec Raymonde Le Beaudour. Le couple, domicilié à Kerbors, eut deux enfants.
Suite à l’occupation par les Allemands, Paul Bourdoulous essaya, en vain, de rejoindre le général de Gaulle en Angleterre. Il s’engagea alors dans la résistance locale et intégra le groupe FTPF Justice de Morlaix en novembre 1943. Il prit le pseudonyme de Martin.
Paul Bourdoulous etMaurice Le Luc, ainsi que deux autres FTP du groupe de Résistance Justice de Morlaix, furent envoyés à Tréguier avec ordre de s’emparer de l’argent de la Trésorerie de Tréguier. Cette action fut décidée pour éviter les pillages des fermes et permettre de rémunérer les soldats du maquis. Les maquisards prirent contact, quinze jours plus tôt, avec un des gendarmes proche de la Résistance pour mettre au point l’opération.
Le 27 mars 1944, l’opération de récupération réussit mais tourna mal, le contrôleur de l’établissement ayant alerté les gendarmes de Tréguier qui arrêtèrent Bourdoulous et Le Luc à 17 h 15. Ils furent incarcérés le jour même à la maison d’arrêt de Lannion sur mandat de dépôt du procureur de la République de Lannion et accusés d’acte de terrorisme. Maurice Le Luc, fut blessé à l’abdomen au cours de son arrestation.
Sur réquisition du procureur de la République de Lannion du 4 mai 1944, ils furent transférés le 5 mai 1944 à la prison de Rennes. Le 9 mai 1944, Paul Bourdoulous fut transféré à la prison du Pré-Pigeon à Angers (Maine-et-Loire) avec vingt-neuf autres hommes (dontMaurice Le Luc,).
Le 6 juin 1944, une cour martiale de la Milice se réunit dans une salle de la prison d’Angers. Elle était constituée de quatre hommes, Hulot (le président), Viennot, Foucault et Sontag, arrivés dans la matinée. Trois selon une autre source dont un dénommé Seutin. Devant eux comparurent Bourdoulous,Le Luc et un autre homme dont nous ignorons l’identité. Ce dernier était accusé d’avoir attaqué une ferme, violé la fermière et volé des denrées alimentaires. Il déclara n’appartenir à aucune organisation de la Résistance.
Quant à Paul Boudoulous, commeLe Luc, il fut accusé d’avoir attaqué à main armée une perception, d’avoir volé 100 000 francs et d’avoir tiré, sans les atteindre, sur les gendarmes lancés à sa poursuite. Il reconnut les faits après un interrogatoire.
Vers 21 heures, vu l’heure tardive, le président de la cour informa les prévenus que l’audience était levée et que le verdict serait rendu le lendemain.
Le 7 juin 1944, à 5 heures, la cour martiale de la Milice prononça la sentence aux trois hommes.
Le premier fut renvoyé devant un tribunal ordinaire comme droit commun. Paul Bourdoulous et Maurice Le Lucfurent condamnés à la peine capitale. Sans possibilité de faire appel, ils furent exécutés immédiatement.
Tous les deux furent conduits dans la clairière de Belle-Beille à Angers. À 6 h 30, Paul Bourdoulous tomba sous les balles du peloton constitué de gendarmes français. Une fois son décès constaté par le docteur Bigot, médecin-légiste, son corps fut mis en bière et transporté au cimetière de l’Est à Angers. Il fut inhumé dans le carré 51, rang 6 et fosse 14.
Il fut exhumé le 11 janvier 1945 et transféré dans une tombe familiale du cimetière de Trébeurden (Côtes-d’Armor).
Ce jour-là, une cérémonie eut lieu en présence de résistants qui lui rendirent les honneurs.
Tous les troisièmes dimanches du mois d’octobre, une cérémonie a lieu devant le monument des fusillés de Belle-Beille au cours de laquelle son nom est cité.
Les juges miliciens furent jugés par contumace par la Haute Cour de justice de Paris mais Seutin, intendant de Milice, arrêté plus tard, fut jugé par le tribunal militaire d’Angers, condamné à mort et fusillé le 16 novembre 1944.
BACQUET Maxime, Frédéric
Né le 19 novembre 1920 à Laeken (Belgique), fusillé par condamnation le 13 décembre 1943 à Belle-Beille, Angers (Maine-et-Loire) à l'âge de 23 ans ; ouvrier ; militant communiste à Arcueil ; résistant OS-FTPF-Front national dans le Maine-et-Loire, les Deux-Sèvres et en Gironde.
Maxime Bacquet était le septième d’une famille picarde de douze enfants, à l’histoire mouvementée.Il fut apprenti-relieur, puis travailla comme tourneur-aléseur chez Barricaud et Marre à Arcueil.
Membre de la Jeunesse communiste et du PCF, il devint secrétaire de sa cellule d’entreprise, puis eut des responsabilités à la section d’Arcueil.
Avec l’Occupation, la famille se replia sur Sainte-Radegonde des Pommiers.
Une sœur de Maxime, plus âgée, Henriette, et son mari, Albert Dhivert, arrivèrent à Sainte-Radegonde des Pommiers en décembre 1940, alors qu’ils faisaient l’objet d’une enquête de police dans la région parisienne en raison de leur activité clandestine.
Deux jours après avoir demandé une carte d’alimentation à Sainte-Radegonde des Pommiers, Albert Dhivert faisait l’objet d’une décision d’internement (14 février 1941).
Maxime Bacquet entra à l’usine Rusz, une usine de fabrication de trains d’atterrissage venue d’Asnières et repliée à Thouars (Deux-Sèvres) comme entreprise « stratégique ». À partir de février 1941, en liaison avec l’OS de Châtellerault et l’interMaurice Bourgois, il prit contact avec d’autres militants communistes parisiens, venus avec l’usine :Paul Lagrue, Yves Berthou, Jean Brunet. Avec celui-ci, ils recrutèrent des jeunes, notamment dans les bals clandestins, et formèrent un groupe de l’Organisation spéciale, dit l’OS 680 :Chénier, Richet, Marolleau, Gaucher, Forestier, Coutant, Pouant, Drapeau, Sibileau...Bacquet en fut le responsable ; il fut aidé par des « inters » (« Jacques », « Robert », Simone Thomas alias « Josette ») et des communistes locaux (René Rougetet Antonin Revéreault) ; Bacquet organisa des planques chez son amie,Simone Turquois,chezMarieet Yves Berthou,chezSimone Thibault, chezClaire Liné, une agricultrice où sa famille s’approvisionnait depuis leur venue à Sainte-Radegonde des Pommiers ; dans la ferme de celle-ci, il installa la ronéo en avril 1942.
Le groupe commença par distribuer des tracts et récupérer des armes ; ainsi des armes furent « planquées » chez lui, chez Yves Berthou et Jean Brunet.
Dans le même temps, à l’intérieur de l’usine, « l’OS 680 » organisa la production de pièces défectueuses pour les trains d’atterrissage, ce qui entraîna le renforcement des contrôles effectués par les Allemands. Le groupe sabota également des bielles de locomotives en introduisant du sable dans la graisse.
À partir du début de l’année 1942, les distributions de tracts s’intensifièrent ; comme le groupe disposait d’une machine à écrire et de la ronéo, ils en éditèrent eux-mêmes.
À la demande de Bacquet, un groupe composé deChénier, Drapeau, BrunetetForestierfut chargé de récupérer de la poudre en dessertissant les obus d’une trentaine de cartouches abandonnées sur la route de Saint-Généroux à 9 kilomètres de Thouars et des douilles vides.
Si l’essentiel de la poudre fut acheminé à Niort par un agent de liaison,Julienne Wadoux, Maxime Bacquet en garda une petite quantité pour fabriquer un explosif et réaliser un sabotage en gare de Thouars contre un transformateur.
Selon la police, Bacquet aurait posé lui-même la bombe dans la nuit du 19 au 20 avril. La tentative échoua, la mèche s’étant éteinte. Selon le témoignage deJean Pouantqui donne des détails sur la bombe, elle aurait été fabriquée et posée parÉdouard Chénieret lui-même.
L’examen des pièces de métal contenues dans la bombe orienta les recherches de la gendarmerie vers l’usine Rusz. Les gendarmes portèrent une convocation à Bacquet qui décida de prendre la fuite (22 avril).
Selon le rapport du commissaire de la 4e brigade régionale de la police judiciaire d’Angers qui s’empara de l’enquête le 29 avril, Bacquet se cacha pendant deux jours chezClaire Liné, puis partit à Poitiers oùSimone Turquoisle rejoignit. Ils revinrent à Thouars et Bacquet se cacha chezMarieetYves Berthou pendant une douzaine de jours ; une fausse carte d’identité fut établie au nom de Roland Carbon, le nom de jeune fille de sa mère.
Selon les rapports de la police judiciaire d’Angers, « Jacques », dont la véritable identité était probablement Laurent Bastianialors basé à Poitiers, le rejoignit chez les Berthou pour organiser son départ.
La police perdit sa trace le 15 mai dans cette ville. La famille « fit le ménage » et transporta les armes démontées, les documents et du matériel chezMathilde ChaignonetSimone Thibault.
Après l’arrestation des membres du groupe le 5 juin 1942 à l’usine, la police judiciaire trouva chezSimone Turquois, une lettre de Maxime Bacquet, datée du 28 mai, qui permettait de le situer dans les marais vendéens, sans autre précision. Elle intercepta également une lettre de Jeanne, une jeune sœur de Maxime Bacquet, également en date du 28 mai et postée de Bordeaux où elle effectuait un stage de formation professionnelle suite à un accident de travail. Elle y écrivait que « ses cousins préparaient du nouveau ». Cette lettre orienta les enquêteurs sur Bordeaux. La mère de Maxime Bacquet fut interpellée puis relâchée.
Au procès de l’OS 680 en juillet devant la Section spéciale de la cour d’appel de Poitiers, Maxime Bacquet fut condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité.
Maxime Bacquet devint totalement clandestin. À partir, semble-t-il, de septembre 1942, il fut responsable régional sur le secteur de Bordeaux. Son pseudonyme était Guy. Il était en liaison avec des militants communistes de la région bordelaise :André Sayo, de Lormont, des cheminots commeFredon, des militants de la région de Libourne ; il travaillait avecHenri Delbos, responsable au recrutement des FTPF ; ce dernier était en contact avecJean Aubourg, alias Tapinoir, responsable militaire.
SelonAndré Sayo, qui témoigna à son retour de déportation, Maxime Bacquet quitta Bordeaux en décembre 1942 ou en janvier 1943. Il y fut remplacé parMaurice Bourgois, alias Jean, qui venait de Châtellerault.
Après le démantèlement du groupe OS FTP du Maine-et-Loire en novembre et décembre 1942, il fut chargé de reconstruire l’organisation et devint responsable départemental du Front national en janvier 1943.
Sa sœur,Henriette Dhivert, qui était son agent de liaison, se rendit plusieurs fois à Saumur (Maine-et-Loire) et rencontra probablementMarcel Hamon, présenté par le commissaire G... de la police judiciaire d’Angers comme le « commissaire politique régional du PCF ».
Sur le point d’être arrêté et à l’invitation deRol-Tanguy,Marcel Hamonquitta la région en même temps que ce dernier pour la région parisienne en mars 1943. Maxime Bacquet put trouver une planque à Longué (Maine-et-Loire), chezLouis Evratqui était mal voyant, et nouer contact avec des groupes de FTP, dans le Saumurois, dans le secteur de Vernantes et à l’École normale d’Angers, promotion Cyrano (1941-1944). Il avait deux pseudonymes, « André » et « Jacques ».
Maxime Bacquet organisa avec ce groupe des cambriolages de mairies, comme celui de Bouillé-Ménard le 23 avril 1943, pour se procurer des machines à écrire, des cartes d’alimentation, des cartes d’identité et des tampons.
Dans la nuit du 16 au 17 juin 1943, André Moine, Pierre Porcher, Alfred Clément,instituteurs stagiaires, deux agriculteurs de La Membrolle, Julienet Gabriel Alix, Roger Peluau(ou Maxime Bacquet lui-même selon les sources) dévalisèrent la mairie de Vern-d’Anjou dans le Segréen ; lors du retour vers Brain-de-Longuenée, le groupe tomba sur deux Feldgendarmes armés.
Roger Peluau(ou Bacquet) etAndré Moine tirèrent : les deux Feldgendarmes furent blessés. Dans la fuite, Pierre Porcher abandonna son vélo en oubliant une petite valise ; celle-ci contenait entre autres une liste des membres du Front national de l’École normale.
Les normaliens furent arrêtés quelques jours plus tard, saufRoger Peluauqui parvint à prendre la fuite.
Maxime Bacquet fut arrêté le 13 juillet 1943, dans sa planque. Le père et le filsAlixfurent arrêtés un peu plus tard.
Entre-temps, les sœurs deMaxime Bacquet, Henriette DhivertetJeanne Bacquet,avaient été arrêtées à Sainte-Radegonde des Pommiers le 7 juillet 1943.Jeannefut mise hors de cause et libérée 17 jours plus tard.Henrietterefusa de donner la planque de son frère ; elle fut rouée de coups au Pré-Pigeon à Angers.
Lors des interrogatoires, contre la promesse, semble-t-il, de la libération de ses sœurs, les enquêteurs obtinrent des informations sur son activité, en particulier à Bordeaux et à Libourne.André SayoetFredonfurent arrêtés, six jours après Bacquet. Puis ce fut le tour des résistants de Libourne.
Maxime Bacquet fut transféré le 28 août au fort du Hâ à Bordeaux, quartier allemand (matricule 8094, cellule 139) et fut confronté notamment àFredonetAndré Sayo.
Il fut promené dans les rues de Bordeaux dans le but de servir d’appât. Il y eut de nouvelles arrestations dont celles deDelbos, qui parla à son tour... et de son successeur à Bordeaux, Maurice Bourgois.
Dans une lettre à sa mère du 30 août 1943, Maxime Bacquet disait croire à la libération d’Henriette. Mais elle fut déportée à Ravensbrück d’où elle revint en mai 1945.
Maxime Bacquet fut ensuite ramené à Angers pour être jugé. Maxime Bacquet,Julienet Gabriel Alix, André Moine, Pierre Porcher, Alfred Clément, Adrien Tigeot furent condamnés à mort le 1er décembre 1943.
La fusillade eut lieu à Belle-Beille à Angers le 13 décembre.
Dans sa dernière lettre, datée du 13 décembre à 6 h 30, Maxime Bacquet écrivit avoir fait « trop confiance aux hommes » ; la suite de ce passage fut censurée.
Il fut inhumé au cimetière de l’Est à Angers.
En février 1945, son corps fut rapatrié au cimetière de Ligron, à Sainte-Radegonde des Pommiers.
À Arcueil, la rue de la Paix où la famille résidait avant guerre devint la rue Maxime-Bacquet (décision du conseil municipal du 19 juillet 1945).
Maxime Bacquet fut fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.
TSCHANZ Robert, Georges, Ernest
Né le 13 mai 1922 à Morteau (Doubs), fusillé le 16 avril 1943 à Angers (Maine-et-Loire) à l'âge de 21 ans; commerçant en horlogerie ; résistant.
Robert Tschanz était le fils de Georges Tschanz, horloger à Morteau, et de Rosa Schindler.
Célibataire, il vivait chez ses parents, rue de l’Helvétie à Morteau. Il avait pour amis, entre autres,Georges Beuretet Jean Vuillecot.
Résistant, membre du groupe Armée des volontaires, sans doute dénoncé, puis arrêté par des douaniers allemands lors d’un passage de la frontière franco-suisse, il fut amené après enquête par la Feldgendarmerie 923 à la prison du Pré-Pigeon à Angers, le 30 juillet 1942 à 22 h 30 (matricule no 733, cellule I-18).
Il fut traduit devant le tribunal militaire allemand d’Angers le 24 mars 1943.
Le 30 mars, il fut condamné à mort pour espionnage.
En attendant son exécution, il dessina une tombe sur le mur de la cellule n° 58 et grava « Robert Tschanz vingt ans – 17 ter rue de l’Helvétie à Morteau (Doubs) ».
Il a été fusillé le 16 avril 1943 à 9 h 45, avec Olivier Giran etGeorges Beuret.
Il fut inhumé dans le cimetière de l’Est à Angers (carré 5, tombe 14).
Les autorités allemandes n’ayant pas donné son nom au moment de son inhumation, le maire d’Angers fit procéder à son exhumation pour identification le 23 avril 1944.
Son corps fut exhumé le 18 septembre 1948 et restitué à sa famille.
Il repose depuis dans une concession familiale (emplacement E.172) dans le cimetière de Morteau.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Morteau.
Son action lui valut d’être promu à titre posthume au grade de sous-lieutenant dans la Résistance.
Tous les troisièmes dimanches du mois d’octobre, une cérémonie a lieu devant le monument des fusillés de Belle-Beille, à Angers, au cours de laquelle son nom est cité.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée.
CHEMIN François, Auguste
Né le 28 août 1884 à Champéon (Mayenne), fusillé le 2 mars 1942 à Angers (Maine-et-Loire) à l'âge de 58 ans ; hôtelier-restaurateur ; résistant, membre du groupe Les Flèches noires.
François Chemin était le fils d’un sacristain et d’une tisserande.
En 1939, il tenait avec son épouse Marie Clavreul l’hôtel-restaurant La Belle Étoile, situé rue de Paris à Mayenne (Mayenne). Le couple eut cinq enfants.
Suite à l’armistice, en tant qu’ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il refusa de voir la France mise à genoux et occupée par les troupes allemandes. Il ne put se résigner à cette situation. Dès le mois de juillet 1940, il intégra le groupe « Les Flèches noires » qui venait de se constituer à Mayenne. Il en devint le responsable. François Chemin organisait des réunions à son domicile. On y discutait des possibilités de recrutement et des moyens à envisager pour résister contre l’occupant.
Suite à une dénonciation, des agents de la Sipo-SD démantelèrent le groupe le 20 novembre 1941. À cette date, plusieurs personnes furent arrêtées à leur domicile par la Feldgendarmerie : François Chemin pour « intelligence avec l’ennemi et activité gaulliste »,Marie Chemin(son épouse),Auguste Chemin(son fils), Joseph Peignaud, Gilberte Peignaud, Charles Sindic, Paul Derouet, Raymond Guéret,etRené Dedienne.François Chemin et les autres furent incarcérés à la prison de la Cacaudière à Laval.
Le 6 février 1942, il fut condamné, par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandatur du Mans siégeant à Laval, à six ans de travaux forcés.
Le 23 février, à 21 heures, il fut transféré par la Feldgendarmerie à la prison du Pré-Pigeon, quartier allemand, à Angers (Maine-et-Loire). Il reçut le matricule n° 481 et fut enfermé dans la cellule n° 19 au deuxième étage.
Le premier jugement considéré comme trop clément, semble-t-il, par les autorités allemandes, il comparut une seconde fois, le 27 février 1942 devant le tribunal militaire allemand d’Angers, avec Joseph Peignaudet Charles Sindic. Tous les trois furent, cette fois-ci, condamnés à mort.
Le 2 mars 1942 à 15 heures, son recours en grâce ayant été rejeté par les autorités allemandes du Gross Paris, François Chemin a été fusillé dans la clairière de Belle-Beille à Angers avec ses deux compagnons.
Vers 16 heures, il fut inhumé dans le cimetière de l’Est à Angers (carré n° 5, rang n° 7, fosse n° 23).
Le 5 mars 1942, à 9 heures, le cercueil contenant sa dépouille fut exhumé pour identification car les Allemands n’avaient ni prévenu de l’exécution, ni donné l’identité de la victime.
Le médecin légiste présent à l’opération funéraire releva sur le corps de François Chemin la présence de blessures par balles, prouvant une fusillade par un peloton d’exécution.
François Chemin, déjà décoré de la Croix de guerre 1914-1918, reçut à titre posthume celle de 1939-1945, ainsi que la Médaille militaire (décret du 18 mai 1960, Journal Officiel du 24 mai 1960).
Son nom, associé à ceux dePeignaudetSindic, fut gravé sur une plaque, inaugurée le 8 mai 1949, apposée sur son domicile (aujourd’hui, 92 rue Paul-Lintier à Mayenne).
Tous les troisièmes dimanches du mois d’octobre, une cérémonie a lieu devant le monument des fusillés de Belle-Beille au cours de laquelle son nom est cité.