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Date de création : 25.11.2008
Dernière mise à jour : 15.12.2015
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FABLES DE JEAN DE LA FONTAINE

LES DEUX MULETS JEAN DE LA FONTAINE

Publié le 27/07/2010 à 09:44 par mamatus Tags : fable mulets
LES DEUX MULETS JEAN DE LA FONTAINE

LES DEUX MULETS

Deux mulets cheminaient, l'un d'avoine chargé,
L'autre portant l'argent de la gabelle.
Celui-ci, glorieux d'une charge si belle,
N'eût voulu pour beaucoup en être soulagé.
Il marchait d'un pas relevé,
Et faisait sonner sa sonnette :
Quand l'ennemi se présentant,
Comme il en voulait à l'argent,
Sur le mulet du fisc une troupe se jette,
Le saisit au frein et l'arrête.
Le mulet, en se défendant,
Se sent percer de coups ; il gémit, il soupire.
" Est-ce donc là, dit-il, ce qu'on m'avait promis ?
Ce mulet qui me suit du danger se retire ;
Et moi j'y tombe, et je péris !
- Ami, lui dit son camarade,
Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut emploi :
Si tu n'avais servi qu'un meunier, comme moi,
Tu ne serais pas si malade. "



LA MORT ET LE BUCHERON JEAN DE LA FONTAINE

Publié le 26/07/2010 à 09:25 par mamatus Tags : fables bucheron mort la fontaine
LA MORT ET LE BUCHERON JEAN DE LA FONTAINE

 

LA MORT ET LE BÛCHERON.

Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans,
Gémissant et courbé, marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
" Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point de pain quelquefois, et jamais de repos. "
Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
Le créancier, et la corvée
Lui font d'un malheureux la peinture achevée.
Il appelle la Mort. Elle vient sans tarder,
Lui demande ce qu'il faut faire.
" C'est, dit-il, afin de m'aider
A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère "

Le trépas vient tout guérir ;
Mais ne bougeons d'où nous sommes :
Plutôt souffrir que mourir,
C'est la devise des hommes.

 



LE RAT DE VILLE ET LE RAT DES CHAMPS JEAN DE LA FONTAINE

Publié le 25/07/2010 à 14:25 par mamatus Tags : champs ville rat la fontaine fable
LE RAT DE VILLE ET LE RAT DES CHAMPS  JEAN DE LA FONTAINE

 

 

LE RAT DE VILLE
ET LE RAT DES CHAMPS.

 

 

Autrefois le rat de ville
Invita le rat des champs,
D'une façon fort civile
A des reliefs d'ortolans.

Sur un tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.

Le régal fut fort honnête :
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.

A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le rat de ville détale ;
Son camarade le suit.

Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
" Achevons tout notre rôt.

- C'est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi.
Ce n'est pas que je me pique
De tous vos festins de roi ;

Mais rien ne vient m'interrompre :

 

Je mange tout à loisir.

 
                           Adieu donc. Fi du plaisir


Que la crainte peut corrompre !

 

 

 



LE CHENE ET LE ROSEAU DE JEAN DE LA FONTAINE

Publié le 23/07/2010 à 13:18 par mamatus Tags : la fontaine fable roseau chene
LE CHENE ET LE ROSEAU DE JEAN DE LA FONTAINE
LE CHÊNE ET LE ROSEAU.

 

Le chêne et le roseau 

Le chêne un jour dit au roseau :
" Vous avez bien sujet d'accuser la nature ;
Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ;
Le moindre vent, qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête,
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci :
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables ;
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. " Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L'arbre tient bon ; le roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts
.



LA CIGALE ET LA FOURMI DE JEAN DE LA FONTAINE

Publié le 22/07/2010 à 13:52 par mamatus Tags : fable la fontaine cigale fourmi
LA CIGALE ET LA FOURMI DE JEAN DE LA FONTAINE

          

LA CIGALE ET LA FOURMI

                La Cigale, ayant chanté
                Tout l'été,
                Se trouva fort dépourvue
                Quand la bise fut venue :
                 Pas un seul petit morceau
                 De mouche ou de vermisseau.
                 Elle alla crier famine
                 Chez la Fourmi sa voisine,
                 La priant de lui prêter
                 Quelque grain pour subsister
                 Jusqu'à la saison nouvelle.
                "Je vous paierai, lui dit-elle,
                 Avant l'Oût, foi d'animal,
                 Intérêt et principal. "
                 La Fourmi n'est pas prêteuse :
                 C'est là son moindre défaut.
                 Que faisiez-vous au temps chaud ?
                 Dit-elle à cette emprunteuse.
                - Nuit et jour à tout venant
                 Je chantais, ne vous déplaise.
               - Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
                 Eh bien! dansez maintenant.

 

 



LE LOUP ET L'AGNEAU JEAN DE LA FONTAINE 1621-1695

Publié le 21/07/2010 à 11:49 par mamatus Tags : la fontaine fable loup agneau
LE LOUP ET L'AGNEAU JEAN DE LA FONTAINE 1621-1695

LE LOUP ET L'AGNEAU

 

 

La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.

 



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