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Date de création : 08.06.2014
Dernière mise à jour : 20.07.2021
4713 articles


M - POEMES/DIVERS 2017

AUX BAINS DE MER - FRANCOIS COPPEE

Publié le 26/07/2017 à 03:30 par lisistone2 Tags : belle mer enfants bonne vie sur heureux
AUX BAINS DE MER - FRANCOIS COPPEE

Aux bains de mer

 

Sur la plage élégante au sable de velours

Que frappent, réguliers et calmes, les flots lourds,

Tels que des vers pompeux aux nobles hémistiches,

Les enfants des baigneurs oisifs, les enfants riches,

Qui viennent des hôtels voisins et des chalets,

La jaquette troussée au-dessus des mollets,

Courent, les pieds dans l'eau, jouant avec la lame.

Le rire dans les yeux et le bonheur dans l'âme,

Sains et superbes sous leurs habits étoffés

Et d'un mignon chapeau de matelot coiffés,

Ces beaux enfants gâtés, ainsi qu'on les appelle,

Creusent gaîment, avec une petite pelle,

Dans le fin sable d'or des canaux et des trous ;

Et ce même Océan, qui peut dans un courroux

Broyer sur les récifs les grands steamers de cuivre

Laisse, indulgent aïeul, son flot docile suivre

Le chemin que lui trace un caprice d'enfant.

Ils sont là, l'oeil ravi, les cheveux blonds au vent,

Non loin d'une maman brodant sous son ombrelle,

Et trouvent, à coup sûr, chose bien naturelle,

Que la mer soit si bonne et les amuse ainsi.

 

- Soudain, d'autres enfants, pieds nus comme ceux-ci,

Et laissant monter l'eau sur leurs jambes bien faites,

Des moussaillons du port, des pêcheurs de crevettes,

Passent, le cou tendu sous le poids des paniers.

Ce sont les fils des gens du peuple, les derniers

Des pauvres, et le sort leur fit rude la vie.

Mais ils vont, sérieux, sans un regard d'envie

Pour ces jolis babys et les plaisirs qu'ils ont.

Comme de courageux petits marins qu'ils sont,

Ils aiment leur métier pénible et salutaire

Et ne jalousent point les heureux de la terre ;

Car ils savent combien maternelle est la mer

Et que pour eux aussi souffle le vent amer

Qui rend robuste et belle, en lui baisant la joue,

L'enfance qui travaille et l'enfance qui joue.

 

François Coppée

 

A LA PECHE

Publié le 20/07/2017 à 22:31 par lisistone2 Tags : heureux nature douceur
A LA PECHE

A la pêche

 

A la pêche il faut savoir être patient

Car il faut surtout  toujours attendre

Que le poisson mordent inconscient

Que tout bonnement il se fasse prendre

 

A la pêche on peut aussi se détendre

Profiter de se doux moment heureux

Par cette nature qui nous engendre

Tant de douceur qui rend si  joyeux

 

A la pêche on donne parfois des appâts artificiels

Et parfois aussi  l’on donne des appâts réels

 Cela donne du plaisir aux pêcheurs chevronnés

De devoir choisir, ainsi l’appât qui sera adapté

 

Certains pêcheurs aiment longtemps aussi marcher

Pour avoir le plaisir de trouver le fameux poisson

Qui mordra, se qui rendra fier le pêcheur enjoué

Et apportera encore plus dans son cœur cette passion.

 

CITATIONS

Publié le 17/07/2017 à 00:57 par lisistone2

SAISON DE VACANCES

Publié le 04/07/2017 à 00:10 par lisistone2 Tags : fond travail hiver sur
SAISON DE VACANCES

SAISON DE VACANCES

 

L’été fête un retour attendu,
Depuis douze mois, avec un travail assidu.
Repos espéré, serviette de plage étendue.
Le ciel a un fond azur.

L’été est préparé pour une nouvelle aventure.
Températures, sable doux,
Avec un hiver sont à ruptures.
L’été délaisse pour un temps,

Les chaudes couvertures,
Pour les parasols, et jolis paravents.
Où l’ombre baisse la température.

Paradoxe saisonnier,
Chaleur et fraîcheur sont liées.
L’été s’installe cela est sur.

 

LA FRAISE ET LA PETITE CROTTE

Publié le 27/06/2017 à 00:31 par lisistone2 Tags : belle bonne
LA FRAISE ET LA PETITE CROTTE

La fraise et la petite crotte


Un jour dans un champ se trouvé une jolie fraise,
Bien à son aise.
Elle était joliment accompagnée,
Tout l’été.
Par de jolis plans de fraise,
Toutes aussi belles et bien apprêtés.

Non loin se là,
Se trouvé un peu plus bas,
Une petite crotte,
Qui bien sûr était en compagnie de ses potes.

La crotte voit la jolie fraise,
Et lui dit : « Que vous êtes belle, vous sentez bon »
La fraise lui répond : « Oui je sens bon et je suis à l’aise,
Par contre vous, vous ne sentez pas bon »

La crotte qui répond : « Et oui c’est vrai que je ne suis pas belle et que je sens mauvais »
A ce moment là le propriétaire arrive avec son panier.
Il passe à côté de la petite crotte,
Avec ses bottes,
Et ramasse la belle fraise.

La petite crotte voyant la fraise partir,
Sans rire,
Lui cri au loin,
Ne t’inquiète pas on se reverra tout à l’heure,
De bonne heure,
Demain matin dans le foin.

 

 

LES INDIENS - CORINNE ALBAUT

Publié le 19/05/2017 à 01:00 par lisistone2
LES INDIENS - CORINNE ALBAUT

Les Indiens

 

Autrefois, les Indiens

chantaient des chants de guerre

en dansant autour du feu à la queue leu leu.

 

Après s'être battus

ils voulaient faire la paix

et retournaient au camp

pour fumer le calumet.

 

Corinne Albaut

 

LE COW BOY ET LES VOLEUR - JEAN TARDIEU

Publié le 16/05/2017 à 00:46 par lisistone2 Tags : enfants chevaux sur
LE COW BOY ET LES VOLEUR - JEAN TARDIEU

Le Cow-boy et les voleurs

 

 

Ces huit voleurs de chevaux

 

Sont surpris un peu trop tôt

 

Par le cow-boy Hippolyte

 

Huit fois un, huit.

 

Ils s'enfuient et chacun d'eux

 

Tire sur lui deux coups de feu.

 

Quel vacarme ! Quelle fournaise !

 

Huit fois deux, seize

 

Mais ils ne peuvent l'abattre

 

Huit fois trois, vingt-quatre.

 

Alors, il lance sur eux,

 

Huit fois quatre, trente-deux

 

Son lasso de corde puissante,

 

Huit fois cinq, quarante,

 

Et les entraîne à sa suite,

 

Huit fois six, quarante-huit.

 

Sur son passage, on applaudit

 

Huit fois sept, cinquante-six.

 

On entend les tambours battre,

 

Huit fois huit, soixante-quatre.

 

Tous les enfants sont à ses trousses,

 

Huit fois neuf, soixante-douze.

 

En triomphateur, il revient

 

Huit fois dix, quatre-vingt.

 

 

 

Jean TARDIEU

 

 

 

 

 

APRES TROIS ANS - PAUL VERLAINE

Publié le 08/05/2017 à 23:58 par lisistone2 Tags : fleur jardin
APRES TROIS ANS - PAUL VERLAINE

Après trois ans

 

 

Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.

Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.

Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.

Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
– Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.

 

Paul Verlaine, Poèmes saturniens

 

J'AI TANT REVE DE TOI - ROBERT DESNOS

Publié le 04/05/2017 à 03:41 par lisistone2 Tags : vie moi amour sur
J'AI TANT REVE DE TOI - ROBERT DESNOS

J'ai tant rêvé de toi

 

J'ai tant rêvé de toi. A la mystérieuse

J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant
Et de baiser sur cette bouche la naissance
De la voix qui m'est chère?

J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués
En étreignant ton ombre
A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
Au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante
Et me gouverne depuis des jours et des années,
Je deviendrais une ombre sans doute.
O balances sentimentales.

J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps
Sans doute que je m'éveille.
Je dors debout, le corps exposé
A toutes les apparences de la vie
Et de l'amour et toi, la seule
qui compte aujourd'hui pour moi,
Je pourrais moins toucher ton front
Et tes lèvres que les premières lèvres
et le premier front venu.

J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
Couché avec ton fantôme
Qu'il ne me reste plus peut-être,
Et pourtant, qu'a être fantôme
Parmi les fantômes et plus ombre
Cent fois que l'ombre qui se promène
Et se promènera allègrement
Sur le cadran solaire de ta vie.

 

Robert Desnos, Corps et Biens, 1930, Gallimard

 

A UNE JEUNE FILLE - NAPOLEON LEGENDRE

Publié le 03/05/2017 à 02:34 par lisistone2 Tags : fille fond belle dieu enfant fleur sur
A UNE JEUNE FILLE - NAPOLEON LEGENDRE

 

 

À une jeune fille

 

En mai, lorsque la brise douce

Émaille les prés verts

Et berce dans leur lit de mousse

Les bluets entr'ouverts ;

 

Quand au sommet de chaque branche,

Une petite fleur

De sa fraîche corolle épanche

La suave senteur ;

 

L'âme murmure une prière

Vers le Maître éternel

Qui laisse tomber sur la terre

Un reflet de son ciel.

 

Puis, quand vient la chaude journée,

La fleur au teint vermeil

Penche sa corolle fanée

Sous les feux du soleil.

 

Enfin lorsqu'elle tombe et passe,

Nous bénissons encor

Le Seigneur qui fait, à sa place,

Mûrit le beau fruit d'or.

 

Enfant, qui de la fleur nouvelle

Reflète la fraîcheur,

Bénis Dieu, puisqu'il te fit belle :

Mais, au fond de ton cœur,

 

Garde, mieux que la fleur brillante,

Ce précieux trésor,

La bonté qui te fait charmante :

C'est là le vrai fruit d'or.

 

Napoléon Legendre