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Par le-spermatozozo-id, le 12.05.2019
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Par bou, le 05.05.2019
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Date de création : 04.12.2016
Dernière mise à jour :
02.06.2024
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Comment était-on arrivé à une telle perfection ? Quelles furent les circonstances qui provoquèrent ce bouleversement à l’origine hormonal ?
Lors de ma conception, au début de l'histoire, je vous ai narré une scène qui pourrait être réellement celle qui s'est passée. Mais s'il en avait été autrement ?
Fut-il ( pas futile ) engendré de manière pieuse et religieuse ?
Peut-être !
L’église ayant scellé l’union sacrée de ces deux êtres qu’une puissance certainement divine avait rapprochés et désignés pour être ses parents, qui se devaient maintenant de procéder à l’union charnelle afin d’effectuer le devoir pour lequel Dieu les avait prédestiné ; enfanter. Sans doute, fut-il conçu dans un lit surmonté d’un énorme crucifix afin de veiller à ce qu’aucun débordement malsain ne vienne gâcher la procréation. Les vêtements de nuit des officiants justes écartés comme il se doit pour éviter qu’un désir libidineux ne vienne troubler la position du missionnaire imposée par le nonce apostolique lors de sa dernière homélie. Une pénétration rapide dans le tabernacle maternel qui priait et suppliait en fermant les yeux les saints apôtres afin de ne pas trop souffrir pendant le sacrifice ; afin de ne pas éprouver un plaisir proscrit par les Saints évangiles. Une éjaculation instantanée car retenue depuis le début du carême. Un remballage prompt du goupillon trempé au préalable dans l’eau bénite et un soulagement partagé d’avoir effectué dans les rites le devoir conjugal. Il ne leur restait plus alors qu’à se faire pardonner, le lendemain en confession, du péché de chair qu’ils espéraient dans ce cas véniel.
On peut aussi imaginer qu’il ait été conçu en vue d’enregistrer une performance, un exploit sportif, un record « es baise » dans le Guiness book?
Le couple habitué et préparé à des parties de jambes en l’air avait-il transformé le plumard en terrain de compétition ? Un espace bien dégagé, sans fioritures inutiles, des tatamis de part et d’autres pour amortir les chutes éventuelles. Deux corps nus et bien huilés se faisant face. Le regard vif, les yeux toujours en mouvement afin d’évaluer la tactique de l’adversaire. Au coup de starter donné par la minuterie du cuit œufs, le début d’un corps à corps aux gestes bien réglés, bien préparés par les longues séances d’entraînement. Ensuite la prise longtemps apprise, souvent utilisée par les grecs lors des olympiades lorsqu’ils jouaient à saute-moutons, celle qui permet de planter définitivement l’adversaire en l’immobilisant pendant les x secondes fatidiques. Un moment de profonde concentration, les muscles tendus au paroxysme par l’effort et enfin l’explosion finale mettant un terme au pugilat.
Enfin ! Hautement improbable, mais… sait-on jamais ! A-t-il été conçu dans le stupre et la fornication ? Soyons objectif et envisageons tous les cas de figure.
Dans les années 50, pas de télé, pas de films hard, peu de revues pornos aux scènes comportant des victimes féminines dénudées, des monstres enculeurs. Époque tristounette où seules quelques photos osées en noir et blanc circulaient sous le manteau. En fallait-il de l’imagination pour reproduire Sodome et Gomorrhe. Les vêtements non plus n’étaient pas très affriolants. Ni les récits de ses pairs, ni l’éducation sexuelle de l’époque ne donnaient une idée de luxure. Alors quoi ! Une partie de bêtes à deux dos pouvait-elle dégénérer, tourner à l’orgie ? Les mots orduriers pouvaient-ils jaillir de ces tendres bouches douces de jeunes filles en soquettes et jupes plissées fraîchement sortie du pensionnat de Marie. Les mots pipes, bites ou mijoles existaient-ils ? Était-ce concevable de parler de sexe au sein du cocon familial ou était-ce réservé aux lieux de débauches et lupanars des endroits mal famés. Comment faisaient-ils à l’époque pour le côté vicelard ? Vraiment je me pose la question.
En y réfléchissant bien, je ne peux forcément pas être un fond de capote ( comme certaines personnes jalouses de mon physique d’Apollon l’ont déjà suggéré ) compte tenu du fait que le spermato qui a fécondé l’ovule de ma Môman était le plus rapide. Si pas le plus véloce, le plus malin puisqu’il a choisi le chemin le plus court. Le moins beurré aussi sinon il n’aurait pas su trouver l’entrée. Le plus roublard ou beau parleur car il a pu envoyer tous les autres dans une autre direction. Le seul francophone car il a pu lire les panneaux de circulation indiquant le chemin à suivre ( n’oublions pas que nous étions en Wallonie à ce moment ). Le plus marrant finalement car il devait se fendre la gueule en regardant tous les autres poireauter à l’extérieur avec leurs têtes de nœud.
Connaissant un tant soit peu mes gènes ( je vis avec eux depuis plus de 67 ans ), mon spermato a dû s’atteler à élaborer un spécimen doté d'une grande minutie dans tout ce qu'il allait accomplir .
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