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Ce blog me permet de transmettre le message de l'Islam, pour éveiller les âmes à plus de compréhension du monde qui nous entoure et ranimer les mémoires trop endormies sur divers sujets. Les musulmans aspirent à voir une Oumma beaucoup plus unie et soudée bien au-delà de nos divergences.

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Date de création : 10.06.2013
Dernière mise à jour : 18.02.2025
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Sourate 2 Al-Baqarah Ibn Kathîr

Exégèse de la sourate 2 du verset 74

Publié le 06/02/2025 à 15:00 par khadijamine Tags : coeur texte image sur bonne amour chez
Exégèse de la sourate 2 du verset 74

Puis, et en dépit de tout cela, vos cœurs se sont endurcis ; ils sont devenus comme des pierres ou même plus durs encore ; car il y a des pierres d'où jaillissent les ruisseaux, d'autres se fendent pour qu'en surgisse l'eau, d'autres s'affaissent par crainte d'Allah. Et Allah n'est pas inattentif à ce que vous faites ".
(Coran 2:74)

 

 

 

En guise de réprimande adressée aux Fils d'Israël qui ont vu tant de signes divins, dont la Résurrection des morts, le Très Haut affirme : " vos cœurs se sont endurcis " après tout cela. Pareils à des pierres, de tels cœurs ne s'attendrissent jamais. Le temps aidant, ils sont devenus cruels, imperméables à tout conseil, réfractaires à tout enseignement et ce, en dépit des signes et des miracles qui leur ont été exposés. Or, si ces cœurs sont semblables à des pierres, voire plus durs encore, il n'en est pas moins des pierres qui éclatent en sources, en rivières. Il y en a qui, se fendant, laisse sortir de l'eau, même si elle ne coule pas. Il y en a même qui, par crainte de Allah, se précipitent du haut de la montagne, conformément au verset :

 

" Les sept cieux et la terre et ceux qui s'y trouvent, célèbrent Sa gloire. Et il n'existe rien qui ne célèbre Sa gloire et Ses louanges. Mais vous ne comprenez pas leur façon de Le glorifier. Certes c'est Lui qui est Indulgent et Pardonneur ".

(Coran 17:44)

 

 

D'aucuns prétendent que l'assertion qui consiste à attribuer la crainte de Allah aux pierres, relève d'un transfert sémantique, comme c'est le cas dans le verset où la volonté est attribuée au mur, lequel " voulait s'écrouler ".

 

De l'avis d'Ar-Râzî et Al-Qurtubî, entre autres doctes, nul n'est besoin d'une explication de ce genre, Allah ayant assigné ces traits à ces êtres, comme on le voit dans les versets :

 

" Nous avions proposé le Dépôt aux cieux, à la terre et aux montagnes, mais ils refusèrent de le porter et en furent effrayés ".

(Coran 33:72)

 

" Les sept cieux et la terre et ceux qui s'y trouvent, célèbrent Sa gloire ".

(Coran 17:44)

 

" Les herbes (an-najm) et les arbres se prosternent (1) "

(Coran 55:6)

 

" Ils diront à leurs peaux : " Pourquoi avoir témoigné contre nous ? " Elles diront : " C'est Allah qui nous a fait parler ".

(Coran 41:21)

 

 

On lit également dans le hadith authentique :

 

" Voilà une montagne qui nous chérit et que nous chérissons ".

(Rapporté par Bukhâri 5425 et Muslim 1365)

 

 

Il en va autant du tronc de l'arbre et la nostalgie qu'il ressentait, dont le récit a été transmis par des voies multi confirmées (tawâtur). Considérons par ailleurs, cet autre hadith qui figue dans le Sahîh de Muslim :

 

" Certes, je connais une pierre à la Mecque qui me saluait avant que j'eusse reçu la Révélation. Cette pierre, je la reconnais maintenant ".

(Rapporté par Muslim 2277)

 

 

Dans la description de la Pierre Noire, il est dit qu'elle témoignera au Jour de la Résurrection qu'untel l'aura baisée avec ferveur (2). En somme, les textes qui abondent dans ce sens sont légion.

 

S'agissant de la conjonction " ou" (aw en arabe), Al-Qurtubî considère qu'elle exprime le choix et l'alternative, comme dans la phrase : " Fréquente Al-Hasan ou Ibn Sîrîn ". Il en va de même pour Ar-Râzî qui ajoute néanmoins une autre acceptation, un autre effet de sens, à savoir créer une certaine ambiguïté pour l'interlocuteur, comme quand on dit : " J'ai mangé du pain ou des dattes ", alors qu'on sait de science certaine lequel de ces aliments on a mangé.

 

Tout en étant unanimes à reconnaître qu'il est exclu que cette conjonction exprime le doute, les doctes versés dans la langue arabe tombent en désaccord sur la signification du verset : " Ils sont devenus comme des pierres ou même plus durs encore ".

 

Les uns assignent au coordonnant " ou " la valeur sémantique de " et " (waw en arabe) : " Ils sont devenus comme des pierres et même plus durs encore ". On retrouve cette signification dans des occurrences coraniques telles : " Et n'obéis ni au pécheur, parmi eux, ni au grand mécréant " ; " en guide d'excuse ou d'avertissement ! "

 

Les autres estiment que " ou " équivaut à la conjonction arabe " bal " (plutôt, mais, voire ou même) et que le sens du verset est le suivant : " Ils sont devenus comme des pierres, voire plus durs encore ". Un tel emploi apparaît dans ces autres versets : " Voilà qu'une partie d'entre eux se mit à craindre les gens comme on craint Allah, ou même d'une crainte plus forte encore " (Coran 4:77) ; " Et Nous l'envoyâmes vers cent mille hommes ou plus " (Coran 37:147) ; " Il (Muhammad) fut donc à deux portées d'arc, u plus près encore " (Coran 53:9).

 

D'autres doctes avancent que ces cœurs ainsi décrits : " ou même plus durs encore " ce sont les vôtres.

 

D'autres encore voient dans cet emploi du " ou " une tentative de créer une ambiguïté chez l'interlocuteur, à l'image de ces vers de Abû Al-Aswad :

 

Je chéris Muhammad

Avec fougue, avec ardeur

Ainsi que Hamza, Abbâs et le tuteur.

Si pareil amour est sage discernement

Je l'atteindrai véritablement.

Et s'il est égarement

Il ne sera point une erreur.

 

Le sens de ce verset, de l'avis de certains est comme suit : " vos cœurs entrent irrémédiablement dans l'une ou l'autre des deux catégories susmentionnées ".

 

Ibn Jarîr (At-Tabarî) déclare pour sa part, qu'en vertu de cette interprétation dont il privilégie le sens tout en admettant d'autres, certains cœurs sont " des pierres " d'autres " plus durs encore ".

 

Cette dernière assertion est analogue à a parole divine : " Ils ressemblent à quelqu'un qui a allumé un feu ", suivie de la comparaison : " On peut encore les comparer à ces gens qui, au moment où les nuées éclatent en pluies " ou à cette description : " Quant à ceux qui mécroient, leurs actions sont comme un mirage dans la plaine ", accompagnée de cette comparaison : " Ou comme des ténèbres sur eau profonde ". En d'autres termes, de ces cœurs, une catégorie présente tel aspect, l'autre tel autre aspect. Allah sait le mieux.

 

 

 

(1) Le terme najm peut également être traduit par le mot " étoile ", les deux traductions étant valables. Les commentateurs ne sont pas d'accord sur son sens. Pour certains, tel Ibn Jarîr, il désigne les plantes qui poussent à la surface du sol. On a dit aussi qu'il désignait les étoiles dans le ciel. Cette dernière explication est conforme au sens qui se présente naturellement à l'esprit.

(2) At-Tirmidhî rapporte par le biais d'une chaîne de transmission jugée bonne, d'après Ibn Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) que le Messager d'Allah  a dit à propos de cette pierre : " Par Allah, le Très Haut la fera assurément réapparaître au Jour de la Résurrection, avec des yeux pour voir et une langue pour parler, afin qu'elle témoigne en faveur de ceux qui l'ont baisée avec ferveur ". Ce texte, At-Tirmidhî le tient pour bon et authentique.

 

Exégèse de la sourate 2 du verset 258

Publié le 19/10/2024 à 16:00 par khadijamine Tags : mort coeur histoire sur dieu vie moi
Exégèse de la sourate 2 du verset 258

" N'as-tu pas vu celui qui, parce qu'Allah l'avait fait roi, argumenta contre Abraham au sujet de son Seigneur ? Abraham ayant dit : " Mon Seigneur donne la vie et la mort ", " Moi aussi, dit l'autre, je donne la vie et la mort ". Alors dit Abraham : " Allah fait venir le soleil du Levant, fais-le donc venir du Couchant ". Le mécréant resta alors confondu. Allah ne guide pas les gens injustes ".

(Coran 2:258)

 

 

 

L'expression interrogative : " N'as-tu pas vue ? " signifie : n'as-tu pas vu par ton cœur, ô Muhammad, celui qui... argumenta contre Abraham au sujet de son Seigneur. C'est à dire au sujet de l'existence de Son Seigneur. Car ce personnage niait qu'il y eût un dieu autre que lui-même, tout comme allait le faire Pharaon ultérieurement, qui proclamerait devant son peule : " Je ne connais pas de dieu, pour vous, autre que moi " (Coran 28:38).

 

Or, ce qui avait poussé ce despote à se complaire dans cette attitude arrogante, dans cette mécréance intransigeante et cette obstination irréductible, c'est la durée trop longue de son règne tyrannique, qui se serait perpétué 400 ans durant, au dire de certains.

 

C'est dans cette logique que s'inscrit l'affirmation : " parce qu'Allah l'avait fait roi ", car ce personnage avait demandé à Abraham (paix sur lui) de lui fournir une preuve de l'existence de ce Seigneur dont il prône la religion. Abraham de répondre : " Mon Seigneur donne la vie et la mort ", et la preuve de Son existence, c'est la présence des choses visibles après leur inexistences et leur disparition qui succède à leur existence, ce qui implique forcément l'action d'un acteur qui agit délibérément de par Son propre choix. Les choses contingentes ne pouvant exister toutes seules, il faut qu'il y ait un Auteur qui leur eût donné existence, lequel n'est autre que le Seigneur que je prône d'Adorer, Allah l'Unique qui ne saurait avoir d'associé.

 

L'interlocuteur d'Abraham (paix sur lui) à savoir Nemrod, rétorqua : " Mois aussi dit l'autre, je donne la vie et la mort ". Selon toute vraisemblance, mais Allah sait le mieux, tel n'était pas son propos, car il ne s'agit point là d'une réponse aux propos d'Abraham, ni d'une assertion allant dans ce sens, auquel cas cette réponse viendrait à exclure l'existence même de l'Artisan de l'Univers. Ce personnage prétend plutôt s'attribuer de telles propriétés par vanité et présomption, se déclarant l'auteur de la vie et de la mort, comme le fera Pharaon plus tard : " Je ne connais pas de dieu, pour vous, autre que moi ".

 

Devant une telle arrogance et une telle présomption, Abraham (paix sur lui) présente un autre argument : " Allah fait venir le soleil du Levant, fais-le donc venir du Couchant ". S'il est vrai que tu donnes la vie et la mort, Celui qui les donne précisément, c'est Celui qui dirige l'Univers à Sa guise, donnant l'existence aux créatures, contrôlant les mouvements des astres et des planètes. Ainsi, ce soleil qui se lève chaque jour, peux-tu donc si tu es un dieu générateur de vie et de mort comme tu le prétends, le faire venir de l'Occident ? Sachant son impuissance et son incapacité à faire face à pareil défi, l'interlocuteur d'Abraham reste interloqué, abasourdi. Il ne profère mot, tellement il est démonté et vaincu par cet argument.

 

Allah ne guide pas les gens injustes. Loin de leur inspirer un quelconque argument et de les conforter par une quelconque preuve, Allah maintient ces mécréants à court d'arguments et ils encourent la colère divine et aussi exposent à un châtiment atroce.

 

Exégèse de la sourate 2 des versets 180-182

Publié le 14/10/2024 à 19:38 par khadijamine Tags : sur nuit image bonne fille enfants
Exégèse de la sourate 2 des versets 180-182

" Quiconque l'altère après l'avoir entendu, le péché ne reposera que sur ceux qui l'ont altéré, car Allah est Audient et Omniscient. Mais quiconque craint d'un testateur quelque partialité (volontaire ou involontaires, et les [au testateur et aux successibles] réconcilie, ne commet pas de faute. Allah est Pardonneur et Miséricordieux ".

(Coran 2:181-182)

 

 

Ce sublime verset comprend l'obligation d'établir un testament en faveur des parents, père et mère ainsi que des proches. C'est là un devoir dont on devait s'acquitter, conformément aux deux thèses les plus valides, jusqu'au moment où fut révélé le verset afférent à la succession, lequel allait constituer une abrogation du précédent. Il s'en suivit que les successions prescrites acquirent le caractère obligatoire d'héritage qui échoit aux bénéficiaires sans que soit nécessaire un testament, ni l'intervention d'un testateur. A cet égard, on lit dans le hadith d'après Amr Ibn Khârija : J'ai entendu le Messager d'Allah  déclarer dans un discours :

 

" Allah a donné son droit à tout ayant droit. Point de testament donc pour le légataire ".

(Rapporté par At-Tirmidhî 2121)

 

 

On rapporte que Muhammad Ibn Sîrîn a dit : " Ibn Abbâs s'assit un jour et se mit à réciter la sourate La Vache. Lorsqu'il parvint au verset : " S'il laisse des biens, de faire un testament, conformément à l'usage, en faveur de ses père et mère et des plus proches des siens ", il dit : " Ce verset est abrogé ".

 

C'est que ce verset a été bel et bien abrogé par le verset des successions, comme en conviennent la plupart des exégètes et des juristes. Ainsi, il est admis de façon unanime que l'obligation d'établir un testament en faveur des père et mère et des proches légataires, a été abolie, voire interdite compte tendu du hadith susmentionné " Allah a donné son droit à tout ayant droit. Point de testament donc pour le légataire ". Le verset des successions en tant que décret abrogatoire du verset précité, tient lieu de jugement indépendant et l'obligation dictée par Allah aux légataires directs et aux légataires indirects.

 

Restent les proches à qui n'échoit point l'héritage : à ceux là, il est recommandé de faire un testament en vertu duquel ils auront droit à une quote-part à prélever du tiers de l'héritage et ce conformément à l'esprit et à la signification globale que compte le verset du testament.

 

Qu'on en juge par le hadith rapporté par Ibn Umar (qu'Allah soit satisfait de lui) lequel dit : Le Messager d'Allah  affirme :

 

" Pour tout musulman qui possède des biens susceptibles de faire l'objet d'un testament, il est impératif d'établir son testament aussitôt que possible ".

Et Ibn Umar d'affirmer : " Depuis que j'ai entendu ces propos du Messager d'Allah, il n'est pas une nuit que j'ai passée sans avoir mon testament dûment établi ".

(Rapporté par Bukhâri 2738 et Muslim 1627)

 

 

Les versets coraniques et les hadith sont légion qui soulignent la nécessité de se montrer bienveillant, philanthrope et généreux envers les proches.

 

L'expression " s'il laisse des biens " signifie s'il lègue des biens. Selon d'aucuns, le testament, à l'image de la succession, est institué dans tous les cas, quelle que soit la quantité ou la valeur des biens légués. D'autres estiment que le testateur établira ce document seulement en cas où il léguerait des biens abondants.

 

L'expression " conformément à l'usage " signifie avec le souci d'agir avec bienveillance. Il s'agit d'établir au profit des proches, un testament en bonne et due forme, sans excès, répartissant la succession avec équité et impartialité, conformément au hadith rapporté dans les deux Sahîh : Sa'd demanda au Prophète  :

 

" Ô Messager d'Allah, j'ai de la fortune et pas d'autre héritier que ma seule fille. Dois-je faire une libéralité des deux tiers de mes biens ? " -Non, me répondit-il. - La moitié ? - Non. Le tiers et même le tiers c'est beaucoup. Il vaut mieux laisser tes enfants ou suivant une variante : tes héritiers riches, plutôt que de les laisser dans la misère, obligés de mendier ".

(Rapporté par Bukhâri 3936 et Muslim 1628)

 

 

Ibn Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) dit : Si les gens réduisaient le tiers au quart, car le Prophète  a dit :

 

" Le tiers et même le tiers c'est beaucoup ".

(Rapporté par Bukhâri 2743 et Muslim 1629)

 

 

Quiconque l'altère après l'avoir entendu, le péché ne reposera que sur ceux qui l'ont altéré, car Allah est Audient et Omniscient. Le Très Haut nous prévient que toute personne qui modifie un testament, y opérant des ajouts ou des suppressions propres à en altérer les dispositions, et dans cette catégorie figure, a fortiori, celui qui les cache délibérément, celui là assumera les conséquences de son acte : " alors le péché ne reposera que sur ceux qui l'ont altéré ". D'après Ibn Abbâs et d'autres doctes, la rétribution du défunt incombe à Allah, alors que le péché retombe sur les auteurs du faux testament.

 

Allah est Audient et Omniscient. Le Très Haut, de par Son savoir absolu, sait de science certaine ce que le défunt a établi dans son testament, autant que les modifications que les mains des légataires auront opérées dans le document. 

 

Mais quiconque craint d'un testateur quelque partialité (volontaire ou involontaires). Le vocable arabe janaf, employé ici signifie : erreur, mot qui recouvre toutes sortes d'écarts, tels que le fait de favoriser un héritier par quelque stratagème, par exemple : en déclarant dans le testament, avoir vendu un bien à tel légataire par pure complaisance, ou avoir donné un bien à l'enfant de sa fille pour augmenter sa part d'héritage, etc. Une telle partialité, son auteur peut la commettre soit de façon involontaire, par manque de discernement, mû qu'il est par une inclination naturelle et une pitié excessive, soit de façon volontaire. Le tuteur se doit alors de rectifier l'erreur, de veiller à appliquer l'équité et la justice conformément à la Loi religieuse, en remaniant les dispositions énoncées par le testateur de manière à concilier sa volonté et son intention avec les règles juridiques, pareille modification et conciliation ne tenant en rien à de l'altération ou la fraude. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la phrase " et les réconcilie " est coordonnée avec la proposition précédente : il s'agit de montrer que le favoritisme est prohibé et que la modification d'un testament inique n'a rien d'un péché. Mais Allah sait le mieux.

 

Exégèse de la sourate 2 du verset 234

Publié le 14/09/2024 à 14:18 par khadijamine Tags : nuit centerblog sur vie animal chez homme femme mort fille femmes pouvoir prono bonne
Exégèse de la sourate 2 du verset 234

 

En vertu de cette injonction divine, les veuves sont tenues d'observer un délai de 4 mois et 10 nuits, cette disposition concernant autant les épouses ayant consommé le mariage que celles qui n'ont pu le faire.

 

S'agissant de la seconde catégorie [celle des épouses n'ayant pas consommé le mariage avec leurs maris], cette règle fait l'unanimité et, ce eu égard à la portée générale de ce verset, ainsi qu'au hadith relatif à Ibn Mas'ûd, lequel ayant été maintes fois interrogé au sujet d'un homme qui s'était marié, mais qui était décédé avant d'avoir eu des relations sexuelles avec sa femme, et sans pouvoir lui garantir ses droits, fournit la réponse suivante : " Je donnerai mon opinion : si elle est judicieuse, ce sera à Allah ; si elle est erronée, ce sera de ma faute et de la faute de Satan, et Allah et Son Messager en seront totalement affranchis. Cette femme a droit au salaire d'honneur [sadâq] dans sa totalité [selon une autre version : elle a droit au même salaire d'honneur qu'une autre, ni plus ni moins]. Elle doit observer le délai de viduité et elle jouit à l'héritage ".Maq'qil Ibn Yasâr Al Ashja'î se leva alors et entérina : " J'ai bien entendu le Messager d'Allah édicter ces mêmes dispositions pour le cas de Birwa, fille de Wâshiq ".Abd Allah Ibn Mas'ûd fut pris aussitôt d'une joie immense.

 

On lit dans une autre version :

 

" Des hommes de la tribu de Ashja se levèrent et proclamèrent : " Nous témoignons que le Messager d'Allah a émis ce même jugement au sujet de Birwa, fille de Wâshiq ".

(Rapporté par Ahmad 3/480 et Abû Dâwud 5/2114)

 

 

Une exception à cette règle est le cas de la veuve qui a perdu son mari alors qu'elle est enceinte : le délai de viduité assigné à celle-ci expire avec l'accouchement, eût-il lieu quelques instants après le décès du mari.La preuve de cela est la portée générale de la parole coranique :

 

" Quant à celles qui sont enceintes, leur période d'attente se terminera à leur accouchement ".

(Coran 65:4)

 

 

Ibn Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) estime cependant qu'elle doit attendre que s'achève la plus éloignée des deux échéances : l'accouchement ou les 4 mois et 10 nuits de sorte à se conformer à l'un et à l'autre verset.Il s'agit là d'une prise de position solide et fondée, n'était le hadith établi dans la Sunna, relatif à Subay'a Al Aslamiyya :

 

" Ubayd Allah Ibn Abd Allah Ibn Utba dit que son père écrivit à Umar Ibn Abd Allah Ibn Al Arqam Az Zuhrî, lui enjoignant de se présenter chez Subay'a Bint Al Hârith Al Aslamiyya, de l'interroger au sujet du hadith qu'elle rapportait, et de la réponse que lui avait faite l'Envoyé d'Allah lorsqu'elle lui avait demandé une consultation.Umar Ibn Abd Allah Ibn Al Arqam écrivit à Abd Allah Ibn Utba, l'informant que Subay'a Bint Al Hârith lui avait raconté qu'elle avait été sous la puissance maritale de Sa'd Ibn Khawla des Banû Âmir Ibn Lu'ayy, un de ceux qui avaient assisté à la journée de Badr.Sa'd était mort pendant le pèlerinage de l'Adieu, la laissant enceinte. Subay'a avait accouché très peu de temps après la mort de son mari. Quand elle fut relevée de ses couches, elle se para pour attirer des prétendants à sa main.Un homme des Banû Abd Ad Dâr, Abû As Sanâbil Ibn Ba'kak, vint alors la trouver et lui dit : " Pourquoi cette parure destinée à attirer les prétendants ? Espères-tu donc te marier ? Par Allah ! Tu n'es pas mariable en ce moment ; il faut que tu laisses s'écouler 4 mois et 10 jours ".En entendant ce discours, Subay'a dit : " Dans la soirée, je mis mes vêtements de sortie et me rendis chez l'Envoyé d'Allah , que j'interrogeai sur ce point de droit. Il décida que j'étais mariable du jour où j'avais accouché, et me dit de me marier si bon me semblait ".

(Rapporté par Bukhâri 3991 et Muslim 1484)

 

 

Abû Umar Ibn Abd Al Barr affirme : On rapporte qu'Ibn Abbâs se fonda sur le hadith de Subay'a une fois qu'on le lui eut présenté comme argument. A telle enseigne que ses disciples ont légiféré conformément à ce hadith, à l'instar de la totalité des gens de science.

 

Une autre exception est le cas de l'épouse esclave : de l'ais de la plupart des doctes, son délai de viduité est estimé à la moitié de celui assigné à la femme libre, soit 2 mois et 5 nuits. Car étant passible de la moitié de la sanction prévue par la femme libre, elle doit avoir la moitié du délai de viduité fixé pour la femme libre.

 

Cependant de nombreux érudits, tels Muhammad Ibn Sîrîn et certains Dhârites, mettent au même pied d'égalité femmes libres et femmes esclaves en cette matière. Ils se prélavent de la portée générale du verset en question, ainsi que du fait que le délai de viduité ressort à des facteurs naturels innés, ce en quoi se valent toutes les créatures.

 

Sa'îd Ibn Musayyab et Abû Al Âliya entre autres, signalent que la raison pour laquelle le délai de viduité relatif au décès du mari est fixé à 4 mois et 10 nuits, c'est l'éventualité d'une grossesse.En attendant l'écoulement de cet intervalle de temps, on peut savoir s'il y a grossesse ou non.Qu'on en juge par le hadith rapporté par Ibn Mas'ûd (qu'Allah soit satisfait de lui) et dans d'autres ouvrages.Le Messager d'Allah celui qui a dit la vérité et a été avéré, a dit :

 

" Le corps de tout homme demeure d'abord 40 jours à s'agglomérer dans le ventre de sa mère.Puis, pendant un temps d'égale durée, il est caillot de sang.Puis, pendant 40 autres jours, il devient morceau de chair.Alors Allah envoie un ange avec l'ordre d'écrire quatre mots relatifs à la conduite de l'homme, à sa part de biens, au terme de sa vie, à sa destinée heureuse ou malheureuse.Puis l'esprit est insufflé dans sa chair ".

(Rapporté par Bukhâri 3205)

 

 

Ce sont là trois séries de 40 jours étalés sur 4 mois, plus de 10 jours de réserve, eu égard à la durée moins longue de certains mois, et au fait que la vie et le mouvement n'apparaissent qu'après que l'âme a été insufflée à l'embryon. Mais Allah sait le mieux.

 

Passé ce délai, on ne vous reprochera pas la façon dont elles disposent d'elles-mêmes, d'une manière convenable. Allah est parfaitement connaisseur de ce que vous faites. De ce verset, on conclut que la veuve est tenue d'observer le deuil pour la disparition de son mari, le temps du délai de viduité.Pour preuve, le hadith attesté par les Mères des croyants, Umm Habîba et Zaynab, fille de Jahsh (qu'Allah soit satisfait d'elles) :

 

" Une femme croyant en Allah et au Jour dernier ne doit pas prendre le deuil plus de 3 jours, à moins qu'il ne s'agît de son mari, et alors le deuil est de 4 mois et 10 jours ".

(Rapporté par Bukhâri 5334-5336 et Muslim 1486 et 1487)

 

 

Il est également établi d'après Umm Salama (qu'Allah soit satisfait d'elle), qu'une femme dont le mari venait de mourir craignait pour ses yeux. On alla trouver le Messager d'Allah pour lui demander de l'autoriser à faire usage de khôl. " Non, répondit le Prophète , par deux ou trois fois [pour bien marquer cette interdiction]. Et le Messager d'Allah reprit :

 

" La durée du deuil est uniquement de 4 mois et 10 jours. Avant l'Islam, il y avait des femmes parmi vous qui lançaient du crottin à la fin de l'année ".

(Rapporté par Bukhâri 5338 et Muslim 1488) 

 

 

Zaynab fille d'Abû Salama (qu'Allah soit satisfait d'elle) a dit : " Quand une femme perdait son mari, elle se retirait dans une cabane, revêtait ses plus mauvais vêtements et ne faisait pas usage de parfums, tant qu'une année ne s'était pas écoulée. La femme sortait alors et on lui donnait un crottin qu'elle lançait devant elle. Alors on lui amenait un animal, âne, mouton ou oiseau, et elle le touchait. Il était rare que l'animal touché survécut ".

 

C'est pourquoi nombre de doctes considèrent que ce verset a abrogé le verset précédent :

 

" Ceux d'entre vous que la mort frappe et qui laissent des épouses, doivent laisser un testament en faveur de leurs épouses pourvoyant à un an d'entretien sans les expulser de chez elles ".

(Coran 2:240)

 

 

A cette thèse adhèrent Ibn Abbâs (qu'Allah l'agrée) et d'autres érudits. C'est néanmoins une opinion sujette à caution.

 

La finalité essentielle se ramène au fait que pour la veuve, le deuil suppose renoncement à toute parure en fait d'habits, de bijoux, et autres choses qui attirent les prétendants au mariage.Il est unanimement admis, que le deuil est obligatoire dans le délai de viduité consécutif au décès du mari ; de même il est unanimement admis qu'un tel deuil n'est pas obligatoire dans le délai de viduité consécutif à la répudiation révocable.S'agissant de la répudiation irrévocable, deux opinions s'opposent.

 

D'autre part, le deuil pur décès du mari est obligatoire pour toute femme, qu'elle soit jeune ou âgée, libre ou esclave, musulmane ou mécréante, et cela en vertu de la portée générale du verset en question.

 

Néanmoins, de l'avis d'Ath Thawrî, ainsi que d'Abû Hanîfa et ses partisans, il n'est point prescrit de deuil pour la mécréante.Ce point de vue est partagé par Ashhab et par Ibn Nâfi, entre autres disciples de Mâlik. Leur argument n'est autre que le hadith :

 

" Une femme croyant en Allah et au Jour dernier ne doit pas prendre le deuil plus de 3 jours, à moins qu'il ne s'agît de son mari, et alors le deuil est de 4 mois et 10 jours ".

(Hadith authentique, voir supra)

 

 

Les tenants de cette thèse affirment que l'observance du deuil est érigée en acte de dévotion et de culte.

 

Abû Hanîfa et ses partisans, ainsi qu'Ath Thawrî étendent cette prescription [celle relative à la mécréante] à la jeune femme [saghîra], car elle n'est pas capable au point de vue légal.Abû Hanîfa et ses partisans l'appliquent également à l'esclave musulmane, étant donné la déficience qui caractérise son état [pour en savoir plus sur ces questions, il convient de se référer aux traités de droit pratique]. Puisse Allah nous mener vers la voie du vrai.

 

Passé ce délai. Une fois achevé le délai de vaduité, précise Ad-Dhhâk et Ar-Rabî Ibn Anas.

 

On ne vous reprochera pas. Az-Zuhrî affirme : le pronom " vous " représente ici les tuteurs des femmes.

 

La façon dont elles disposent d'elles-mêmes d'une manière convenable. Il s'agit ici des femmes ayant accompli leur délai de viduité. Selon d'aucuns, cette phrase fait allusion au mariage en bonne et due forme.

 

Exégèse de la sourate 2 du verset 213

Publié le 12/09/2024 à 19:30 par khadijamine Tags : message centerblog image islam livre sur
Exégèse de la sourate 2 du verset 213

" Les gens formaient à l'origine une seule communauté croyante. Puis, après leurs divergences, Allah envoya des Prophètes comme annonciateurs et avertisseurs ; et Il fit descendre avec eux le Livre contenant la Vérité, pour trancher les divergences des hommes. Mais, ce sont ceux là mêmes à qui il avait été apporté, qui se mirent à en disputer, après que les preuves leur furent venues, par esprit de rivalité ! Puis, Allah de par sa Grâce, guida ceux qui crurent vers la Vérité sur laquelle les autres disputaient. Allah guide qui Il veut vers le chemin droit ".

(Coran 2:213)

 

 

 

 

Ibn Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit : Entre Adam et Noé, il s'est écoulé dix siècles régis par la loi de la Vérité. Puis survint la divergence. Allah envoya dès lors des Prophètes, chargés de la mission d'annoncer (la Vérité) et d'avertir contre (l'égarement). Cette même interprétation poursuit Ibn Abbâs, apparaît dans la lecture de Abd Allah : " Les gens formaient à l'origine une seule communauté croyante. Puis, après leurs divergences ".

 

D'après certains commentateurs, l'assertion : " Les gens formaient à l'origine une seule communauté croyante " veut dire qu'ils suivaient tous la voie de la guidance, avant de tomber dans la dissension. C'est alors que " Allah envoya des Prophètes comme annonciateurs et avertisseurs ".

 

Selon d'autres, les gens vivaient dans l'impiété, sachant qu'autrefois, ils suivaient la religion d'Adam (que la paix soit sur lui), puis se mirent à adorer des idoles. Et le Très Haut de déléguer Noé (que la paix soit sur lui) en tant que premier Messager envoyé aux gens de la terre. C'est dans cette logique que s'inscrit l'affirmation coranique : " Et Il fit descendre avec eux le Livre contenant la Vérité, pour trancher les divergences des hommes. Mais, ce sont ceux là mêmes à qui il avait été apporté, qui se mirent à en disputer, après que les preuves leur furent venues, par esprit de rivalité ! " Autrement dit, cela eut lieu après que les gens eurent reçu de nombreuses preuves concluantes. Or, leur divergence n'avait d'autre origine que l'hostilité et le ressentiment qu'ils nourrissaient les uns envers les autres.

 

Puis, Allah de par sa Grâce, guida ceux qui crurent vers la Vérité sur laquelle les autres disputaient. Allah guide qui Il veut vers le chemin droit. Le Messager d'Allah affirme à cet égard :

 

" Nous qui sommes (venus) les derniers, nous serons les premiers au Jour de la Résurrection. Tandis que les communautés qui ont un Livre (révélé) l'ont eu avant nous, nous, nous avons eu le Coran après eux. Ce jour (le vendredi) est le jour sur lequel ils ont discuté. Les Juifs ont pris le lendemain, les Chrétiens le surlendemain ".

(Rapporté par Bukhâri 3486 et Muslim 855)

 

 

L'expression " de par Sa grâce " signifie, Allah sachant ce qu'il en est de ces gens et la voie vers laquelle Il les a guidés.

 

Et Allah guide qui Il veut. Parmi Ses créatures, " vers le droit chemin ". C'est à dire qu'Allah détient la sagesse absolue et la preuve la plus péremptoire.

 

Exégèse de la sourate 2 des versets 139-141

Publié le 12/09/2024 à 16:15 par khadijamine Tags : sur moi livre
Exégèse de la sourate 2 des versets 139-141

" Ou dites vous qu'Abraham, Ismaël, Isaac et Jacob et les tribus étaient Juifs ou Chrétiens ? " Dis : " Est-ce vous les plus savants, ou Allah ? " Qui est plus injuste que celui qui cache une témoignage qu'il détient de Allah ? Allah n'est pas inattentif à ce que vous faites. Voilà une génération bel et bien révolue. A elle ce qu'elle a acquis et à vous ce que vous avez acquis. Et on ne vous demandera pas compte de ce qu'ils faisaient ".

(Coran 2:140-141)

 

 

Le Très Haut conseille à Son Messager  d'éviter la discussion et la controverse avec les polythéistes : " Discutez-vous avec nous au sujet d'Allah ", c'est à dire : comptez-vous polémiquer avec nous sur des questions comme l'Unicité d'Allah (Tawhîd), le dévouement et la soumission à Lui, l'observance de ses injonctions et de Ses interdictions, " alors qu'il est notre Seigneur et le vôtre ? " Celui qui dispose de notre sort et du vôtre, qui mérite de ce fait qu'on L'adore de façon sincère en tant que divinité exclusive.

 

A nous nos actions et à vous les vôtres, autrement dit, nous désapprouvons votre conduite et désavouons ce que vous adorez, de la même façon que vous désavouez notre conduite et notre culte. on lit ailleurs dans le Coran :

 

" S'ils te traitent de menteur, dis alors : " A moi mon œuvre et à vous la vôtre. Vous n'êtes pas responsables de mes actes ni moi des vôtres ".

(Coran 10:41)

 

 

D'Abraham, il est dit :

 

" Son peuple disputa avec lui, mais il dit : " Allez-vous disputer avec moi au sujet d'Allah ".

(Coran 6:80)

 

" N'as-tu pas vu celui qui, parce que Allah l'avait fait roi, argumenta contre Abraham au sujet de son Seigneur ? "

(Coran 2:258)

 

 

A nous nos actions et à vous les vôtres ! C'est à Lui que nous sommes dévoués. C'est Lui Seul que nous adorons avec ferveur et sincérité. Le Très Haut s'en prend ensuite à leur allégation selon laquelle Abraham, ainsi que les Prophètes mentionnés après lui et les Tribus, suivaient la religion de ces mécréants, à savoir : le Christianisme ou le Judaïsme. Et de conclure : " Est-ce vous les plus savants, ou Allah ? " De toute évidence, c'est Allah le plus savant. En guise de précision, le Très Haut affirme que ces Prophètes et les Tribus n'étaient ni Juifs ni Chrétiens, tout comme Il le fait dans le verset :

 

" Abraham n'était ni Juif ni Chrétien. Il était entièrement soumis à Allah (musulman). Et il n'était point du nombre des associateurs ".

(Coran 3:67)

 

 

Qui est plus injuste que celui qui cache une témoignage qu'il détient de Allah ? Al-Hasan Al-Basrî commente : " D'après les enseignements qu'ils lisaient dans le Livre divin qui leur avait été révélé, il y avait : la religion n'est autre que l'Islam, Muhammad est le Messager d'Allah, Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus n'ont rien à voir avec le Christianisme et le Judaïsme. Or, après avoir reconnu tout cela comme témoignage émanant de Allah, les mécréants ont tu délibérément un tel témoignage ".

- Fin de citation -

 

 

Allah n'est pas inattentif à ce que vous faites. Il s'agit là d'une menace péremptoire, d'un rappel explicite du fait que, par Son Omniscience, Allah n'omet aucune de vos actions, aucun de vos comportements et que vous serez rétribués en conséquence.

 

Voilà une génération bel et bien révolue. A elle ce qu'elle a acquis. Chacun son œuvre et ses actions." Et à vous ce que vous avez acquis. Et on ne vous demandera pas compte de ce qu'ils faisaient ". C'est à dire qu'il ne vos servirait à rien de revendiquer votre parenté avec vos pieux ancêtres et d'en tirer orgueil et vanité. Vous devez plutôt vous évertuer à suivre leur modèle et à adopter leur sage conduite, à vous soumettre à Allah, à respecter les prescriptions divines et les enseignements des Prophètes, ces derniers étant des Messagers délégués en tant que porteurs d'heureuses annonces, ainsi que d'avertissements. Or, se montrer mécréant à l'égard d'un seul de ces Prophètes revient à être envers tous les autres, notamment envers le Maître des Prophètes, le Sceau des Messagers, le Messager du Seigneur des mondes à toutes les créatures responsables au regard de la Loi, aux démons comme aux humains (que la prière et le salut soient sur lui autant que sur l'ensemble des Messagers d'Allah).

 

Exégèse de la sourate 2 des versets 211-212

Publié le 10/09/2024 à 16:00 par khadijamine Tags : islam coeur enfant mer vie amour argent homme
Exégèse de la sourate 2 des versets 211-212

 

Évoquant les fils d'Israël, le Très Haut rappelle combien de preuves concluantes ils avaient vues de la part de Moïse, combien d'arguments tangibles et catégoriques attestant la véracité de son enseignement : les prodiges de sa main et de son bâton, la mer qu'il a fendue, la pierre qu'il a frappée, les nuages qui ont ombragé les fils d'Israël, les protégeant de la canicule, la nourriture et les cailles qui leurs ont été envoyées du ciel, entre autres signes évidents, hautement révélateurs de l'existence de l'Auteur par excellence, de celui qui décide et choisit, ainsi que de la véracité du Messager par le biais duquel se sont produits tant de miracles. Or, si éloquentes, si incontournables que fussent ces preuves, les fils d'Israël se sont obstinés à les dénier, opposant au bienfait divin, impiété et mécréance, substituant à la foi, incrédulité et rejet. Mais le Très Haut affirme : " Or, quiconque altère le bienfait d'Allah après qu'il lui soit parvenu, alors, Allah vraiment est dur en châtiment ", tout comme Il dit en décrivant les mécréants Qurayshites :

 

" Ne vois-tu point ceux qui troquent les bienfaits d'Allah contre l'ingratitude et établissent leur peuple dans la demeure de la perdition, l'Enfer, où ils brûleront ? Et quel mauvais gîte ! "

(Coran 14:28-29)

 

 

Puis Allah le Très Haut nous informe comment Il a rehaussé et embelli la vie temporelle aux yeux des impies, qui l'acceptèrent à cœur joie, qui s'y complurent démesurément. Ainsi se mirent-il à amasser fortune et richesses en refusant de les consacrer aux dépenses qu'Allah leur avait commandées et qui leur auraient valu l'agrément divin. Mais au contraire, ils n'hésitèrent pas à railler les croyants qui ont su mépriser ces biens terrestres, qui en ont généreusement dépensé pour l'amour d'Allah et par soumission à Sa volonté. Aussi ont-ils été dignes du rang le plus élevé au Jour de la Résurrection, celui des pieux, des bienheureux. Ces fidèles ont donc mérité, le Jour de la Résurrection de leur séjour éternel, un statut autrement supérieur à celui des mécréants.

 

A la différence de ces impies, irrémédiablement réduits aux abysses affreuses d'un Enfer éternel, les croyants séjourneront dans les étages les plus éminents, les plus sublimes du Paradis. D'où la précision divine : " Allah accorde de Ses bienfaits à qui Il veut sans compter ". C'est à dire qu'Il prodigue à qui bon Lui semble, Ses bienfaits et Ses faveurs, de manière on ne peut plus généreuse, tant dans le vie d'ici bas que dans l'Au-delà.

 

On lit en effet dans le Sahîh d'après Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) que le Messager d'Allah  a dit :

 

" Ô enfant d'Adam, dépense et Je dépenserai pour toi ".

(Rapporté par Bukhâri 4684 et Muslim 993)

 

 

Allah dit à ce titre :

 

" Et toute dépense que vous faites dans le bien, Il la remplace ".

(Coran 34:39)

 

 

Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète  a dit :

 

" Il n'est pas un seul jour où, le matin, chaque homme n'ait auprès de lui deux anges venus du ciel. L'un d'eux dit : " Ô Allah, à celui qui fait l'aumône, donne une compensation " l'autre dit : " Ô Allah, à celui qui retient son argent, inflige une perte ".

(Rapporté par Bukhâri 1442 et Muslim 1010)

 

 

Dans un autre hadith, on lit :

 

" L'enfant d'Adam ne cesse de répéter : mon argent, mon argent. Or, que possèdes-tu de ton argent excepté la nourriture que tu as mangée et consumée, excepté les habits que tu as portés et élimés, excepté les aumônes que tu as faites. Tout le reste, tu t'en iras et tu le laisseras tout bonnement aux autres ".

(Rapporté par Muslim 2958)

 

 

Exégèse de la sourate 2 des versets 21-22

Publié le 26/07/2024 à 11:46 par khadijamine Tags : sur vie moi place monde animaux argent coup animal homme belle femme maison création dieu nuit art texte livre
Exégèse de la sourate 2 des versets 21-22

Allah le Très Haut commence par mettre en exergue Son unicité en tant qu'Il a prodigué à Ses serviteurs la grâce de les créer, de les faire passer du néant à l'existence, qui les a comblés de bienfaits patents et latents. Ainsi leur a t-Il disposé la terre tel un lit, c'est à dire telle une couche bien installée, fermement établie, fixée sur des montagnes majestueuses.

 

Le ciel pour toi. Comme un toit et il est dit dans un autre verset :

 

" Nous avons fait du ciel un toit protégé. Cependant ils se détournent de ses merveilles ".

(Coran 21:32)

 

 

Qui précipite la pluie du ciel. Le vocablesamâ' veut dire ici les nuages, lesquels apparaissent au moment opportun, lorsque les humains en ont le plus besoin. Et de ces nuages leurs sont prodigués ainsi qu'à leur bétail, toutes sortes de récoltes et de fruits, subsistance visible et concrète.Or, nombreuses sont les occurrences coraniques où cette idée se trouve développée, dont ce verset :

 

" C'est Allah qui vous a fait de la terre une demeure stable et du ciel un toit et vous a donné votre forme, - quelle belle forme Il vous a donnée ! - et Il vous nourrit de bonnes choses. Tel est Allah, votre Seigneur ; gloire à Allah, Seigneur de l'univers ! "

(Coran 40:64)

 

En somme, c'est Allah le Créateur, le Pourvoyeur, le Maître de la demeure et de ses habitants. Celui qui subvient à leurs besoins. Aussi mérite t-Il qu'ils L'adorent en tant qu'Allah Unique, sans rien Lui associé. Voilà pourquoi le Très Haut dit : "Ne Lui chercher donc pas des égaux, alors que vous savez [tout cela] ".

 

Ibn Mas'ûd (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte : Je demandai au Messager d'Allah  quelle était, aux yeux d'Allah la faute la plus grave. C'est répondit-il :

 

" De donner à Allah un égal, car c'est Lui qui t'a créé ".

(Rapporté par Bukhâri 4761 et Muslim 86)

 

 

Mu'âdh (qu'Allah l'agrée) rapporte les propos suivant Messager d'Allah :

 

" Ô Mu'âdh, sais-tu quels sont les droits d'Allah sur les hommes ? Eh bien, qu'ils adorent Allah Seul et ne Lui associent rien ".

(Rapporté par Bukhâri 7373 et Muslim 30)

 

 

Ne dites point : " Qu'il en soit comme Allah veut et comme untel veut " ; dites plutôt : " Qu'il en soit comme Allah veut, puis comme untel veut ".

(Rapporté par Abû Dawûd 4980)

 

 

Et aussi dans un autre hadith : Qatîla une femme de la tribu de Juhayna rapporte que le Prophète leur ordonna de dire:

 

" Qu'il en soit comme Allah veut, puis comme je veux ".

(Rapporté par An-Nasâ'î)

 

 

Autant de textes qui traduisent le souci majeur de préserver la profession d'unicité divine. Allah sait mieux.

 

Ne Lui cherchez donc pas des égaux, alors que vous savez [tout cela]. C'est à dire n'associez point à Allah des égaux incapables d'agir, d'être utiles ou nuisibles, alors que vous saviez de science certaine que vous n'avez point d'autre Seigneur qui subvienne à votre subsistance, et que la profession d'unicité à laquelle le Messager vous exhorte est bel et bien la vérité la plus incontestable.A propos de cette injonction divine, Ibn Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit : "Le polythéisme, ou chirk, est plus imperceptible que la marche des fourmis sur un rocher noire au cœur des ténèbres de la nuit ". C'est le cas lorsqu'on dit : " Par Allah, par ta vie, ô untel " ; " par ma vie " ; ou bien : " N'étais la chienne d'un quidam, les voleurs nous auraient attaqués hier " ; " Sans les oies de la maison, les voleurs nous auraient attaqués " ; ou encore : " Qu'il en soit comme Allah veut et comme tu veux " ; ou encore : " N'était Allah et untel ". Il ne faut pas faire intervenir untel, c'est là, une forme de polythéisme.Selon une autre interprétation de la phrase : "Ne Lui cherchez donc pas de égaux ", le terme semblable [andâd] signifie selon certains : égal, associé.

 

D'après Mujâhid la phrase : "Ne Lui cherchez donc pas des égaux, alors que vous savez [tout cela] " veut dire : Vous savez que c'est un Dieu Unique d'après l'Ancien et le Nouveau testament.

 

 

HADITH QUI EXPLIQUE LA SIGNIFICATION DU VERSET :

" Ne Lui cherchez donc pas des égaux, alors que vous savez [tout cela] ".

 

 

Al-Hârith Al-Ash'arî rapporte que le Prophète a dit :" Allah prescrivit à Jean, fils de Zacharie, ainsi qu'aux fils d'Israël, de mettre en application cinq paroles. Jean ayant tardé à exécuter cet ordre, Jésus (paix sur lui) lui dit : " Tu as reçu cinq commandements que tu es tenu d'exécuter et de faire exécuter par les fils d'Israël. Ou bien tu les leur transmets, ou bien c'est moi qui m'en charge. - Mon frère dit Jean, je crains de subir le supplice ou l'humiliation si tu venais à le faire avant moi ". Et Jean de rassembler les fils d'Israël à la Mosquée sainte de Jérusalem. Lorsque la Mosquée fut comble et que les gens se fussent assis sur les terrasses, Jean prit la parole. Il louangea Allah et dit : " Allah m'a prescrit cinq commandements que je dois exécuter et vous ordonner d'exécuter.

 

  1. En premier lieu:  Il vous enjoint d'adorer Allah etne rien Lui associé. L'exemple de cela est celui de l'homme qui à acheté un esclave avec son propre argent, moyennant des billets ou de l'or. Or, voilà que l'esclave, après avoir travaillé, livre le fruit de son labeur à un autre que son maître ; qui d'entre vous voudrait avoir un esclave comme celui-là ? Allah vous a créés et vous a fourni votre subsistance : adorez-Le donc et ne Lui associez rien.
  2. En second lieu: Il vous enjoint d'accomplir la prière, car Allah présente Sa face à l'orant tant que celui-ci ne se retourne pas. Aussi, lors de la prière, ne vous retournez pas.
  3. En troisième lieu: Il vous enjoint depratiquer le jeûne. Il en est de cela comme de l'homme qui possède une bourse de musc enveloppée dans un bandeau. Chaque fois qu'il la sent il trouve qu'elle exhale une senteur agréable. Or, l'haleine du jeûneur est autrement plus agréable, plus chère à Allah que l'arôme du musc.
  4. En quatrième lieu: Le Très Haut vous recommande defaire la charité. L'exemple qui illustre cette vertu est celui d'un captif qui, détenu par l'ennemi, dit à ses bourreaux lorsqu'ils lui attachent les mains au cou et s'apprêtent à le décapiter : " Je peux me racheter moyennant rançon ? " Et il se met à racheter sa liberté à coup de rançon tantôt petites, tantôt grandes, jusqu'à être totalement affranchi.
  5. En cinquième lieu: Allah vous recommande deL'invoquer et de Le louer incessamment. L'exemple de cela est celui de l'homme qui, pourchassé par l'ennemi, va en toute hâte se réfugier dans une forteresse imprenable : jamais le serviteur n'est plus à l'abri de Satan que lorsqu'il est en train d'invoquer Allah.

 

Puis Al-Hârith poursuit : " Le Messager d'Allah a dit :  " Je vous prescris, quant à moi, cinq commandements qu'Allah m'a donnés :se joindre au groupe [jamâ'a], écouter,obéir,émigrer etcombattre pour la cause d'Allah. Car quiconque quitte le groupe, serait-ce d'un empan, se défait de l'habit de l'Islam, jusqu'à ce qu'il se corrige. Et quiconque prononce des supplications de la jâhiliyya [époque préislamique] est voué à alimenter le feu de l'Enfer. - Ô Messager d'Allah, et s'il s'acquitte du jeûne et de la prière ? demanda t-on. - Même s'il s'acquitte du jeûne et de la prière, et prétend être musulman. Appelez donc les musulmans par leurs noms, tels qu'Allah le Magnifique les a nommés : les musulmans, les croyants, les serviteurs d'Allah ".

 

Il s'agit là d'un hadith authentique rapporté par Ahmad dans leMusnad 4/130 et jugé bon dont l'élément témoin est la phrase : "Et Allah vous a créés, vous a fourni votre subsistance ; adorez-Le donc et ne Lui associez rien " Cette assertion est une proclamation de l'unicité d'Allah en tant qu'Il est adoré de manière exclusive, Lui et nul autre. Nombre d'exégètes, tels Ar-Râzi, entre autres, ont argué de ce texte pour établir l'existence du Créateur, de l'Artisan de l'univers (que Son nom soit glorifié). D'autant que lorsqu'on se livre à la contemplation des créatures, tant terrestres que célestes, avec toute la diversité des formes, des couleurs et des traits qui les caractérise, les unes étant utiles, les autres nuisibles, et que l'on apprécie avec quel art et quelle précision elles sont affectées à leur rôle et destinées à octroyer leurs bienfaits, on se rend compte aussitôt de la Toute Puissance du Créateur, de Sa sagesse, Son omniscience, Son ingéniosité sublime et Son hégémonie [sultân] absolue. A ce titre, un bédouin à qui on demandait quelle est la preuve de l'existence du Seigneur, répondit : " Allah soit exalté ! La crotte indique la présence d'un animal, les traces de pas indiquent l'existence d'un marcheur. Or le ciel avec ses constellations, la terre avec ses vallées, les mers avec leurs vagues, ne sont-ce pas là des signes de l'existence du Sage, du Magnanime ? "

 

Ar-Râzi raconte, citant Mâlik, qu'Ar-Rashîd interrogea un jour ce dernier sur ce sujet. Mâlik invoqua alors comme preuve la diversité des langues, des voix, des airs et des mélodies.

 

Abû Hanîfa rapporte que des athées l'ayant interrogé sur l'existence du Créateur, il répondit : " Laissez moi réfléchir à une question dont on m'a fait part. On m'a en effet parlé d'un navire aux proportions respectables, chargé de toute sorte de biens et de marchandises, et que personne ne s'occupe ni de conduire ni de surveiller. Pourtant, le bateau va et vient sans cesse, voguant librement, perçant des vagues énormes, les surmontant tout seul, errant toujours à son gré, sans que personne ne soit là pour le conduire. - C'est là une véritable absurdité ! s'exclamèrent-il. - Malheur à vous ! reprit Abû Hanîfa, toutes ces créatures, celles du monde céleste comme celles du monde terrestre, avec toutes les choses savamment disposées qu'elles contiennent, tout cela n'aurait pas de Créateur ? " Déconcertés, ahuris, ces mécréants regagnèrent alors la voie de la vérité et se convertirent à l'Islam grâce à cette argumentation d'Abû Hanîfa.

 

Ash-Shâfi'î rapporte qu'étant interrogé sur l'existence de l'Artisan de l'univers, il répondit : " Considérez la feuille du mûrier : elle a la même saveur, et pourtant, les vers viennent-ils à en manger qu'il en sort de la soie ; les abeilles s'en nourrissent-elles qu'il en sort du miel ; brebis, vaches et autres bêtes la broutent-elles qu'il en sort de la crotte et du fumier ; consommée par les antilopes, il en sort du musc. Or, il s'agit d'une seule et même chose ".

 

L'imam Ahmad Ibn Hanbal rapporte, pour sa part, qu'ayant été interrogé sur cette question, il dit en guise de réponse : " Imaginez une forteresse inexpugnable, aux parois lisses, sans porte ni issue aucune ; sa surface est pareille à l'argent blanc, son intérieur pareil à l'or pur. Soudainement, le mur se fend et il en sort un animal doté de vue et d'ouïe, un animal à l'aspect agréable et à la voix harmonieuse ". Il entendait par là l'oiseau qui sort de l'œuf.

 

On posa la même question à Abû Nuwâs qui déclama :

Considère la végétation de la terre ;

Vois les signes de la création

Du Roi, de l'Artisan.

Des sources argentées,

Tels des yeux grand ouverts,

Teintés d'or poli,

Et ces tiges topaze,

Attestant qu'Allah

Ne saurait avoir d'associé.

 

 

Ibn Al-Mu'tazz a dit quant à lui :

Chose étrange !

Comment désobéir au Seigneur ?

Comment renier le Créateur ?

Alors qu'en toute chose

Il est des traces, des signes

Révélant qu'Il est Unique.

 

 

D'autres érudits ont dit : " A considérer ces cieux, avec leur hauteur et leur largeur illimitées, avec ce qu'ils contiennent en fait d'étoiles rutilantes, d'astres et de planètes, petits et grands, mobiles et immobiles ; à contempler leur mouvement, jour et nuit, dans la sphère céleste, chacun ayant une trajectoire spécifique ; à observer les mers et les océans qui entourent la terre de toutes parts, et les montagnes aux configurations diverses et aux couleurs multiples, aménagées sur la terre pour en assurer l'aplomb, et pour permettre à ses habitants de s'y installer ; le Très Haut a dit :

 

" Et dans les montagnes, il y a des sillons blancs et rouges, de couleurs différentes, et des roches excessivement noires. Il y a pareillement des couleurs différentes, parmi les hommes, les animaux et les bestiaux. Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Allah ".

(Coran 35:27-28)

 

 

De même, à considérer les fleuves qui se répandent sur terre, prodiguant bienfaits d'une contrée à l'autre et les animaux multiples, ainsi que la végétation exubérante, aux formes et aux couleurs, aux saveurs et aux senteurs si variées, avec l'union naturelle de l'eau et le sol.A considérer toutes ces merveilles, on ne peut s'empêcher d'y voir la preuve la plus péremptoire de l'existence du Créateur, et le témoignage de Sa Toute Puissance, Sa sagesse, Sa miséricorde envers Ses créatures, Sa magnanimité et Sa clémence à leur égard.Il n'est d'autre divinité, d'autre Seigneur hormis Allah, à Lui je m'en remets et en Lui je place ma confiance.

 

Nombreux sont les versets coraniques qui abondent dans ce sens.

 

Exégèse sourate 2 des versets 262-264

Publié le 23/06/2024 à 17:01 par khadijamine Tags : image vie amour enfants
Exégèse sourate 2 des versets 262-264

 

Le Très Haut fait ici l'éloge de ceux qui dépensent généreusement pour Sa cause, et qui évitent de se targuer d'avoir prodigué ces biens et ces aumônes, dont ils ne se prévalent devant personne, ni par leurs propos, ni par leurs actes. Ou d'un tort, c'est à dire qu'ils ne portent nullement préjudice à celui à qui ils ont prodigué leur bienfait. Et Allah (Exalté soit-Il) de leur promettre ensuite, en contrepartie de leurs bonnes œuvres, une rétribution considérable : " Ils auront leur récompense auprès de leur Seigneur " ; autrement dit, c'est à Allah Seul qu'il appartient de les récompenser. " Nulle crainte pour eux ", ils n'ont rien à redouter des horreurs et des affres du Jour de la Résurrection. " Et ils ne seront point affligés " : ils ne sauraient regretter les enfants qu'ils laisseront derrière eux, ni déplorer de quitter la vie temporelle, avec ses agréments et ses plaisirs, car ils seront voués à une existence bien meilleure.

 

Une parole agréable. C'est à dire, des propos bienveillants adressés à un musulman, des prières en sa faveur, ainsi qu'un pardon ; soit une indulgence face à une injustice, que ce soit une offense verbale ou tout autre brutalité, ces délicatesses valent mieux qu'une aumône suivie d'un tort.

 

Les hadiths sont légion qui interdisent de se targuer en rappelant ses aumônes. On rapporte à cet égard qu'Abû Dharr (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit : Le Messager d'Allah déclara :

 

" Il est trois hommes à qui Allah n'adressera point la parole au Jour de la Résurrection, qu'Il ne daignera point regarder, qu'Il ne purifiera point et qui auront un châtiment douloureux. Ces hommes sont : celui qui rappelle avec ostentation ce qu'il a donné, celui qui se pavane et celui qui écoule sa marchandise par le biais du faux serment ".

(Rapporté par Muslim 106)

 

 

 

De là, la mise en garde du Très Haut : " Vous qui croyez ! N'annulez pas vos aumônes par un rappel ou un tort ". Ainsi, la charité se trouve t'elle abolie, son effet annulé, si elle vient à être suivie du péché que suppose un rappel ostentatoire ou un préjudice porté à autrui.

 

Et Allah de préciser : " Comme celui qui dépense son bien par ostentation devant les gens ". Il ne faut nullement réduire ainsi à néant les charités, à l'image de celui qui fait étalage devant les gens de ses bienfaits et ses dons, leur montrant qu'il agit ainsi pour l'amour d'Allah, alors que son souci réel n'est autre que de s'attirer éloges et compliments, acquérir une renommée, se faire connaître par sa générosité, entre autres intentions ayant trait à la vie terrestre, abstraction faite des considérations spirituelles et de la relation avec le Très Haut ; et qu'elle comporte en fait d'agrément et de rétribution divins. Voilà pourquoi le Très Haut souligne que celui-là sans croire en Allah et au Jour dernier. Puis un exemple nous est donné de ce genre de personnes pleines d'ostentation.

 

 

 

Ad-Dahhâk commente ainsi le verset suivant : " Il ressemble à un rocher ". Le mot safwân qui signifie un rocher lisse, est le pluriel de safwâna ; certains affirment cependant que ce vocable exprime également le singulier.

 

" Un rocher recouvert de terre ; qu'une averse l'atteigne ", c'est à dire une pluie intense ; " elle le laisse dénué ". Elle le laisse nu, lisse, sec, entièrement débarrassé de cette poussière. Il en va autant des actions des vaniteux pleins d'ostentation : elles perdent peu à peu consistance et finissent par disparaître aux yeux d'Allah. De surcroît, ces actions ont beau prendre forme devant le regard d'autrui, elles n'en restent pas moins de la poussière. D'où l'assertion divine : " Ces hommes ne tireront aucun profit de leurs actes. Et Allah ne guide pas les gens négateurs ".

 

Exégèse de la sourate 2 du verset 199

Publié le 15/06/2024 à 19:19 par khadijamine Tags : sur moi dieu nuit maison
Exégèse de la sourate 2 du verset 199

 

" Ensuite déferlez par où les gens déferlent et demandez pardon à Allah. Car Allah est Pardonneur et Miséricordieux ".

(Coran 2:199)

 

 

L'adverbe " ensuite " sert à coordonner cette injonction avec les recommandations précédentes. Allah ordonne ainsi au pèlerin d'accomplir un certain nombre d'actes successifs : le fidèle ayant stationné à Arafa devra se déplacer ensuite vers le lieu sacré de Muzdalifa pour invoquer Allah. A Arafa, il veillera à stationner avec l'ensemble des fidèles recueillis, comme le faisaient ses ancêtres autrefois, excepté les Qurayshites, qui se disant les proches d'Allah et les habitants de Sa Maison, demeuraient à la lisière des lieux saints et ne daignaient point se rendre à Arafa.

 

On rapporte que Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) a dit :

 

" Les Quraysh et ceux qui se conformaient à leur rite s'arrêtaient à Al-Muzdalifa et on les appelait les Hums. Tous les autres Arabes faisaient au contraire une station à Arafat. Quand l'Islam parut, Allah enjoignit à Son Prophète de se rendre à Arafat, d'y faire une station et ensuite de déferler. C'est à cela que se rapporte ce verset : " Ensuite, déferlez par où les gens déferlent ".

(Rapporté par Bukhâri 4520)

 

 

 

A cette interprétation adhère Ibn Jarîr At-Tabarî, qui estime qu'elle fait l'unanimité des exégètes.

 

Et demandez pardon à Allah. Car Allah est Pardonneur et Miséricordieux.Allah nous exhorte maintes fois à L'invoquer, notamment après l'accomplissement des pratiques cultuelles. Dans cette optique, il est établi dans le Sahîh que :

 

" Le Messager d'Allah avait coutume, une fois achevée la prière, d'implorer à trois reprises le pardon divin ".

(Rapporté par Muslim 591)

 

 

 

Il est également rapporté dans les deux Sahîh :Le Prophète a dit :

 

" Il convient de répéter : " Gloire à la transcendance d'Allah ", " Louange à Allah ", " Allah est Grand ", de façon à ce que cela fasse en tout 33 fois ".

(Rapporté par Bukhâri 843 et Muslim 595)

 

 

 

On rapporte que Shaddâd Ibn Aws (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit :  Le Messager d'Allah( déclara :

 

" La formule maîtresse pour demander pardon à Allah consiste à dire : " Mon Dieu, Tu es mon Seigneur, il n'est de dieu que Toi ; Tu m'as créé et je suis Ton adorateur ; je serais fidèle à Ton pacte et à Ta promesse autant que je le puis ; je me réfugie auprès de Toi contre le mal que j'ai fait ; je reconnais les faveurs dont Tu m'as gratifié et je reconnais mon péché. Pardonne-moi, car nul autre que Toi ne pardonne les péchés ".Quiconque aura prononcé ces mots avec conviction au cours de la journée et qui mourra le même jour avant la nuit sera au nombre des gens du Paradis.Quiconque aura prononcé ces mots avec conviction au cours de la nuit et qui mourra avant que le jour ne se lève, sera au nombre des gens du Paradis ".

(Rapporté par Bukhâri 6306)

 

 

 

Abd Allah Ibn Amr rapporte qu'Abû Bakr As Siddîq (qu'Allah soit satisfait de lui) a demandé au Prophète :

 

" Ô Envoyé d'Allah, enseigne-moi une invocation que je ferai au cours de ma prière. Le Prophète lui répondit de prononcer ces mots :

" Mon Dieu, je me suis fait beaucoup de tort à moi-même et il n'y a que Toi qui pardonnes les péchés. Exerce sur moi une miséricorde venant de Toi, car Tu es le Tout pardon, le Miséricordieux ".

(Rapporté par Bukhâri 7387 et Muslim 2705)

 

 

Nombreux sont les hadith relatifs à l'imploration du pardon divin.