La Personnalité de la Musulmane

Une musulmane, dotée d'une connaissance parfaite des principes de sa religion, ne se soumet pas à toute coutume adoptée par les gens uniquement parce qu'elle est en vogue ou parce qu'elle fait partie d'un héritage social.

Qu'une coutume soit moderne ou antique, qu'elle soit adoptée unanimement par les gens ou non, cela ne la valorise en rien aux yeux de la femme musulmane.

Son seul critère doit être la conformité aux préceptes de l'Islam.

A ce propos, citation de deux mauvaises habitudes, largement adoptées que les gens dans les foyers musulmans s'étonnent quand on leur signale qu'elles sont contraires à l'Islam.

• La première est celle qui consiste à décorer les maisons de statuettes ou de figurations représentant des figures d'êtres humains ou d'animaux.

• La seconde est l'adoption de chiens domestiques.

La première pratique est catégoriquement interdite par l'Islam. On rapporte à ce sujet d'après Abd Allah Ibn Umar (radiallahou 'anhou) que le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Ceux qui produisent ces figurations subiront le châtiment au Jour de la résurrection, on leur dira : " Donnez vie à ce que vous avez créé ! "

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)

On rapporte aussi qu'Aïsha (qu'Allah soit satisfait d'elle) a dit : Le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) rentra un jour d'un voyage alors qu'en son absence, j'avais caché l'un des recoins de ma chambre par un léger rideau orné de figurations représentant des être humains. Dès qu'il le constata, son visage changea de couleur. Il me dit alors :

" Ô Aïsha, ceux qui subiront le châtiment le plus pénible au Jour de la résurrection seront ceux qui auront tenté d'imiter Allah dans Sa création ".

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)

Ensuite, ajoute Aïsha, nous déchirâmes le rideau et en fîmes un coussin ou deux.

Le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Tout peintre sera en Enfer ; chacune de ses représentations sera dotée d'une âme et se chargera de son châtiment ".

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)

Abd Allah Ibn Abbâs (radiallahou 'anhou) dit : Si tu tiens à dessiner, dessine plutôt des arbres ou tout autre objet dénué d'âme.

Le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Les Anges d'entrent pas dans une maison où il y a un chien ou une représentation d'être vivant ".

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)

Aïsha (qu'Allah soit satisfait d'elle) a dit encore :

" L'Ange Jibrîl (alayhi sallam) promit au Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) de le voire à une heure précise. Mais l'heure arrivée, il ne vint pas. Comme un bâton qu'il avait à la main venait de tomber, il se pencha pour le récupérer en disant : "Ni Allah ni Ses messagers [les Anges] ne manquent à leurs promesses ! " Et là, en se retournant, il remarqua un petit chien sous son lit. Il me demanda alors : "Quand est-ce que ce chien s'est-il introduit dans la chambre ? " - Par Allah, je n'en sais rien, lui répondis-je. Puis il ordonna qu'on le fasse sortir et, juste après Jibrîl (alayhi sallam) arriva.

Le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) lui dit :

"Tu m'as promis de venir et je t'ai attendu, mais tu n'es pas venu ! " - Jibrîl lui répondit : "Le chien qui était chez toi m'en a empêché. Nous n'entrons pas dans une maison où il y a un chien ou une représentation d'un être vivant ".

(Rapporté par Mouslim)

Les textes concernant cette question sont multiples et s'accordent unanimement pour interdire les représentations d'êtres vivants et les statues.

Le temps a révélé le sens profond de cette interdiction, notamment à notre époque où les hypocrites et les arrivistes encouragent les tyrans et les dictateurs à persister dans leur tyrannie, concrétisant ainsi un certain fétichisme à travers des statues, de leur vivant ou après leur mort, les représentants comme des divinités ou semi divinités.

Ainsi, l'idolâtrie originale a été substituée par le culte de la personnalité. Substantiellement, cette pratique consiste à faire perdurer la tyrannie et à exalter l'injustice au détriment des déshérités qui en subissent les conséquences.

Depuis près plus de XV siècles, l'Islam, en instaurant la doctrine de l'Unicité d'Allah, a mis un terme aux idoles qui matérialisent le polythéisme. Autant il a combattu le paganisme sous sa forme primaire, autant il refuse son retour sous d'autres formes feutrées et inavouées.

Que la vénération soit sous prétexte de perpétuer le souvenir de tel guide, ou sous couvert de rendre hommage à tel artiste ou tel poète, la vénération concrétisée par les statues est condamnée par l'Islam.

La société musulmane est une société d'Unicité, elle ne vénère qu'Allah (exalté soit-Il). Dans cette société, nu autre qu'Allah n'est digne d'être vénéré ; d'où l'interdiction catégorique des sculptures représentant des êtres humains ou des animaux.

La seconde mauvaise habitude, en l'occurrence l'adoption de chiens domestiques. Notons de prime abord, qu'il n'y a aucun mal à adopter un chien de garde, de berger ou de chasse.

A ce sujet, le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Celui qui adopte un chien autre que le chien de chasse ou de berger, sa rétribution sera diminuée chaque jour de l'équivalent de deux carats ".

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)

Il en ressort donc que, hormis le chien de chasse ou de garde, l'adoption de tout autre chien est interdite par l'Islam.

De nos jours, nous constatons que certains musulmans et certaines musulmanes adoptent des chiens à l'occidendale. Ils les entretiennent, prennent soin d'eux et les chouchoutent en leur consacrant des aliments, des toilettes et même des shampoings ainsi que d'autres soins particuliers qui représentent toute une industrie en Occident et dont les frais atteignent des millions de par an.

Cette habitude n'appartient aucunement au mode de vie islamique. Si en Occident, des considérations psychologiques liées principalement à l'absence du relationnel et au matérialisme dominant, poussent ses citoyens à compenser l'affection humaine par l'adoption de chiens, cela ne doit en aucun cas inciter les musulmans à les imiter, car leur vie sociale est riche d'affection et de cordialité.

Il y a aussi une autre mauvaise habitude et qui est adoptée par certains musulmans aisés parmi les musulmans. Il s'agit de l'usage d'ustensiles en or ou en argent. Cette pratique est interdite de manière catégorique par l'Islam et ce dans plusieurs hadiths.

Le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Celui qui boit dans une coupe en argent ne fait que déglutir dans son vente le feu de la Géhenne ".

(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)

" Celui qui mange ou boit dans une coupe ou une assiette en argent ou en or ".

(Rapporté par Mouslim)

" Celui qui boit dans une coupe en argent ou en or ne fait que déglutir dans son ventre une flamme de la Géhenne ".

(Rapporté par Mouslim)

La musulmane doit donc se garder de ces interdits qui, par imitation aveugles des Occidentaux, sont devenus des habitudes dans certain milieux.

Quel que soit le pays ou le milieu où elle vit, elle doit constamment soumettre les coutumes de son entourage aux principes et aux valeurs de l'Islam et n'en adopter que ce qui lui est conforme.

Elle doit renoncer à toute coutume contraire à l'Islam, que ce soit lors des cérémonies de fiançailles ou de mariage, ou dans le mode de vie adopté au sein même du foyer familial.

Les habitants et les coutumes sont multiples et varient selon les pays et les peuples musulmans ; on ne peut donc pas les aborder dans leur totalité pour juger de leur légalité ou de leur illégalité.

Cependant, la musulmane doit retenir que le seul critère qui détermine la validité d'une coutume est sa conformité avec l'Islam et non son expansion au sein de la société humaine.