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Ce blog me permet de transmettre le message de l'Islam, pour éveiller les âmes à plus de compréhension du monde qui nous entoure et ranimer les mémoires trop endormies sur divers sujets. Les musulmans aspirent à voir une Oumma beaucoup plus unie et soudée bien au-delà de nos divergences.

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Date de création : 10.06.2013
Dernière mise à jour : 18.02.2025
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Le repentir de Al-Ma'mun 3/3

Publié le 07/05/2024 à 11:30 par khadijamine Tags : sur cheval bonne place argent chez maison mort histoire heureux nuit moi
Le repentir de Al-Ma'mun 3/3

 

Puis, il sortit un bras semblable à une barre d'argent par sa rondeur, due à la graisse et à la chair. Il s'écria : " Ce bras avec ce corps ont été élevés par les nourritures et les boissons que je vous ai décrites, pour s'user dans terre comme s'use le bras du porteur ". Puis, il lança son regard et pleura longuement, tandis que nous étions debout devant lui.

 

Ensuite, il ordonna : " Garçon ! Enlève cet instrument, qu'Allah l'enlaidisse ! Il n'y a pas pire que lui pour tuer les cœurs, causer du tort et provoquer l'humiliation ". Il fut aussitôt enlevé. Il congédia les commensaux, les serviteurs et les garçons. Il se retrouva seul à réfléchir, ne permettant à personne d'entrer.

 

Quand la moitié de la nuit s'écoula il m'appela : " Ô Shakir ! " Je répondis : " A ton service ô émir ! " Il déclara : " Je te confie les trésors. Conserve-les ainsi que tout ce qu'il y a dans la maison. Je m'en vais chez mon maître ". Je pensais qu'il désignait son père. Il sortit donc avec une tunique sur sa tête et une sandale en poils au pied. Il dit : " Que personne ne me suivre avec une bougie ". Il s'en alla en compagnie d'un jeune garçon, laissant derrière lui les serviteurs et les garçons.

 

Au matin, nous cherchâmes le jeune garçon en haut de la rivière. Il vint et je le questionnai au sujet de Alî. Il répondit : " Il n'est pas entré chez le Commandeur des Croyants, mais a pris la direction du Tigre en m'enjoignant : ' Attends ici et ne quitte pas ta place ! ' " Je ne sais où il est parti, si ce n'est qu'il s'est approché d'un batelier et lui a tendu quelques dinars en disant : " J'ai une affaire importante à Wasit, dépêche toi de m'y conduire ". Le marin ne le reconnut pas, le fit monter à bord de sa barque et se dirigea avec lui vers Wasit. Il n'y fut pas plus tôt arrivé, qu'il partit pour Bassora. Il se déguisa et mit des vêtements rugueux sur cette peau pure. Il acheta une assiette comme celle qu'il vit avec le porteur. Il la mit sur son épaule et travailla pour gagner son pain, portant sur sa tête les bouts et les morceaux, ne refusant rien de ce qu'on lui proposait. Le jour, il jeûnait et portait les charges sur sa tête et la nuit, il se tenait debout en prière. Il marcha pieds nus, si bien que ses pieds se fendirent. Il dormait dans les mosquées, de manière irrégulière, afin de ne pas attirer l'attention sur lui. Il continua ainsi à travailler et adorer son Seigneur, pendant des années.

 

Lorsque le Commandeur des Croyants apprit ce qu'il était advenu de lui, il écrivit à toutes les provinces et au gouverneur de chaque contrée, afin de le rechercher et de mettre des espions sur sa piste. Mais ce fut en vain. Il tomba malade dans une mosquée et son état se détériora. Quand sa maladie s'aggrava il entra dans un des caravansérails de Bassora, loua une chambre et se jeta sur un paillasson. Quand il fut envahi par le désespoir, il appela le propriétaire du caravansérail, lui donna sa bague ainsi qu'un billet cacheté. Il lui recommanda : " Eh toi ! S'il m'arrive de rendre l'âme ici, va voir ton chef [c'est à dire le gouverneur] montre lui la bague, explique lui où je me trouve et donne lui ce billet ".

 

Il mourut, (qu'Allah lui fasse miséricorde). Quand il rendit l'âme, il l'enveloppa dans un linceul et s'en alla en direction de la porte de l'émir. Il appela : " Le conseil ! " On le fit entrer et il lui montra la bague. Le gouverneur la reconnut au premier regard et s'écria : " Malheur à toi ! Où se trouve le propriétaire de la bague ? " Il répondit : " Dans une chambre au caravansérail, il est mort ". Il lui remit aussi le billet cachet sur lequel était mentionné : " A être décacheté uniquement par Al-Ma'mun, le Commandeur des Croyants ". L'émir sauta immédiatement sur son cheval et courut jusqu'au caravansérail. Il transféra le corps à son palais et l'enduisit de camphre, de musc et d'ambre. Puis, l'enveloppa dans un tissu en lin d'Égypte et l'emmena sur l'eau chez Al-Ma'mun. Il lui écrivit une lettre, dans laquelle il l'informa de son histoire et comment il l'avait trouvé sur un paillasson dans une chambre de caravansérail, sans coussin sous lui ni pleureuse à côté de lui, enveloppé dans un linceul, les yeux fermés, le visage illuminé et exhalant une bonne odeur. Il envoya également sa bague et son billet.

 

Quand la lettre arriva chez le Commandeur des Croyants et qu'on fit entrer Alî chez lui, il se leva, découvrit son visage. Il se pencha alors sur lui et l'embrassa en pleurant. Les cris et le vacarme emplirent la maison. Puis, il décacheta le billet où était écrit de la main de Alî : " Ô Commandeur des Croyants ! Récite la sourate Al-Fajr - 89 jusqu'au 14ème verset et tires-en les leçons. Sache qu'Allah est avec ceux qui Le craignent et qui agissent de manière excellente ".

 

Ensuite, sur ordre d'Al-Ma'mun, il fut lavé, enveloppé dans son linceul et sorti pour être enseveli. Al-Ma'mun marcha pour diriger la prière funéraire. Quand il fut mis dans sa fosse, il ordonna aux serviteurs : " Sortez de la tombe ! " Puis, il y regarda et s'écria : " Mon fils ! Qu'Allah te fasse miséricorde ! Qu'il t'accorde ton souhait et ton espérance ! J'espère qu'Allah le Très Haut t'a rendu heureux et fait que tu me sois utile, car tu étais un fils pieux. Qu'Allah te réunisse avec le fils de mon oncle, Al-Mustafa, que la paix et la bénédiction soient sur lui et qu'Il me donne la force pour endurer ton absence ". Puis, il dit : " Recouvrez-le de terre ! " Les serviteurs descendirent dans la tombe et placèrent des planches sur lui. Ensuite, il enjoignit : " Jetez la terre sur lui ! " Il se tenait debout, la poussière venant se poser sur lui. Les serviteurs, munis de serviettes, se mirent à épousseter ses vêtements. Il leur dit : " Écartez-vous de moi ! Alî va s'user dans la poussière et vous ôtez la poussière sur moi ?! "

 

Ensuite, il invoqua : " Ô Allah ! Affermis-le par la parole ferme ! Je Te prends à témoin que je suis satisfait de lui, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux ! " Il tenait toujours le billet à la main, sans le déposer. Il appela Muhammad Ibn Sa'd Al-Tirmidhî et lui ordonna de réciter la sourate Al-Fajr. Celui-ci commença à la psalmodier tandis que Al-Ma'mun pleurait. Quand il arriva au verset : " Car ton Seigneur demeure aux aguets ", il s'arrêta. Il donna, en son nom, une aumône d'un million de dirhams, ordonna d'ouvrir les geôles et de libérer les prisonniers. Il écrivit aux gouverneurs de traiter les sujets avec équité et d'établir la justice. Il s'abstint de plusieurs choses. Après la mort de son fils, il pleurait à chaque fois qu'il pensait à lui. Il était triste, ne désirant aucun plaisir ni aucune passion. Les savants venaient à son assemblée pour l'éclairer et l'exhorter. Telle fut sa condition jusqu'à sa mort. Qu'Allah lui fasse miséricorde !

 

Source : Les Repentis p.149-161 d'Ibn Qudama Al-Maqdissi