Exhortations aux Femmes - Al-Badr

L'histoire qui suit est extraordinaire et riche en enseignements, c'est l'histoire d'une femme du Paradis : Atâ Ibn Abî Rabâh raconte :

Ibn Abbâs m'a dit un jour : " Veux-tu que je te montre une femme du Paradis ?

- Bien sûr, répondis-je.

- Cette femme noire, reprit-il, alla voir le Prophète et lui dit : "  Je fais des crises d'épilepsie pendant lesquelles je me découvre, prie donc Allah pour moi  ".

- Si tu le veux, tu patientes et tu auras le Paradis ; et si tu le veux je prie Allah de te guérir, proposa t-il.

- Je patiente, choisit-elle, toujours est-il que je me découvre, prie donc Allah pour que je ne me découvre plus.

Et il pria pour elle ".

Analysons l'histoire de cette grande dame ; elle était dotée de foi, de sincérité, de pureté, de piété et de pudeur, elle subissait cette épreuve difficile, à savoir : l'épilepsie.

Celle-ci lui causait tourments, traqua, douleurs et afflictions, c'est pourquoi elle se présenta au Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) avec l'espoir qu'il prie Allah de la guérir.

Alors le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) lui indiqua une oeuvre encore plus méritoire : la patience face à l'adversité, en échange de l'obtention du Paradis.

Elle choisit d'avoir la garantie du Messager d'Allah (Salla allahu 'alayhi wa sallam) d'être destinée au Paradis, à condition d'être patiente, mais elle restait soucieuse parce qu'elle ne pouvait s'empêcher de se découvrir pendant ses crises ; même si elle était excusée par sa maladie et ne le faisait pas volontairement, ni de gaîté de coeur.

Malgré cela, le fait de se découvrir la tourmentait au plus haut point, à cause de la profondeur de sa pudeur, de la force de sa foi, de la pureté de son coeur et de la virginité de son âme.

Elle choisit : la patience et aura le Paradis, mais elle n'oublia de mentionner : " Toujours est-il que je me découvre ". Autrement dit : je ne peux pas patienter face à cela, même si je le fais involontairement.

Le Messager d'Allah (Salla allahu 'alayhi wa sallam) pria donc pour elle et dès lors, elle faisait des crises d'épilepsie sans plus jamais se découvrir du fait de l'invocation du Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam).

L'histoire de cette femme est une très belle histoire en matière de hautes valeurs morale et de vertus de la pudeur et de la pureté du coeur. " Toujours est-il que je me découvre, prie donc Allah pour que je ne me découvre plus ", dit-elle, étant donné que cette propension involontaire et irréprochable à se découvrir la tourmentait et la tracassait.

Si elle se comportait de cette manière [et quel louable comportement que le sien] que dire des femmes qui dévoilent leurs charmes, mettent volontairement leur beauté en valeur, sans aucun scrupule, ni pudeur, ni conviction religieuse.

Elles entendent les versets du Coran, les hadiths du Messager d'Allah (Salla allahu 'alayhi wa sallam), le châtiment réservés aux femmes impudiques, mais n'en ont cure.

Cette femme qui fera partie des gens du Paradis se déshabillait à cause de crises d'épilepsies dont elle n'était pas responsable, d'autant qu'elle détestait profondément l'idée de se découvrir.

A l'inverse, l'impudeur, le dévergondage et la dépravation vestimentaire dont font preuve certaines femmes, sont les symptômes d'une démence d'autre genre dont elles sont responsables ; il s'agit de la folie des passions, du fait de la faiblesse de leurs convictions religieuses, de leur manque de piété et de la dissolution de leur pudeur.

A cause de cette démence l'individu est terrassé par ses passions et happé par son désir de poursuivre ses plaisirs, sans jamais se soucier de savoir si son comportement plait ou déplait à Allah (Subhânahu wa ta'âla).

Cette forme de démence est très fréquente à [notre époque], à cause de la profusion des tentations, de la propagation des facteurs de désir, de l'émergence de multiples sources de séduction, notamment par les biais de médias à la pointe de la technologie moderne, avec leur lot de chaîne vicieuses et de sites pestilentiels, dont le seul objectif est de pousser les gens à s'adonner à leurs passions malsaines et d'en faire des victimes du plaisir, d'où la gravité de la situation et la dangerosité de l'affaire.

Ibn Al-Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a évoqué ce genre de démence dans son brillant ouvrage, Zâd Al-Ma'âd, en détaillant les ravages qu'il provoque sur la foi, les convictions religieuses, les valeurs morales et la pudeur des gens de son époque. Que dirait-il s'il voyait la situation des hommes des temps modernes qui vivent au milieu de tentations croissantes ?

" La plupart du temps, les mauvaises âmes prennent le contrôle des personnes dont la religiosité est faible, dont les coeurs sont vides et dont les langues n'évoquent jamais vraiment le Nom d'Allah ni les incantations religieuses ni les protections prophétiques et spirituelles. C'est alors que les mauvaises âmes rencontrent des hommes désarmés, voire nus et donc facilement influençables.

Si le voile pouvait être soulevé, tu constaterais que la plupart des êtres humains sont terrassés par ces mauvaises âmes, sous leur contrôle et leur influence, qu'elles les mènent où bon leur semble et qu'aucune ne peut leur résister. Du fait de cette démence majeure, les gens ne reprendront leurs esprits qu'au moment où ils quitteront ce monde, dès lors, ils comprendront qu'ils étaient en fait déments, qu'Allah nous en préserve.

Le remède contre cette démence est de concilier entre la raison saine et la foi dans les enseignements des Prophètes, il faut également se représenter le Paradis et l'Enfer face à soi, s'imaginer les gens de ce bas monde, les châtiments et les tourments qu'ils éprouvent, les voir tomber du haut de leurs demeures comme des gouttes de pluie, terrassées, incapables de reprendre leurs esprits, combien cette démence est terrible ! Néanmoins, le fléau est tellement répandu que pratiquement tout le monde est sous l'emprise de cette démence, si bien qu'il n'est même plus anormal d'en être victime, c'est même plutôt l'inverse.

Si Allah est bienveillant envers un fidèle, ce dernier reprend ses esprits, constate qu'autour de lui les enfants de ce monde, toutes classes confondues, sont déments, certains sont complètement possédés, d'autres reprennent très rarement leurs esprits un instant, puis retombent dans leur démence, d'autre encore se ressaisissent régulièrement, lorsqu'ils retrouvent leurs esprits, ils se comportent comme des gens responsables et raisonnables, puis rattrapés par la démence, ils se comportent à nouveau comme des fous ".

- Fin de citation -

Ibn Al-Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) tient ces propos sans pour autant avoir vu les nouveaux facteurs de tentation que rencontrent les homme de notre époque et qui ravagent leurs convictions religieuses, disloquent leurs valeurs morales et dissolvent leurs grandeur d'âme et leur pudeur. Celui qui ne s'attache pas aux brides de la religion et ne se cramponne pas à la ligne de conduite de notre Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) se fait terrasser par ces vices, ces tentations et sa concupiscence.

Méditez l'histoire de cette femme noire à la foi sincère et à la pudeur profonde qui en s'adressant au Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam), pleine de patience face à l'adversité, dit : " Toujours est-il que je me découvre, prie donc Allah pour que je ne me découvre plus ".

Si tel était son comportement, mue par la peur de se découvrir, quand bien même elle avait une excuse, que dire de ton comportement chère croyante ?

En effet, certaines femmes de notre époque sont éprouvées par la violente vague de défaitisme et de bouleversement à cause de l'admiration qu'ils portent à une civilisation fictive et à un progrès mortifère.

De nos jours les femmes n'adoptent que la superficialité, l'infamie et la bassesse morale de leurs homologues des civilisations qu'elles admirent.

Elles commettent par leur attitude le pire des crimes à l'encontre de leurs propres personnes et attirent sur leurs convictions religieuses la plus pernicieuse des épreuves.

Que chaque fidèle et chaque croyante se souvienne qu'elle comparaîtra devant Allah (Subhânahu wa ta'âla) et qu'Il l'interrogera le Jour de la Résurrection sur sa pudeur vestimentaire et morale, ainsi que sur toutes les directives du Livre de son Seigneur et de la Sunna de son Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam).

Etant donné que certaines femmes souffrent de cette forme de démence [la démence concupiscente] qui n'a pas manqué de les terrasser, elles commettent un certain nombre de forfaits ; c'est pourquoi on constate dans de nombreux pays musulmans, une dépravation vestimentaire inédite jusqu'à lors dans l'histoire des femmes musulmanes, depuis l'époque des nobles Compagnonnes, en passant par celle de leurs héritières dans la voie de la bienfaisance, qui étaient toutes des femmes croyantes, sincères, chastes et pudiques.

Aujourd'hui, les femmes démentes en question n'ont pas le moindre scrupule à dévoiler leur beauté, ni mettre leur charme en valeur, tour à tour : le décolleté, les cheveux, les jambes et les cuisses, entre autres formes de dévergondage vestimentaire, manifestant ainsi leur absence de conscience religieuse, de pudeur et de crainte du Miséricordieux.

Ce genre de femme se souvient-elle de la Résurrection et de la comparution devant Allah (Subhânahu wa ta'âla), sans parler du Jugement et enfin du Châtiment pour chaque péché que l'on aura commis ?

Quel subterfuge les a t-elles détournées de la foi ?

Quelle manigance les a fourvoyées de leur pudeur ?

Qu'est-ce qui les a poussées dans une telle bassesse, les a plongées dans un tel gouffre de décadence ?

N'est-il pas temps pour la femme de rattraper ses erreurs, de sauver sa personne de cette démence en implorant le soutien de son Seigneur, afin qu'Il lui fasse grâce de la chasteté, de la retenue, de la pudeur vestimentaire, ainsi que de se montrer déterminée à se préserver à protéger sa pudeur, à défendre sa foi ?

Et la réussite n'émane que d'Allah.