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Ce blog me permet de transmettre le message de l'Islam, pour éveiller les âmes à plus de compréhension du monde qui nous entoure et ranimer les mémoires trop endormies sur divers sujets. Les musulmans aspirent à voir une Oumma beaucoup plus unie et soudée bien au-delà de nos divergences.

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Date de création : 10.06.2013
Dernière mise à jour : 25.12.2024
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Exégèse de la sourate 5 des versets 27-31

Publié le 20/12/2024 à 15:24 par khadijamine Tags : livre centerblog image sur gif vie moi place monde homme mort histoire air texte
Exégèse de la sourate 5 des versets 27-31

 

Le Très Haut explique ici la fin malheureuse qu'encourent les tyrans, les envieux et les injustes en citant l'exemple des deux fils d'Adam qui sont, d'après la version communément admise par les érudits et les imams, Caïn et Abel.

 

Il raconte comment l'un deux a commis un acte inique en tuant l'autre parce qu'il était envieux des bienfaits qu'Allah avait prodigués à son frère et jaloux du fait qu'Allah ait accepté le sacrifice que ce dernier avait sincèrement voué au Seigneur le Glorieux et le Magnifique.

 

Aussi le frère tué fut parmi les gagnants, puisqu'il a été délivré de ses péchés et récompensé par l'entrée au Paradis, tandis que le frère assassin fut des perdants ici bas et dans l'Au-delà.

 

C'est dans ce sens que le Très Haut ordonne : " Raconte leur en toute vérité l'histoire des deux fils d'Adam ", c'est à dire : raconte à ces iniques et envieux qui sont frères des porcs et des singes parmi les juifs et leurs semblables, l'histoire des deux fils d'Adam, Caïn et Abel, conformément à ce qui a été rapporté par nombre de pieux Anciens et de Successeurs.

 

L'expression divine en toute vérité signifie : raconte de manière claire et évidente des faits dénués de mensonge qui ne sont pas l'œuvre de l'imagination et qui n'impliquent ni retouches, ni rajouts, ni omissions, comme en attestent les paroles divines :

 

" Voilà, certes, le récit véridique ".

(Coran 3:62)

 

 

" Nous allons te raconter leur récit en toute vérité ".

(Coran 18:13)

 

 

 

Parmi les faits mentionnés à savoir qu'aucun de ces récits et propos n'a été attribué de manière avérée au Prophète , par un bon nombre de pieux Anciens et de Successeurs au sujet des deux frères, on raconte qu'Allah permit à Adam, nécessité oblige, de marier ses filles à ses fils. Cependant précise t-on, comme Adam n'avait que des jumeaux, chaque jumeau comptant un mâle et une femelle, il refusait de marier les jumeaux d'une même couche entre eux et veillait à ne marier le jumeau né d'un accouchement qu'à la jumelle née d'un autre accouchement. Et comme la sœur jumelle d'Abel était laide alors que celle de Caïn était gracieuse, ce dernier voulut l'accaparer. Adam refusa à moins qu'ils ne fassent tous deux des offrandes à Allah et celui dont l'offrande serait acceptée aurait droit à la sœur gracieuse. L'offrande d'Abel ayant été agréée et celle de Caïn rejetée, il advint ce qu'Allah a relaté dans Son livre.

 

Selon une version communément admise par les érudits, Abel sacrifia une brebis tandis que Caïn présenta de la nourriture en guise d'offrande. C'est pourquoi Ibn Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) et d'autres ont affirmé que le mouton par lequel fut rançonné Ismaël (que la paix soit sur lui) l'immolé, n'est autre que le Sacrifice d'Abel. C'est là une interprétation estimée défendable - mais Allah sait le mieux . D'ailleurs, plusieurs Anciens et Successeurs se sont alignés sur cet avis et c'est celui qu'à fait prévaloir Mujâhid.

 

Allah n'accepte, dit l'autre, que de la part des pieux. Sous entendu, Allah accepte les actes de ceux qui agissent par piété.

 

Abû Ad-Dardâ (qu'Allah soit satisfait de lui) dit à ce propos : A mes yeux, il n'y a rien dans la vie d'ici bas et tout ce qu'elle recèle, qui vaille le fait d'être certain qu'Allah a accepté au moins une de mes prières, car Allah a dit : Allah n'accepte que de la part des pieux.

 

Si tu étends vers moi ta main pour me tuer, moi, je n'étendrai pas vers toi ma main pour te tuer, car je crains Allah, le Seigneur de l'Univers. Ce furent là les propos que tint Abel, l'homme vertueux dont Allah a agréé l'offrande en raison de sa piété, à son frère lorsque ce dernier menaça de le tuer sans qu'il n'ait rien fait pour le mériter. Cela signifie : si tu étends vers moi ta main pour me tuer, je ne te rendrai pas la pareille, car en agissant de manière aussi vile que toi, nous serions aussi pécheur l'un que l'autre. Or, je crains Allah, le Seigneur de l'Univers, sous entendu : je crains de commettre l'acte que tu te proposes de perpétrer. Je préfère faire montre de patience et compter sur la récompense d'Allah.

 

Abd Allah Ibn Amr (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit à ce titre : Par Allah, Abel était le plus fort des deux frères, mais il s'est retenu par piété et dévotion. Par ailleurs, le Prophète a dit :

 

" Quand deux musulmans, le sabre à la main, se jettent l'un sur l'autre, meurtrier et victime iront tous deux dans le Feu infernal " Et comme je répliquais au Prophète : " Bien pour le meurtrier ; mais pour la victime ? " Il me répondit : " Ce dernier voulait aussi tuer son adversaire ".

(Rapporté par Bukhâri 31 et Muslim 2888)

 

 

 

D'après Abû Dharr (qu'Allah soit satisfait de lui) : M'ayant fait monter derrière lui sur un âne, le Prophète me dit :

 

" Ô Abû Dharr, que dirais-tu si les gens étaient sujets à la famine et qu'étant toi-même alité, tu te trouvais dans l'incapacité de te rendre à la mosquée. Que ferais-tu dans ce cas ?

Allah et Son Messager en savent plus long, lui répondis-je.

" Sois décent et chaste " me recommanda t-il.

Puis il reprit : " Ô Abû Dharr, si la mort sévissait parmi les gens à tel point que l'homme serait réduit a vendre son esclave pour s'acheter une place dans le cimetière pour y être enterré, que ferais-tu ? "

Allah et Son Messager en savent plus long, lui répondis-je.

" Sois endurant " me recommanda t-il.

Puis il me demanda encore : " Ô Abû Dharr, que dirais-tu si les gens s'entretuaient, que ferais-tu dans ce cas ? "

Je répondis : " Allah et Son Messager en savent plus long ".

" Enferme-toi et demeure à huis clos " me conseilla t-il.

Je lui demandai alors : " Et si l'on ne me laisse pas tranquille ? "

Dans ce cas, répliqua t-il, rejoins tes alliés et sois des leurs !

" Dois-je prendre mon arme pour me battre moi aussi ? M'enquis-je encore ".

" Tu prendrais alors part à ce qu'ils font. Cependant, de craindre que tu ne sois effaré par le miroitement du sabre, couvre toi le visage avec le pan de ton vêtement afin que ton adversaire parte avec le péché de t'avoir tué et le sien propre ".

(Rapporté par Ibn Hibbân dans son ouvrage Mawârid Adh-Dham'ân 1862 d'après une chaîne de transmission jugée valide)

 

 

 

Je veux que tu te charges du péché de m'avoir tué et de ton propre péché : alors tu seras du nombre des gens du Feu. Telle est la récompense des injustes. Cela signifie d'après plusieurs érudits : tu endosseras le péché de mon assassinat en plus des péchés que tu auras commis auparavant.

 

Ibn Jâir commente ce segment en ces termes : l'interprétation la plus valide consiste à dire que le segment : Je veux que tu te charges du péché de m'avoir tué : je veux que tu t'en ailles avec le péché de m'avoir tué, tandis que le segment :et avec ton propre péchéest à entendre au sens de : avec le poids de ta désobéissance à Allah le Glorieux et le Magnifique à cause de cet acte que tu perpètres contre autrui. Nous l'avons qualifié de plus valide pour deux raisons :

 

D'abord parce qu'elle bénéfice de l'accord unanimes des exégètes ; ensuite parce que les péchés de la victime ne peuvent en aucun cas être endossés par l'assassin, Allah le Glorieux et le Magnifique nous ayant informé que chacun assume le poids de ses actes, en bien comme en mal. Si donc tel est Son décret parmi Ses créatures, l'assassin ne serait alors responsable que du crime interdit qu'il aurait perpétré et du reste des péchés commis auparavant, et non de ceux commis également par la victime.

 

Suite à cela, Ibn Jarîr soulève une autre question, à savoir : comment Abel voulait-il que son frère Caïn assume ses propres péchés et celui de son assassin, sachant que le fait de le tuer est interdit.

 

La réponse qui s'impose, selon Ibn Jarîr, est qu'Abel a dit qu'il ne se battrait point avec son frère si celui-ci attentait à sa vie, que non seulement il s'abstiendrait de le combattre mais qu'il désirait, si crime il devait y avoir, que ce soit son frère qui le commette et non lui.

 

Les propos d'Abel constituent plutôt une admonestation et une exhortation pour Caïn en vue de le sermonner et de le dissuader mais en vain. C'est pourquoi dit-il : Je veux que tu te charges du péché de m'avoir tué et de ton propre péché, c'est à dire : je veux que tu supportes le péché de m'avoir tué ainsi que ton propre péché alors tu seras du nombre des gens du Feu. Telle est la récompense des injustes.

 

Son âme l'incita à tuer son frère. Il le tua donc et devint ainsi du nombre des perdants. Son âme lui embellit l'assassinat de son son frère et l'instigua à le commettre ; aussi le tua t-il après le sermon et la réprimande que lui adressa Abel.

 

Le segment : Et devint ainsi du nombre des perdants fait référence à la pire des pertes ; celle de l'ici bas et de l'Au-delà. A ce titre, Ibn Mas'ûd (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah a dit :

 

" Aucun être humain n'est tué injustement sans que la responsabilité de son sang ne rejaillisse sur le premier fils d'Adam [Caïn], puisque c'est lui qui le premier, a pratiqué le meurtre ".

(Rapporté par Bukhâri 7321 et Muslim 1677)

 

 

 

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Puis Allah envoya un corbeau gratter la terre pour lui montrer comment ensevelir le cadavre de son frère. Il dit : " Malheur à moi ! Je ne suis même pas capable, comme ce corbeau d'ensevelir le cadavre de mon frère ? " Il devint alors du nombre de ceux que ronge le remords. On rapporte à ce sujet que certains érudits ont dit : Lorsque le jeune homme mourut, Caïn l'abandonna en plein air, car il ne savait pas comment lui donner sépulture, aussi Allah envoya t-Il deux corbeaux frères qui s'entretuèrent devant lui et celui qui avait tué l'autre entreprit de faire un creux, puis de recouvrir le cadavre avec la terre. En voyant ce spectacle, Caïn s'écria : Malheur à moi ! Suis-je incapable d'être comme ce corbeau, à même d'ensevelir le cadavre de mon frère ?

 

Il devint alors du nombre de ceux que ronge le remords. Selon Al-Hasan Basri : après la perdition, Allah l'accabla de remords.

 

Ce sont là les explications des exégètes à propos de ce récit. A noter qu'ils s'accordent tous à dire que ces deux frères sont les propres fils d'Adam et prennent appui sur les sens explicite du texte coranique, ainsi que sur le hadith dans les termes sont explicites :

 

" Sans que la responsabilité de son sang ne rejaillisse sur le premier fils d'Adam [Caïn], puisque c'est lui qui, le premier, a pratiqué le meurtre ".

(Rapporté par Bukhâri 3335 et Muslim 1677)

 

 

On cite également à ce sujet le hadith du Prophète :

 

" Le péché qui mérite, par-dessus tout autre péché, une sanction précipitée par Allah dans le monde d'ici bas - sans oublier ce qu'Il lui réserve comme châtiment dans l'Au-delà - est celui de l'iniquité et de la rupture des liens de parenté ".

(Rapporté par Abû Dâwud 4902 et At-Tirmidhi 25/1 qui juge ce hadith bon et authentique)

 

 

Or, on sait que le meurtre commis par Caïn allie les deux types de péchés.A Allah, nous sommes et à Lui nous retournons !