«Contribuer à la protection de la biodiversité. » Voici le slogan de l’Office français de la biodiversité et la Française des Jeux. Ensemble, ils ont lancé le 28 octobre dernier, la 2e édition du loto de la biodiversité, baptisé « Mission Nature ».
Depuis, des tickets à gratter de 3 euros sont proposés dans les points de vente FDJ pour financer des projets de préservation de la nature en France, sur le même modèle que le loto du patrimoine porté par Stéphane Berne. Parmi les 19 projets retenus, celui d’Agri’Mares a été choisi pour l’Auvergne Rhône-Alpes. Porté par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), il vise à créer ou restaurer 60 mares agricoles de la région pour accueillir libellules, grenouilles, papillons, fleurs et oiseaux. Tout en améliorant l’état de 24 zones humides. Coût du projet : plus de 1,2 million d’euros, dont 200.000 euros de subvention prévisionnelle.
En place dans la région depuis 2017, où plus de 400 mares ont pu être créées ou restaurées, la LPO a saisi l’opportunité du loto de la biodiversité pour élargir son champ d’action. « C’est quelque chose de concret, avec une volonté, à travers “Mission nature”, de développer les zones humides, détaille Jean-Baptiste Decotte, en charge du projet. On a senti que c’était quelque chose de pertinent au vu de l’appel à projets en cours et des enjeux qu’on a sur notre territoire ». L’occasion pour le coordinateur d’équipe de rappeler que, malgré la petite taille d’une mare, à l’intérieur c’est « un véritable écosystème » qui peut accueillir plusieurs espèces.
En Haute-Loire, le programme va durer 3 ans, avec pour objectif de créer ou restaurer une quinzaine de mares. « On va contacter les agriculteurs intéressés, dans des secteurs ciblés et à enjeu. Venir à la rencontre des acteurs locaux, notamment des fermes, et voir en fonction du contexte local, de l’humidité sur le site, comment la ferme est entourée, pour effectuer un diagnostic local », expose Jean-Baptiste Decotte. Une fois ce diagnostic effectué et tous les acteurs d’accord, l’opération est réalisée en l’espace d’une à deux journées pour des surfaces entre 10 et 50 m2 maximum.
Ce ne sont pas uniquement les fermes qui seront concernées mais aussi des parcelles agricoles, publiques, privées ou en zone périurbaine. « Avec le financement du loto, on va réactiver nos contacts pour ceux qui étaient intéressés et mettre en place des actions concrètes. Le but est de diminuer au maximum la partie financière de l’exploitation, voire d’en financier l’intégralité », selon Sébastien Nottellet, chef de projet action biodiversité en charge de la Haute-Loire. De quoi passer d’un projet balbutiant dans le département à une initiative qui va pouvoir se développer.
En plus des agriculteurs, il s’agira de démarcher les lycées agricoles, avec lesquels des collaborations existent déjà. « L’objectif, est de réaliser des mares sur les parcelles de l’établissement scolaire et faire en sorte que ça soit un support pédagogique pour les élèves », dévoile le chef de projet du département.
En attendant, une nouvelle mare devrait voir le jour dans les semaines à venir du côté de Laussonne, où le but sera de protéger le sonneur à ventre jaune, une espèce de crapaud en voie de disparition.
ARTICLE LA MONTAGNE https://www.lamontagne.fr/puy-en-velay-43000/actualites/pourquoi-une-quinzaine-de-mares-vont-etre-creees-en-haute-loire_14602669/?at_medium=email&at_emailtype=engagement&at_campaign=Newsletter_Matinale&_ope=eyJndWlkIjoiODU0OWE2Nzk1NDQ0NWJkZmQwZDZjNzYxOGY3M2U1YjkifQ%3D%3D