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Depuis Rocamadour, Jean-Jacques Brot,.....

Publié le 05/10/2024 à 17:54 par ensemble19syndicat Tags : sur background plat center mer vie moi google monde coup article search livre
Depuis Rocamadour, Jean-Jacques Brot,.....
Rocamadour - Nouméa. Un ancien préfet alerte sur la situation « tragique » en Nouvelle-Calédonie

Depuis Rocamadour, Jean-Jacques Brot, fin connaisseur de la Nouvelle-Calédonie, tire la sonnette d'alarme sur les conséquences de l'ébullition sociale et politique. 

Jean-Jacques Brot, ancien préfet, retiré dans le Lot. ©Actu.fr/lot
Voir mon actu

Haut Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie à partir de 2013, Jean-Jacques Brota dû faire face à un conflit social marqué notamment, par 10 jours de grève générale, plongeant l’île dans la paralysie (blocage du port autonome, fermeture des hypermarchés…) avant de ramener la paix sociale.

 

11 ans après ces faits, cet archipel du Pacifique relevant de la souveraineté française depuis 1853, se retrouve à nouveau sous le coup de fortes tensions entre les communautés et paraît plus fracturé que jamais.

L’ancien préfet Jean-Jacques Brot, retiré à Rocamadour, répond à nos questions et livre son avis.

« Nos compatriotes, au nombre de 270 000 vivent littéralement dans un champ de ruines ! »

La Vie Quercynoise : Comment définissez-vous la situation actuelle en Nouvelle-Calédonie ?

Jean-Jacques Brot : La situation est tragique en Nouvelle-Calédonie, depuis le 13 mai dernier où s’est développé et s’enlise une spirale de violence sans précédent, qui touche tous les points de l’archipel. Cette dégradation de la situation a débuté à Nouméa, contrairement aux graves événements de 1984 à 88 qui étaient partis de la brousse et de la côte Est. Cette fois-ci nous avons déjà à déplorer 13 morts directs et de nombreux décès indirects par défaut de soins et ça continue. Le système de Santé et le système d’Éducation sont à plat. Et nos compatriotes, au nombre de 270 000 vivent littéralement dans un champ de ruines, au milieu de haines créées ou ravivées, qui semblent hélas irrémédiables. J’insiste : la situation est très inquiétante.

 

À plusieurs reprises, le Gouvernement français a tenté des solutions, pourquoi en vain ?

Ce qui est encore plus alarmant, c’est de constater que face à cette dérive, tel un radeau au milieu d’une tempête déchaînée, les autorités gouvernementales françaises n’ont pris aucune initiative politique et ce depuis plusieurs mois. Certes, il y a eu une réponse sécuritaire avec un rétablissement partiel de l’ordre républicain, alors que sont concentrés dans cet archipel, près du tiers des Forces du maintien de l’ordre de la République, sans pour autant que cet ordre soit totalement rétabli. Il faut comprendre que dans un tel contexte, une situation de chaos, de quasi-guerre civile, s’est développée en Nouvelle-Calédonie et malheureusement du fait des réalités politiques nationales, on n’aperçoit aucune espèce d’esquisse de solution pour l’instant…

« Il y a au moins une ou deux puissances internationales, notamment la Chine, prêtes à investir en Nouvelle-Calédonie »

Que dire de l’idée qui ressort régulièrement, de donner l’indépendance à la Nouvelle-Calédonie ?

La question de l’indépendance a fait l’objet de trois référendums successifs, auquel le corps électoral prévu à cet effet a répondu « non ». Revenir là-dessus poserait un problème juridique majeur ! Deuxièmement, s’agissant de nos compatriotes en souffrance, qui sont encore au nombre de 270 000 je le répète, malgré l’émigration qui a commencé, et dans l’attente d’un éventuel autre référendum, il n’est pas pensable de les abandonner à leur triste sort. Et ceux qui prétendent qu’il faut « larguer » la Nouvelle-Calédonie, dirons-nous pour simplifier, sont des « irresponsables ». Et compte tenu des cupidités, qui existent dans cette partie de l’Océan Pacifique, il y a au moins une ou deux puissances internationales, notamment la Chine, prêtes à investir, l’économie, la politique et le foncier, ce qui est déjà bien avancé au Vanuatu, aux îles Salomon, et aux Fidji… Enfin, je rappelle que le statut actuel de la Nouvelle-Calédonie, prévu par l’article 13 de la Constitution, est celui d’une très large autonomie ; remplacer cette autonomie par l’indépendance ne constituerait qu’un tout petit saut institutionnel, mais dont les conséquences seraient majeures du point de vue symbolique et politique. La question que posent les Calédoniens eux-mêmes, aujourd’hui est d’abord celle de la reconstruction et d’une éventuelle réconciliation. Mais on n’en est pas encore là…

« Cette situation pourrait entraîner d’autres lieux d’Outre-mer dans des difficultés, par imitation ou par contagion… »

Quelle méthode selon vous pour retisser les fils du dialogue entre les différentes communautés ?

Il faut selon moi, comme toujours dans une situation aussi dramatique, faire en sorte que l’État prenne ses responsabilités jusqu’à rétablir complètement l’ordre. Il s’agit ensuite d’organiser des discussions tous azimuts, afin de ramener la confiance, en ne se contentant pas de parler systématiquement et toujours avec les mêmes interlocuteurs, ni avec la même caste politique locale, mais en dialoguant avec les 33 maires des communes de l’archipel et avec les responsables des cultes, les responsables coutumiers et les responsables du monde économique, ce qui n’a pas été fait de la sorte jusqu’à présent. Il faut changer et élargir le nombre des interlocuteurs et ne pas se focaliser sur l’institutionnel et le politique, mais commencer par le volet économique et social. Ensuite on pourra discuter sur le statut de l’archipel. L’urgence est de recréer les conditions de la confiance, sauver ce qui peut encore l’être. On estime à plus de 2 milliards d’euros aujourd’hui, les dégâts constatés depuis le 13 mai dernier. En définitive, nous sommes entrés dans une sorte de guerre de décolonisation, qui ne dit pas son nom ! Ceci est grave, car cette situation pourrait entraîner d’autres lieux d’Outre-mer dans des difficultés, par imitation ou par contagion. En tout état de cause, on ne peut se résoudre à voir autant de compatriotes voués ou à l’exil ou au malheur ou pire encore !

article actu.fr https://actu.fr/monde/rocamadour-noumea-un-ancien-prefet-alerte-sur-la-situation-tragique-en-nouvelle-caledonie_61693876.html