Et oui arrive une petite nouvelle dans le ciel étoilé

Où des milliers d'astres forment une déco un peu figée

Mais avec sa nature de leader elle saura les animer

Pensant qu’ils y trouveraient plaisir à mieux briller

C’est ainsi que la petite nouvelle fait sa révolution

Sans méchanceté au contraire elle a le coeur si bon

Juste que de voir ces étoiles maintenant en action

Cela l’enchante car le dôme a le plus beau des tons

Cependant la petite nouvelle ne s’arrête pas là

Puisqu’elle n’a pas terminé sa mission ici-bas

Celle d’aider les démunis et tout autant les renégats

Alors à créer un accueil pour ces planètes-là la voilà

Toutefois la petite nouvelle provoque remue-ménage

Mais chacun respecte son énergie et aussi sa rage

De vouloir déterminer un endroit de compagnonnage

Dans cette vaste voûte presque égoïste et trop sage

Voici donc des vedettes radieuses dans le firmament

Chacune d’elles ravie chante et danse brillamment

Sous le regard attendri et surtout plus que bienveillant

De la petite nouvelle qui les félicite pour leur rayonnement

Tandis que l’univers céleste plus que jamais aujourd’hui

Est constellé par des milliers d’astres gais et épanouis

La petite nouvelle s’intègre à eux sans faire de bruit

Parce que le don de soi dans l’humilité est sa philosophie

Gabrielle

Julien tu pars en vacances sur l’île de beauté

Nous les mamies nous aimerions t’y accompagner

Ce serait une façon agréable de te récompenser

Pour ta gentillesse auprès de nous toute l’année

Tu devrais trouver avantage à cette proposition

Car pour toi Julien nous serions aux petits oignons

Tous les plats que tu aimes nous les cuisinerions

Et au diable les mauvais sandwiches au jambon

Nous avons donc préparé dans nos bagages

Nos maillots de bain et nos légers corsages

Julien ne t’inquiètes pas nous saurons être sages

Car nous sommes conscientes de notre âge

Comme une horde de groupies Julien tu serais adulé

Nous serions de partout et toujours à tes côtés

Flatté tu apprécierais encore plus ce lieu si prisé

Et nous enfin nous aurions des vacances rêvées

Toutefois ce n’est qu’un poème évidemment

Car Julien voilà nos vrais remerciements

Sous la modeste forme d’un petit présent 

Avec tous nos vœux de bonheur sur le sable blanc

Gabrielle

L’accordéon d’Yvette Horner s’est éteint

Ne se rappelleront de son charme que les anciens

Dirigé par des virtuoses et musiciennes mains

Voilà un hommage à ce duo qui le valait bien

L’instrument avec la dame aux cheveux roux

Dans leur vie d’artiste en ont fait bien des tours

Celui de la France avec ces sportifs à deux roues

Les accompagnant en musique de partout

Des récitals classiques à ceux des bals musettes

Le complaisant piano à brettelles et sa vedette

Faisaient spectacles même dans les guinguettes

Accompagnés de leurs flonflons toujours en fête

Et si l’accordéon et son amie Yvette Horner

Jouaient en leur temps des succès sur la terre

Aujourd’hui ils sont partis vers un autre univers

Pour jouer auprès des anges de jolis airs

Gabrielle

Toi qui aimais les anges te voilà auprès d’eux

Maintenant tu es sereine dans les jolis cieux

Tu laisses derrière toi le laid et le douloureux

Ainsi ton cœur tourmenté sera enfin heureux

Toi la personne si gentille et toute douce

Que la vie a poussé dans une drôle de mousse

Tu as demandé au firmament à la rescousse

Et tant pis pour les souffrances si elles en toussent

Toi que j’entends encore avec ta voix cristalline

Tu vas bercer les petits archanges j’imagine

Comme la meilleure des mamans contre ta poitrine

Tu leur chanteras les plus belles des comptines 

Toi avec ton âme et ta philosophie généreuses

J’en suis sûre tu vas protéger silencieuse

Les humains d’ici bas desquels tu en étais amoureuse

Et ton aide comme toujours leur sera précieuse

Alors toi qui est partie sur un divin rivage

Installée confortablement sur un moelleux nuage

Tu y liras ces rimes et couplets qui font apanage

De tes belles valeurs en te rendant hommage

Gabrielle

Si j’ai choisi ce gars soufflant sur ces cœurs

Comme lui tu es toujours de bonne humeur

Accompagnée de gentillesse et de douceur

Envers nous tes aïeules de quelques heures

Tu uses bien souvent d’une grande patience

Car nous papotons allégrement avec insistance

C’est alors qu’avec tact tu montes la cadence

De quelques mouvements qui exigent le silence

C’est lorsque tout est calme et tranquille

Que tu t’emploies à nous rendre plus habiles

Avec nos membres vieillissants et fragiles

Et ainsi tes instructions nous sont bien utiles

Et si je te compare à ce gavroche attendrissant

C’est que lui aussi a donné enseignements

Même si c’était hier n’ont pas changé les temps

Car à la tâche chacun a sa part d’investissement

Francisque Poulbot avec ses mains magiciennes

Acréé ce gamin un peu perdu afin qu’il devienne

Courageux et combatif dans sa ville parisienne

Mais tout en gardant son âme tendre et sereine

Tu n’y verras peut-être pas de comparaison

C’est vrai que sont passées des générations

Mais ce moteur comportant le cœur et la raison

Promet à tous les hommes la plus belle des évolutions

Gabrielle

Aujourd’hui tu nous livres encore ton talent

Après ce grand et long silence camouflant

Tes galères éthyliques et ton enfermement

Où ton bel imaginaire ne répondait plus présent

Tu nous reviens la voix érayée écorchée

Et tes mains tremblotantes sont apeurées

Pas vraiment sûr de toi mais tu reste persuadé

Que « mistral gagnant » sera toujours à tes cotés

C’était avec ton visage d’ange et tes cheveux longs

Un peu réactionnaire et sentimental plus que de raison

Que tu as composé les plus belles de tes chansons

Car ton cœur lui était  « Morgane » à la passion

Puis « le vent a soufflé » et Maître Éole t’a médusé

Peut-être que tu ne l’as pas vu vraiment arriver

De « grands bobos » il a su hélas te véhiculer

Et tes aptitudes de versificateur il les a balayées

Te voilà à faire alors un retour « en cloque »

De l’existence et des êtres tu t’en moques

Dans tes nombreux verres à bulle tu débloques

Et plus aucune écriture tu n’évoques

En ce jour tu ne « renaudes » plus du tout

De toutes tes forces tu te remets « debout »

Conscient que « l’épée » perfide te guette de partout

À toi de la déjouer avec tes mots et ton bagout

Cependant Monsieur l’artiste le chanteur la vedette

Tu « as laissé béton » et tu ne fais plus la fête

Tu as distancé avec force l’alcool et la cigarette

À nous d’apprécier enfin encore et toujours le poète

Gabrielle

Monsieur René Angélil s’en est allé

Vers le firmament il s’est dirigé

Sûrement qu’une fois bien installé

Il protègera encore sa bien aimée

Néanmoins Céline a bien du chagrin

Malgré sa gloire et son grand train

Son amour ne lui tiendra plus la main

Seule elle devra suivre son chemin

Cependant de là haut il supervisera

Les tournées les galas de sa diva

Et sûrement l’écouter encore elle saura

Faisant face à son grand désarroi

Notre chanteuse à la voix d’or

Dans son âme résonnera encore

La voix de son mari qu’elle adore

Et il lui parlera tout bas en fond sonore

L’amour n’a pas de protocole ni de loi

Il est là et vous prend dans ses bras

Que l’on soit pauvre ou un peu roi

Jeune ou plus âgé il ne donne pas le choix

Alors malgré sa gloire et ses millions

Elle reste un être humain la star Dion

Parti ailleurs et si loin son pygmalion

Que sa peine nous la comprenons

Gabrielle

Michel Delpech a rejoint les oies sauvages

Tout là haut avec eux dans les nuages

Les ailes déployées il laisse son joli sillage

En survolant la méditerranée et ses rivages

Non il ne se rendra plus chez Laurette

C’est dans le firmament qu’il fera la fête

Juste qu’il penchera doucement sa tête

Avec ce sourire légendaire qui faisait conquête

Évidemment qu’il restera toujours chanteur

Même si le conditionnel était un peu menteur

Dans un de ces chants se projetant avant l’heure

Car à 73 ans c’est aux anges qu’il fera honneur

Ainsi libéré de notre terre il a souhaité en divorcer

Sa belle âme romantique ailleurs s’en est allée

Mais j’en suis sûre que tout là haut il va composer

Pour les étoiles qu’il saura mélodieusement bercer

Puis il a quitté depuis longtemps le Loir et Cher

Alors pas de regret car il reviendra voir ses terres

Certes comme un oiseau il les reverra à l’envers

Mais il trouvera encore plus beau ses champs verts

À ma façon je rends humblement ce petit hommage

À cet artiste qui nous a fait agréablement traverser les âges

Espérant que vers le ciel il fasse le plus beau des voyages

Et qu’enfin arrivé il y déploie son talent et son bel apanage

Gabrielle

Ha le grand Fernand artiste jamais inégalé

Encore aujourd’hui il est toujours apprécié

Il faut l’écouter et bien sûr le regarder

De ce talent inouï on en reste bouche bée

L’homme aux mille expressions comiques

Il en usait et abusait naturellement de ses mimiques

Le mot collait à une mine gaie ou tragique

Rien ne percevait une quelconque technique

Né sûrement pour régaler un auditoire

Monsieur Fernandel en est devenu notoire

Même si quelques uns de ses films un peu dérisoires

N’ont pas été pendant la guerre des plus méritoires 

Le voilà sur scène ce fantaisiste magistral

Avec son aptitude à mobiliser l’attention il était génial

Sachant marier judicieusement gestes et paroles sans mal

Complet à souhait même dans un rôle original

Par ses prédispositions le voilà sensé ou un peu fou

Il évoquait toutes les émotions sans tabou

Puis avec chauvinisme oui il est bien de chez nous

Et nous pouvons en être fiers après tout

Gabrielle

Au hasard de mes recherches musicales

J’écoute un duo aux voix peu banales

Se rassembler voilà une idée originale

Car d’habitude seuls ils font leur festival

Les nommés Céline Dion et André Bocelli

Sur scène devant un auditoire tout attendri

Les timbres d’or résonnent dans la nuit

Juste un halo lumineux faisant briller leurs habits

Sous cette belle mélodie enchanteresse

Qui volète aérienne et aux oreilles caresse

Personne ne bouge l’écoute est maîtresse

Presque pieuse comme à une grand-messe

L’orchestre philarmonique les accompagnant

Délicat ajusté et leur tonalité respectant

Fond sonore pour rendre le tout charmant

Au service de ces deux immenses talents

Alors je voulais vous faire profiter en quelques mots

De ce que le Bon Dieu à certains donne en cadeau

Et qu’ils savent évidemment exploiter avec brio

Pour le bonheur de ceux qui apprécient leur concerto

Gabrielle