Date de création : 09.03.2014
Dernière mise à jour :
13.07.2024
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je confirme les dray drahi ederaisont originaires de la vallée du draa sud marocain
Par Anonyme, le 13.11.2024
bonjour, si vous voulez je vous poste volontiers les photos de la rue wagram écrivez moi sur mon mail: k.belmo
Par Anonyme, le 22.09.2024
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Par Anonyme, le 16.09.2024
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Par Anonyme, le 04.09.2024
j'habitè au 42 rue wagram en 1942
0ran moi je suis né en 1959 au 42 rue wagram oran
Par Anonyme, le 14.07.2024
· LES NOMS DES FAMILLES JUIVES AU MAROC.
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Abonnement au blog46 BRANCHES DE FAMILLES BEN ZAKEN DEPUIS 1800.
Toutes ces familles sont originaires d'Algérie, du Maroc et anciennement d'Andalousie.
AVEC L'AIMABLE PARTICIPATION DU BLOG DE PIERRE BENOLIEL ET PATRICIA BLASER.
contacter sur pbenoliel06@free.fr
1/4:
1.o Abraham BEN ZAKEN 1844- & Estreya BEN CHIMOL 1854-
2.o Abraham BEN ZAKEN 1830- & Freha PARIENTÉ 1836-1911
3.o Aïcha BEN ZAKEN & Messaoud BEN ZAKEN
4.o Djemoul BEN ZAKEN & Eliaou LASRY
5.o Dona BEN ZAKEN 1833..1834-1897 & Solomon GARSON 1828-1895
6.o Esther BEN ZAKEN & Salomon BEN GUIGUI 1826-1896
7.o Esther BEN ZAKEN & Isaac ABITBOUL
8.o Esther BEN ZAKEN & Abraham CORIAT
9.o Esther BEN ZAKEN & Abraham FOENKINOS 1878-192010.o Estrella BEN ZAKEN & Moïse BEN ZAKEN
11.o Isaac BEN ZAKEN & Allo BENARROS
12.o Isaac BEN ZAKEN & Sultana BERGEL 1896-13.o Jacob BEN ZAKEN & Esther FARUCH
14.o Jacob BEN ZAKEN †1888 & Aïcha BEN HAMMOU †1890
15.o Jacob BEN ZAKEN 1855- & Semha BEN DAHAN 1867-
16.o Jacob BEN ZAKEN 1878-17.<<
18.o Joseph BEN ZAKEN & Semha SANANÈS
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Suite 2/4:
19.o Joseph BEN ZAKEN †1903 & Djimol BEN ARROCHE 1854-1911
20.o Léa BEN ZAKEN & Simon DAHAN 1896-21.o Louna BEN ZAKEN & Menassé FIMA
22.o Luna BEN ZAKEN & Moïse BEN BANON †1899
23.o Mazaltob BEN ZAKEN 1827- & Abraham BEN DAYAN 1824-
24.o Messaoud BEN ZAKEN & Simha X
25.o Messaoud BEN ZAKEN & Aïcha BEN ZAKEN
26.o Messaouda BEN ZAKEN 1830-1885 & Salomon BEN ZAKEN 1825-1885
27.o Messaouda BEN ZAKEN †ca 1862 & Jacob BEN ADDI †ca 1865
28.o Mezzaltob BEN ZAKEN & Abraham DAÏAN
29.o Moïse BEN ZAKEN 1804-1849 & ? ?
30.o Moïse BEN ZAKEN & Estrella BEN ZAKEN
31.o Nessim BEN ZAKEN 1886-32.o Olga,Georgette BEN ZAKEN & David SIXOU 1902-33.o Rachel BEN ZAKEN 1838- & Isaac DAÏAN 1831-1879
34.o Rachel BEN ZAKEN 1883- & père inconnu
35.o Reyna BEN ZAKEN & Isaac KARSENTY ca 1837-
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Suite 3/4:
36.o Salomon BEN ZAKEN 1825-1885 & Messaouda BEN ZAKEN 1830-1885
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BENJAMIN puis BEN ZAKEN
PARCOURS DE MES ANCÊTRES.
BENJAMIN puis BEN ZAKEN par ma famille paternelle.
Je reconstitue ici l'exode, la vie de mes ancêtres, 2700 années de déplacements de pays en pays depuis cette région de Canaan d'où ils ont été chassés en 721 av J.C.
Dates et trajets que mes aïeuls BENJAMIN (tribu de Canaan), puis BEN ZAKEN (Andalousie) avaient effectué depuis leur pays d'origine, ensuite le Maroc, l'Algérie et la France.
VOIR CE LIEN:
j chronologie benjamin ben zaken
Auteur: Roland BENZAKEN.
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Suite 4/4:
37.o Samuel BEN ZAKEN 1844- & Mira AMRAM
39.o Setti BEN ZAKEN & Joseph HADIDA
40.o Simha BEN ZAKEN 1832-1893 & Judas BEN SAÏAG 1826-1882
41.o Simi BEN ZAKEN & Joseph TAOUREL
42.o Simon,Samuel BEN ZAKEN 1880- &1911 Aïcha,Etoile AMSELLEM 1893-
45.o Yamin BEN ZAKEN †1901 & Yamina LASSERIE
o Zarah BEN ZAKEN & Aron LAREDO
FIN DE LA GENEALOGIE DES FAMILLES BEN ZAKEN DEPUIS 1800.
Le sujet et dossier des noms juifs du Maroc et d’Afrique du Nord, a souvent été traité et développé, à travers de nombreux ouvrages de référence : Ismaël Hamet en 1928 dans un petit livret: Les Juifs du Nord de l'Afrique: noms et surnoms.
Maurice Eisenbeth (Alger, 1935) et Joseph Tolédano (Jérusalem, 1999) traitent des noms de familles des trois pays d'Afrique du Nord (Algérie, Maroc et Tunisie).
Jacques Taieb comprend la Libye en plus de l'Algérie, Maroc et Tunisie. Abraham Laredo (Madrid, 1978), uniquement dédié aux noms des Juifs du Maroc et pour finir Paul Sebag (Paris, 2002) ne s'est penché que sur les noms des Juifs de Tunisie.
Ici, nous reprenons un article de Isaac D. ABBOU, publié dans la voix des communautés de 1962 et qui développe assez succinctement mais joliment les origines des noms et prénoms de nos ancêtres.
Je dis bien "nos aïeux", car il n’est plus tellement « tendance » aujourd’hui de nommer, comme vous le découvrirez, nos progénitures de tels prénoms anciens, la tendance francophone, anglophone, hébraïque et biblique a repris le dessus et pour exemple, le prénom de « Liam » sera préféré à « Rahamim », celui de « Adina » sera surement plus choisi que « Sollica », etc. Au mieux, il sera préféré à titre d’hommage à un parent défunt et aimé, mais uniquement en deuxième prénom.
Ce sera aussi par souci de donner un prénom avec une consonance et sonorité plaisante ou moderne. Mais tout cela est bien légitime car il est la marque d’une époque, d’une société, de l’esprit d’un individu ou d’une collectivité.
Ainsi certains prénoms correspondent à la traduction populaire des prénoms hébraïques ou judéo-arabes : les Soltana deviennent Irène, les Isaac et les Jacob deviennent Jacques, les Michaël se transforment en Michel, les Mesaouda en Fortune ou Fortunée; les petites filles des Hayim – « vie » en hébreu - se féminiseront en Viviane — deux fois « vie » — ; les Abraham sont traduits en Albert et les Ruben en Robert.
Georges Joseph SEBAT
Pour ma part, j'ai hérité d'un prénom de la "francophonie prédominante" dans la nomination chez les juifs du Maroc d'une époque, Roland (Benzaken) mais également Raphael, en deuxième prénom qui fut également le prénom en hommage à mon arrière grand père maternel.
Raphael Riboh est né en 1874 et décédé en 1943 à Fés (ou Midelt) au Maroc à 69 ans.
(moi, Roland Benzaken arrière petit fils de Raphael Riboh, un siècle et quatre générations nous séparent).
Quoique les siècles se soient chargés de modifier certains noms de famille, on peut constater qu'un grand nombre de réfugiés d'Espagne habitant l'Afrique du Nord et plus particulièrement le Maroc ont réussi à conserver leurs noms d'origine espagnole ou portugaise. A Tétouan, à Tanger, à Fès, à Meknès et à Rabat, nous relevons des noms très fréquents tels que Pariente, Pimienta, Pinto, Falcon, Franco, Larédo, Garson, Bueno, Gazes, Sasportas, Tapiéro, Pilo, Verdugo, Caro, Monsonego, Marquez Manzano, Pena, Cerezo, Rodriguez, Cabeza Firjuelos, Peso, Vivas (Bibas) etc. Ces noms ont souvent une signification en langue castillane et la plupart d'entre eux sont porté, aussi bien en Espagne qu'en Afrique du Nord et en Orient.
A l'exemple de certaines familles musulmanes originaires d'Espagne, quelques familles juives portent aussi le nom de la ville ou de la province où étaient fixés leurs ancêtres. On doit admettre, par exemple, que les Murciano sont originaires de Murcie, les Tarragano de Tarragone, les Tolédano de Tolède, les Isbili de Séville, les Barchilon de Barcelone, les Marrache de Malaga, les Navarro de Navarre, les Conqui de Cuenca, les Davila de Avila, les Valency de Valence, les Ajuelos d'Ojuelos, les Djian de Jaen, les Bejarano de Beja, les Tapiéro de Tapiro, les Gueron de Gerona, etc.
Comme on le voit, si les premiers ont pu conserver intacts à travers les siècles leurs noms d'origine, les seconds étaient simplement désignés par le nom de la province d'où ils venaient. Peut-être le fait s'explique-t-il par la difficulté que durent éprouver les autochtones à prononcer des noms à consonance espagnole. Vraisemblablement, ils remplacèrent les noms véritables par d'autres plus faciles à prononcer ; la profession ou le métier exercé par chacun, parfois même les tares physiques servirent de motif pour lancer un nom qui se perpétua avec le temps.
LES NOMS DE LEUR PROFESSON:
Il est certain qu'à leur arrivée au Maroc, bon nombre de Juifs espagnols entreprirent un commerce ou un métier capable d'assurer leur existence. Il y eut certainement des épiciers, des teinturiers, des menuisiers, des orfèvres, des forgerons, des tailleurs, des changeurs de monnaies, des graveurs, des interprètes, etc. Les autochtones avaient, sans aucun doute, trouvé plus simple de les désigner par le nom de leur profession. Le fils de l'épicier (Attar en arabe) devenait Ben Attar, puis Benatar, le teinturier Sebbag ; le menuisier Anidjar ; l'orfèvre Essayag, puis Assayag ou encore Benasayag ; le forgeron El Haddad ; le tailleur Khiat ; le changeur de monnaies Serraf, puis Aserraf ou Benazeraf ; le graveur Nakache et l'interprète Tordjman.
Ou peut dire de même pour tous ceux dont le nom indique un métier, avec cette seule nuance que la particule « Ben » se note chez les uns et ne se note pas chez d'autres. Ceux que la nature avait frappé d'un défaut physique se voyaient souvent attribuer le nom même de leur infirmité. Le sourd fut nommé Altars (devenu par la suite Altaraz), le gaucher El Hesri (devenu Lasry), le roux Laskar, Ghekroun, Chocron ; l'homme au bras cassé Edheri (devenu Edery, Dray, Dery) ; l'unijambiste, Bourgel (devenu Abergel, Aborgel, Bergel) ; l'homme au teint verdâtre, Lakhdar, etc. Remarquons encore que certaines familles Israélites portent un simple prénom tenant lieu de nom, devenu par la suite leur nom véritable. C'est le cas des Belicha (Ben Elichah), des Benchmouyal (Ben Samuel), des Benchaya (Ben Ichaïa), des Benichou (Ben Joseph) etc.
Les Cohen et les Lévi ont pu conserver leurs noms sans changement à travers les siècles. Toutefois, ces Cohen et ces Lévi se divisent en branches différentes. Chez les Cohen, on distingue des Cohen-Scali, des Cohen-Khallas, des Cohen-Haddad, des Cohen-Solal et des Cohen-Hadria. Chez les Lévi, des Lévy-Soussan, des Lévy-Fachena, des Lévy-Benchetton, des Lévy-Lebhar et des Lévy-Provençal, ces derniers étant certainement d'origine française.
AUCUNE CONSONANCE EUROPEENNE
Il ne semble pas que l’Algérie, la Tunisie et la Tripolitaine aient reçu autrefois un grand nombre de réfugiés d'Espagne. Les noms qu'on relève dans ces contrées, différent totalement de ceux que nous entendons au Maroc, n'ont aucune consonance européenne et on ne leur découvre même aucun sens arabe. A Oran, on rencontre bien des noms d'origine espagnole, mais ceux-ci sont portés, le plus souvent, par des familles originaires de Tétouan.
On enregistre cependant en Tunisie, une communauté juive d'origine Livournaise, bien que de vieille souche espagnole, qu'on appelle communément les « Grana » et qui fait le pendant de ce que nous appelons Judéo-Espagnols au Maroc. Ces « Grana », jusqu'à ces derniers temps, avaient tenu à vivre absolument à l'écart des Juifs autochtones au point d'avoir leurs cimetières, leurs temples et leurs rabbins particuliers.
Les Hassarfati ou Serfaty, très nombreux en Afrique du Nord, sont d'origine française, de même que les Narboni sont originaires de Narbonne.
DE SOUCHE «ACHKENAZE»
On rencontre aussi, ou Maroc, dos Juifs do souche Achkenaz comme les Wizman et les Schloutz dont l'origine serait polonaise, les Loch dont les ancêtres étaient venus d'Alsace et les Majus, nom qui paraît avoir une origine Roumaine,
Nous devoirs convenir que les noms qui n'ont un sens ni en espagnol ni en arabe ne peuvent être que d'origine berbère, Par ailleurs, on sait que «wa» et «o» signifient Ben (fils de) en berbère, ce qui nous amène à dire que tous les noms commençant par «wo», comme Wahnish, Wahnono, Wahknin, Wakrat, etc. et par «o», comme Ohana, Ohayon, Ohnona ou encore par «i» comme Ilouz, Ibghi, Ittah, Ifergan, etc. sont de vieille souche berbère.
Ils ne sont peut-être pas moins des Judéo-Espagnols comme les autres, avec toutefois cette seule remarque que leurs ancêtres ayant habité le Sud de l'Andalousie, contrée qui fut pendant longtemps sous domination berbère, ils ont gardé leurs noms de consonance berbère, hypothèse qui n'exclut pas non plus une descendance purement marocaine.
Il est possible, d'autre part, que certains Judéo-Espagnols arrivés en Afrique du Nord aient eu, pour des causes diverses, à modifier leurs noms en leur donnant une signification arabe correspondante. C'est ainsi que Bueno ou Buenos ost devenu Elmaleh au Maroc et Taïb ou Taïeb en Tunisie.
CHACUN SELON SA CONVENANCE
On rencontre en Espagne des gens qui portent les noms de Carpintero, Izquierdo, Esterero, Cambiador, Rubio, Falcon, Herrero et il ne serait pas étonnant que des Juifs venus au Maroc porteurs de noms semblables aient cherché eux-mêmes, par une modification appropriée, à les mettre à la portée de leurs coreligionnaires autochtones. Carpintero (menuisier) est devenu Anidjar ; Izquierdo (gaucher) El Hesri ou Lasry; Estororo (nattier) Serrero ; Cambiador (changeur de monnaies) Asseraf; Rubio (roux) Laskar ou Chocron ; Falcon (faucon) Elbaz, Herrero (forgeron) El Haddad ; Ganancia (profit) Abourbeh, etc.
Dans certains cas, chaque milieu sut trouver une traduction à sa convenance. Ainsi, le nom de Vivas qui dérive du mot « vie », a eu en Afrique du Nord des traductions hébraïque ou arabe, selon les régions. A Tétouan, il a pu conserver sa consonance espagnole, sauf pour les autochtones qui, ne prononçant pas la lettre V, en ont fait Bibas au lieu de Vivas. Pour ceux qui ont opté pour une traduction de ce nom en hébreu, ils ont choisi Abenhaïm (arrangé plus lard on Benaïm) tandis que les habitants du Sud en avaient fait Benhehich ou encore Benouahich.
Si nous rapprochions maintenant ce même nom et ses modifications avec celui de Ohayon, Hayon, Benhayon, Benayoun, etc., nous le trouverons issu de la même source, puisque le mot «vie » en est la racine. De même, les Aboudarham (probablement d'anciens percepteurs) sont devenus par la suite des Drihem, Bendrihem, Zrihen, Benzrihen.
Enfin, nous relèverons les noms ayant une signification en hébreu. Benzaquen fils de vieux, Benzacar (fils mâle), Bendayan (fils de juge) et d'autres purement hébraïques comme Kadosch (saint ou sacré), Massiah (Messie), Tobelem (beau garçon), Roffe (médecin), Schammash (bedeau ou domestique), etc. Les Abihsera, de leur vrai noir Abi-Hachira (pères de la poésie), et les Benzimra (musiciens), sont les uns et les autres de descendance espagnole et plus particulièrement tolédane.
Le rôle du prénom.
Il a essentiellement trois roles: d'identification,de filiation et de projet.
Avant l'émancipation au XIXème siècle, les Juifs portaient surtout des noms spécifiquement Juifs, qu'ils transportaient d'un exil à l'autre.
La tendance à donner des prénoms empruntés aux majorités non-Juives, tendance déjà existante au Moyen-Age, a beaucoup augmenté depuis les XVIIIème et XIXème siècles, avec le processus de l'émancipation.
En cette fin de Xxème siècle, on peut dire que les Juifs d'Israël portent des prénoms bibliques ou israeliens, tandis que les Juifs d'ailleurs portent des prénoms appartenant à la civilisation de leur terre d'accueil.
Mais ces derniers ont aussi, le plus souvent en deuxième ou troisième prénom, un prénom Juif, qui est utilisé surtout dans la vie religieuse.
Les prénoms de garçons de mes aïeuils étaient pratiquement toujours les mêmes qu'ils transmettaient de grand père à petits fils tels:
Moïse - Salomon - Aaron - Abraham - David - Haïm - Isaac - Samuel - Daniel - Jacob - Joseph - Yéhouda - Adam - Moshé - Raphael - Ruben - Mardochée - Elie -Jonathan ...
Prénoms masculins portés couramment par les Juifs du Maroc:
Des prénoms d'essence biblique ou postbiblique, voici la liste de ceux ayant une origine purement arabe, entendus très fréquemment dans ce pays :
Yehich, Yahia, Ayouch, qui dérivent du mot arabe « vie ».
Mojluf, Khalifa, Khalfon, prénoms qu'on donna généralement aux enfants qui ont remplacé les garçons décédés dans une famille.
Meshod, Saluloun, Shid, Saadi, Maimon, Frija, évoquent en langue arabe le bonheur et la prospérité.
Lahziz, Azouz, Lahbib, Elghadi, signifient « êtres chers, aimés ».
Ayad, dérive du mot arabe « aid » (fête).
Sellam, Salem, signifient « bien portant », « exempt du mal ».
On peut dire que les noms ci-dessus ont dû être également usités en Espagne pendant l'occupation maure, puisqu'il nous est donné de relever des Yahia et des Maimon dans l'histoire des Juifs en Espagne musulmane.
Du temps des Maures en Espagne, Musulmans et Juifs portaient souvent certains prénoms et qu'ils en ont gardé l'habitude en arrivant au Maroc.
Mais, à côté des prénoms purement arabes, mentionnons ceux qui, sans être bibliques, ne sont pas moins d'origine essentiellement hébraïque, tels que Semtob (beau nom) ; Yomtob (beau jour ou jour de fête); Haïm (vie); Habib (cher); Chalom (paix) ; Meir (luminaire) ; Nissim (miracles) ; Menahem (consolateur) ; Rahamim (miséricorde) ; Sasson (bonheur) ; Baruk'h (béni) ; Massiah (Messie). A cette énumération, ajoutons les noms d'anges comme Raphael, Michael, Icoutiel, Immannuel, etc...
Les prénoms des filles étaient et qu'ils transmettaient de grand mère à petite filles tels:
Déborah - Dinah - Esther - Rachel - Hannah - Keren - Rebecca - Solica - Sultana - Tamar - Meryem - Zohar - Zohara - Judith - Léa - Myriam - Marie- Ruth - Sarah ...
Dans un grand nombre de familles juives, des prénoms uniquement arabes sont donnés aux jeunes filles.
Citons-en quelques-uns:
Aïcha, Rahma, Alla, Meshoda, Hasiba, Jamila, Gimol, Djohra, Zahra, Freha, Nedjma, Chemsa, Kamra, Aziza, Srira, Malia, Saada, Hadra, Menna, Allo, Hanina, Yacot, Macnine, Yamna, Habiha, etc...
PRENOMS COMPOSES:
L'examen des prénoms usités au Maroc mérite une attention particulière.
Les Judéo-Espagnols, suivant leur coutume ancestrale, continuent à donner à leurs enfant; les prénoms portés par leurs grands-parents, parvenant ainsi à conserver les prénoms de leurs ancêtres d'Espagne.
On est parfois surpris de remarquer dans des villes du Sud du Maroc où les réfugiés d'Espagne n'ont pu être très nombreux, des prénoms féminins à consonance espagnole.
Citons les plus courants, entendus dans presque toutes les contrées du Maroc, qui ont un sens dans la langue castillane :
Estrella, Luna, Sol, Reina, Rica, Clara, Gracia, Alegria, Preciada, Fortuna, Paloma, Perla, Oro, Orovida, Orabuena, Orduena, etc...
LA FILIATION:
Dans le domaine religieux, ce sont seulement les prénoms qui définissent l'identité et la généalogie.
Ainsi lorsqu'un enfant nait, si c'est un garçon, on le désigne pour la première fois durant la cérémonie de la circoncision par son prénom Juif, suivi de "fils de…" et le prénom de son père. Par exemple Yoël ben Eliahou. Yoël fils de Elie.
Pour une fille, c'est lors de sa nomination (qui est facultative, contrairement à la circoncision) qu'on lui attribue son prénom suivi de "fille de …" et le prénom de sa mère. Par exemple Dvorah bat Rah'el. Deborah fille de Rachel.
De même lorsqu'un homme est appelé à "monter à la Torah"(participation à la lecture biblique à la synagogue), ou lorsqu'un couple se marie, ce sont leurs prénoms hébreux qui permettent de les identifier.
Pour ma part, j'ai hérité d'un prénom de la "francophonie prédominante" dans la nomination chez les juifs du Maroc d'une époque, Roland (Benzaken) mais également Raphael, en deuxième prénom qui fut également le prénom en hommage à mon arrière grand père maternel.
Raphael Riboh est né en 1874 et décédé en 1943 à Fés (ou Midelt) au Maroc à 69 ans.
(moi, Roland Benzaken arrière petit fils de Raphael Riboh, un siècle et quatre générations nous séparent).