Collecte des déchets : dans les Pyrénées-Orientales, un Toulougien crée un dispositif pour éviter la chute des poubelles

Vous êtes-vous déjà retrouvé à devoir ramasser votre bac à ordures après un épisode de tramontane ? Olivier Sylvestre, lui, l'a déjà vécu et c'est même ce qui l'a poussé à chercher une solution à ce phénomène. "La poubelle jaune est très légère et donc vulnérable au vent et aux animaux. On se retrouve souvent avec des déchets éparpillés sur la voirie. J'étais confronté à ces problèmes-là les jours de vent et de tempête", précise-t-il. Ce problème lui a même été remonté plusieurs fois lorsqu'il travaillait à la mairie de Toulouges.

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Il y a deux ans, il se penche alors sur le sujet, cherchant à stabiliser sa poubelle. C'est à ce moment-là qu'il imagine la solution de l'aimant. Deux platines sont vissées dans le sol et deux autres aimants sont fixés de part et d'autre sous la poubelle. Ainsi, il n'y a qu'à déposer la poubelle sur les platines au sol. Une solution écologique, peu chère et pas encombrante, d'autant qu'il fabrique les supports de chez lui grâce à une imprimante 3D.

"L'avantage de l'aimant, c'est qu'il est très fort en traction, mais en cisaillement, il n'a aucune force. L'effort qui va empêcher qu'elle bascule, c'est la traction et l'effort qui va faire qu'on la déconnecte, c'est un effort de cisaillement", détaille celui qui est aujourd'hui ingénieur territorial au Conseil départemental des Pyrénées-Orientales. C'est ainsi qu'il baptise son projet "Magnet'Bac".

L'association "Les Robins des bacs" créée

En cherchant à savoir si un tel projet existait déjà sur le marché, il tombe sur un groupe de riverains en Bretagne qui rencontre le même problème de chute de ses bacs à ordures. Il prend alors contact avec l'un d'entre eux via les réseaux sociaux. Ils créent ensemble l'association "Les Robins des bacs", qui vise à "promouvoir tous les systèmes qui existent pour éviter que les poubelles ne se renversent", selon l'intéressé.

Olivier Sylvestre a au départ cherché à démocratiser son dispositif à la ville de Toulouges, mais sans succès. Il a alors décidé de les vendre lui-même, au prix de 20 euros l'unité. "Cela comprend les deux platines avec les chevilles pour les fixer au sol et les aimants pour fixer sous la poubelle", énumère-t-il. Il en a commercialisé une dizaine en trois mois. Son objectif est maintenant de faire connaître son produit qu'il espère développer à l'échelle d'une municipalité.