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VIDÉO - JO Paris 2024 : l'escrimeur toulousain Maxime Valet vise l'or aux paralympiques

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Chaque mois jusqu'aux JO 2024, France Bleu Occitanie vous présente des athlètes toulousains qui visent Paris l'été prochain. Maxime Valet portera le drapeau tricolore aux épreuves d'escrime fauteuil des Jeux paralympiques, le 3 septembre 2024 à Paris. Rencontre avec un "acharné du travail".

Maxime Valet a plusieurs vies - médecin au Creps de Toulouse, escrimeur paralympique et père de famille - et un objectif : la médaille d'or aux Jeux de Paris 2024.

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"En garde, prêt, aller !". L'escrimeur répète ses gammes avec son club, le Toulouse université club, dit le "Tuc", dans l'est de l'agglomération. Il participera aux épreuves d’escrime fauteuil le 3 septembre 2024, au sabre et au fleuret en équipe, et au fleuret en individuel. Ce sont ses troisièmes et derniers Jeux paralympiques.

Médecin au Creps, le sportif de 36 ans pratique l’escrime depuis presque trente ans avec le "Tuc" et ne cache pas ses ambitions. " L'objectif c'est d'aller chercher cette médaille d'or qui me manque au palmarès. J'ai ramené deux médailles de bronze à Rio et une médaille de bronze à Tokyo. " Le tireur paralympique en passé d'environ 20 heures d'entrainement par semaine à 40 heures par semaine.

"Mon point de fort c'est la tactique et la technique, c'est comme un jeu d'échecs, l'escrime", estime l'athlète. Argument confirmé par sa maître d'armes, Brigitte Aragou : " Il est très fort psychologiquement, il a confiance en lui ". " Quand il perd, il peut avoir tendance à dire que c'est de la faute de l'arbitre ", s'amuse aussi son entraineuse.

En famille

Partenaire sur la piste comme dans la vie, Delphine Valet, ancienne escrimeuse paralympique, est bien placée pour analyser les qualités du sportif : " C'est un acharné du travail, s'il n'arrive pas à quelque chose, il va faire en sorte de travailler et travailler pour y arriver. Donc il n'y a pas de raison qu'il n'arrive pas à la médaille d'or à Paris. " Pour l'anecdote, le couple a vécu, chacun dans sa catégorie, mais en même temps les jeux paralympiques de Rio de Janeiro en 2016.

" Le club, c'est une deuxième famille, cet été, ils seront là pour l'entrainement et quand il y a eu l'accident, ça fait partie des premières personnes qui sont venues me voir à l'hôpital, comme Brigitte ", raconte Maxime Valet. Son entraineuse, Brigitte Aragou, complète : " Maxime, je l'ai vu à ses débuts, à l'âge de 7 ans, il était valide. Ensuite, il a eu son accident et dès qu'il est sorti du centre de rééducation, il m'a demandé de reprendre l'escrime. Le club n'était pas habilité, alors il a fallu changer les statuts, pour qu'on puisse faire de l'escrime handisport ."

Une licence handisport acquise après cette chute qui a donc rendu Maxime Valet paraplégique, il y a une dizaine d’années. Pour le sportif, cet accident n’a finalement pas changé grand chose à sa pratique : " Ce qui me plait dans l'escrime, c'est le duel, le fait d'être face à un adversaire et à la fin, il n'y a qu'un des deux qui gagne. "

Derniers jeux paralympiques

Pour Maxime Valet, c’est l’ occasion de finir sa carrière paralympique en beauté . " Ce seront mes derniers jeux. Pour la suite, je continuerai évidemment l'escrime, parce que ça reste ma passion. Ca me permettra aussi de m'investir plus professionnellement et surtout de passer plus de temps en famille, avec mes deux petites filles de 2 et 4 ans. "

En attendant, l’escrimeur toulousain a réussi son dernier rendez-vous qualificatif pour les Jeux de Paris, à Sao Paulo, au Brésil, fin mai, où il a décroché une double médaille de bronze, au sabre, en individuel et en équipe. Sa qualification aux jeux de Paris n'est pas encore officielle mais le sportif a coché toutes les cases. Ce qu’il va surtout chercher maintenant, ce sont des points pour le classement d’entrée.

Tout son club d'escrime y croit. D'ailleurs, ses coéquipiers ont déjà réservé une trentaine de places et comptent bien se rattraper par rapport aux derniers jeux de Tokyo, où les gradins étaient vides à cause du Covid-19.

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