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Paris est toujours là

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Ce vendredi soir, c'est Paris qui a gagné. Le Stade Français Paris s'est imposé face à Castres 49 à 13, en match avancé de la 16e journée du Top 14. Les Stadistes s'emparent au moins provisoirement de la tête du championnat. Un match dominé aussi par le très bel hommage rendu aux victimes des attentats cette semaine à Paris, avec une minute de silence particulièrement poignante.

Le rugby est Charlie
Le rugby est Charlie

La mobilisation des Français jusque sur les terrains de sport, on en a eu un vif aperçu vendredi soir, au stade Jean-Bouin .  Le Stade Français a marqué les esprits hier soir et pas seulement parce qu'il s'est largement imposé 49 à 13 (6 essaisà 1) face à Castres, en match d'ouverture de la 16e journée du Top 14. Pas seulement non plus parce qu'il pointe ce samedi en tête du championnat. Non, les rugbymen parisiens et les spectateurs de Jean-Bouin ont marqué les esprits en rendant un très bel hommage aux victimes de ces derniers jours. Une minute de silence et une Marseillaise entonnée spontanément au coup d'envoi par plus de huit mille spectateurs.

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"C'était une grande émotion. Moi, j'ai trouvé cela extraordinaire" - Julien Dupuy

Alors, c'est vrai, Jean-Bouin n'était pas plein comme contre Toulon. Mais, en ce jour si dur, un peu plus de 8.500 spectateurs avaient tout de même décidé d'afficher ostensiblement leur soutien à Paris, d'être là presque autant pour soutenir le Stade Français que pour montrer que les Parisiens sont toujours là. Une soirée commencée par un hommage aux victimes de ces trois derniers jours avec** une minute de silence poignante** où les joueurs des deux équipes arboraient un t.shirt blanc avec l'inscription noire "nous sommes tous Charlie " et des spectateurs montrant une affiche noire avec la même citation en blanc. Des spectateurs entonnant ensuite d'un seul homme une Marseillaise saisissante.

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Et Gonzalo Quesada, l'entraîneur parisien, de confier qu'il avait eu peur que ses joueurs soient trop stressés, trop tendus par le contexte du match. "Avant tout, on est des citoyens, des types normaux. On est évidemment touché par ce qu'on a vu, vécu ces derniers jours . J'ai dit aux joueurs qu'on était des privilégiés de pouvoir faire du rugby, qu'on était l'équipe de Paris et qu'il fallait montrer un état d'esprit  qui rende fier de Paris "

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Goffrey Doumayrou reconnaissait aussi que l'équipe avait joué avec un supplément d'âme, "pour donner un peu de plaisir aux Parisiens ".

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"Ce n'est pas mon habitude de le dire mais on a fait un match plein" - Gonzalo Quesada

Et ils en ont donné du plaisir avec la bagatelle de six essais (Waisea, Danty, Parisse trois fois et un essai de pénalité) mais surtout un match qu'ils ont dominé de bout en bout, grâce encore notamment à un paquet d'avant impérial surclassant les Castrais en mêlée et en touche, avec un Jules Plisson magistral à l'image de sa passe au pied millimétrée pour une offrande à son capitaine Sergio Parisse alors que retentissaient les cloches de Notre-Dame. Sans oublier Danty, Waisea, Dupuy et les autres. Bref, comme le résume Gonzalo Quesada, "on a vu des individualités qui n'ont pas pensé à elles mais à l'équipe ".

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"L'important, ce n'est pas la première place mais l'écart avec le septième ** " rétorque Julien Dupuy quand on lui vante la première place du Top 14 du Stade Français. On lui répondra à notre tour que l'écart commence à être conséquent : 15 points** aujourd'hui avant la fin de la 16e journée, de quoi voir venir et même de franchir le Tournoi des VI Nations, pour lequel selon l'entraîneur parisien, deux Stadistes doivent être convoqués le 15 janvier.

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Place maintenant à deux de semaines de Challenge Cup qui devraient permettre à quelques uns de soufller un peu, histoire de définitivement passer l'hiver au chaud .

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