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Les quatre vérités de Guy Accoceberry

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A trois jours de la finale entre la Nouvelle-Zélande et l'Australie, l'ancien international et consultant rugby de Radio France tire les principaux enseignements d'une huitième édition de la Coupe du monde de rugby qui fera date, à plusieurs titres.

© Radio France

Le Japon a tout bon

C’est le rayon du soleil levant. Ils ont été l’équipe surprise et très agréable à voir jouer de cette coupe du monde. Ils battent l’Afrique du sud dans un match fou où ils ont une pénalité pour faire match nul. Mais ils vont au bout de leurs intentions, ils jouent à la main et vont chercher un essai dans les arrêts de jeu. Derrière, ils gagnent deux matches de poule. C’est la première fois qu’une équipe avec trois victoires ne se qualifie pas. C’est la grosse surprise et c’est intéressant car le Japon accueillera la prochaine coupe du monde. On peut s’attendre à une belle fête et puis on a hâte de revoir cette équipe qui va sûrement continuer à évoluer et à progresser.

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Le succès populaire

C’est incroyable, tous les stades sont pleins, même sur les affiches mineures. Un Samoa / Etats-Unis a attiré près de 30 000 personnes. Près de 90 000 personnes à Wembley pour Irlande / Roumanie ou Nouvelle-Zélande / Argentine. Twickenham est plein à chaque fois. Les supporters sont bras dessus, bras dessous, chacun arborant le maillot de son pays, des gens déguisés, une ambiance très festive. C’est à l’image du rugby. Cette coupe du monde continue à démontrer les valeurs de ce sport, la sympathie, la convivialité. C’est exceptionnel et les brasseurs doivent être contents aussi car il y a eu des week-ends incroyables, à Cardiff notamment.

La fracture Nord / Sud

L’écart se maintient, c’est sûr. L’Angleterre accueillant cette compétition, on pensait, moi le premier, que des nations comme l’Angleterre, l’Irlande, voire le Pays de Galles ou la France seraient présentes dans le dernier carré. Donc on est déçu de ce côté là. Après, l’hémisphère sud va remporter sa septième coupe du monde en huit éditions. Ils ont toujours un temps d’avance, ils le conservent. Je ne dirais pas qu’ils prennent encore plus de distance car on a vu le Pays de Galles ou l’Ecosse rivaliser mais il y a toujours ces quelques mètres qui manquent. On n’arrive pas à rattraper ce retard, ils sont plus forts que nous.

France et Angleterre, les grands perdants

L’équipe de France s’est trompée. Elle n’a pas choisi le bon système de jeu, surtout quand on voit comment se joue ce mondial, les intentions de toutes les équipes. Est-ce qu’elle n’avait pas les joueurs pour faire autre chose ? Il y a beaucoup de questions dont on débattra plus tard mais l’équipe de France n’était pas au rendez-vous. L’Angleterre était dans une bonne dynamique depuis quatre ans, elle avait battu les All Blacks, montré de belles choses dans le Tournoi, on pensait qu’elle serait présente. Elle a eu une poule très compliquée mais il y a aussi eu des erreurs de stratégie de coaching et peut-être aussi de choix de joueurs dans la composition d’un groupe un peu trop jeune qui sera sûrement de plus grand qualité dans quatre ans au Japon.

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