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La Ligue du Grand Est rejette à près de 62% des voix le retour d'une Ligue d'Alsace de football

Comme attendu, la Ligue du Grand Est de football a rejeté la scission avec l'Alsace. Seuls 38% des clubs de la grande région se sont prononcés en faveur du retour d'une Ligue d'Alsace, soit l'intégralité des clubs alsaciens, ce samedi lors du vote consultatif à Villers-lès-Nancy.

La décision finale appartient à la Fédération Française de Football et sera rendue le 8 juin prochain.
La décision finale appartient à la Fédération Française de Football et sera rendue le 8 juin prochain. © Radio France - Arthur Blanc

Seuls les représentants du football alsacien ont voté ce samedi en faveur d'un retour à une Ligue d'Alsace de football, lors de l'assemblée générale de la Ligue du Grand Est, à Villers-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle). La scission a été rejetée à 61,74% des voix. Ce n'est pas une surprise, puisque le président de la LGEF, Albert Gemmrich, s'y est dit opposé, comme certains présidents de districts en Lorraine, notamment. "Mon cœur est Alsacien, ça c'est clair, mais c'est le choix de la raison, et tant mieux", a-t-il expliqué, soulagé, à l'issue du vote.

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"C'est une issue qui ne nous satisfait pas", a réagi au micro de France Bleu Alsace Michel Aucourt, le président du District d'Alsace, qui rappelle tout de même que "le combat continue", puisque ce vote n'était que consultatif. La décision finale reviendra à la Fédération Française de Football, le 8 juin prochain. "C'était clair et net avec la ministre. Comme c'est non, le processus s'arrêtera. M. Diallo, le président de la fédération, que j'ai eu au téléphone, m'a dit qu'il fera en juin l'annonce de ce vote", explique Albert Gemmrich. "Non, le processus n'est pas terminé. De toute façon, nous continuerons à exiger la sortie, vous pouvez compter sur nous", répond Michel Aucourt.

Le district alsacien ressort sans doute affaibli à l'issue du scrutin, puisqu'il n'a pas réussi à convaincre les dirigeants des autres régions. "Un score de 40 à 45% des voix en faveur du retour à une Ligue d'Alsace serait idéal", confiait Michel Aucourt avant le vote. "Aujourd'hui, c'est une étape, point. Nous nous rangerons à la décision de la FFF, qui est souveraine en la matière. Pas d'états d'âme, c'est dans l'ADN du football alsacien de retrouver son indépendance", poursuit le président du District d'Alsace, ce samedi.

Un climat tendu avec "les Alsaciens d'un côté, et les Lorrains et Champardennais de l'autre"

Le vote s'est tenu, selon Michel Aucourt, dans un climat particulier : "Il y a les Alsaciens d'un côté, et les Lorrains et Champardennais de l'autre". Le dirigeant ne digère d'ailleurs pas la campagne orchestrée par les autres régions à l'encontre de l'Alsace. "Nos avocats ont écrit un courrier de six pages au président de la Fédération Française de Football et à Albert Geimmrich sur le non-respect des procédures qui ont entaché cette assemblée générale et sa préparation. Même si on a de quoi faire annuler cette AG, je ne le souhaite pas, on va laisser le processus se dérouler", affirme-t-il.

Le district d'Alsace se bat pour ce retour vers une Ligue indépendante depuis plus de trois. Un projet auquel Philippe Diallo, le président de la FFF est plus favorable que son prédécesseur Noël Le Graët, qui refusait d'en entendre parler. Le gouvernement et la ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra n'y sont également pas opposés, puisque l'article 5 de la loi créant la Collectivité européenne d'Alsace le permet.

Le vote de la Fédération Française de Football se tiendra à Capbreton (Landes) lors d'une assemblée générale, le 8 juin prochain. Si le divorce est prononcé avec le Grand Est, la Ligue d'Alsace sera opérationnelle en juillet 2025.

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