Didier Roustan avait réalisé un documentaire sur la saison du titre du MHSC en 2012

C'est l'un des plus grands exploits du foot français et Didier Roustan était aux premières loges. Le journaliste sportif, dont la mort a été annoncée mercredi à l'âge de 66 ans, avait suivi le MHSC lors de la saison du titre en Ligue 1, en 2011-2012. Il avait alors réalisé le documentaire "Champions, l'œil du taureau", dans lequel joueurs, dirigeants ou supporters s'exprimaient sur la saison, mais aussi sur l'histoire du Montpellier Hérault.

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L'entraîneur montpelliérain, René Girard, s'en souvient très bien, 12 ans après : "Il nous a rencontré les uns après les autres, pour savoir ce qu'on pensait, moi c'était sous les arbres à Grammont. Il était très professionnel. C'est quelqu'un qui paraissait un peu farfelu, mais il avait une grande connaissance du football et ne demandait qu'à approfondir les choses."

Dans ces deux heures de documentaire, Didier Roustan raconte la saison du MHSC, match après match, dans son style habituel, conte une belle histoire humaine tout en revenant auprès de Louis et Laurent Nicollin ou Michel Mézy sur les grands moments du club, depuis 1974.

Un hommage aux salariés du MHSC à la fin du documentaire

S'y mêlent images en immersion avec le public pailladin et avec les joueurs dans les vestiaires. "Je le connaissais bien avant Montpellier, je l'ai connu quand j'étais joueur à Bordeaux, les choses étaient très claires entre nous : pas d'envahissement, Il ne fallait pas empiéter sur la sérénité du groupe. Et il savait rester à sa place. Encore une fois, c'était quelqu'un de très professionnel", poursuit René Girard au micro de France Bleu Hérault.

L'ancien technicien n'a d'ailleurs jamais vraiment douté du résultat. "C'est un garçon qui ne faisait pas n'importe quoi, les émissions qu'il avait fait auparavant on avait envie de les voir, il n'était pas comme tout le monde. Il savait taper là où ça fait mal, mais aussi là où ça fait du bien", sourit l'ex-milieu de terrain, qui a revisionné il y a quelques années le film : "On a tendance avec les années qui passent, pas à oublier, mais presque, je l'ai revu parce que ça parle football, mais pas que. Et malheureusement, ça va me donner envie de le reregarder."

René Girard pourra alors observer ce geste de grande classe de Didier Roustan à la fin du documentaire, qui rend hommage aux salariés du MHSC, en les laissant se présenter un à un face caméra.