Dordogne : l'ULM fait aussi son Tour de France

La Dordogne est décidemment une terre de tour... ou plutôt de Tour. Après le contre-la-montre cycliste Bergerac-Périgueux, c'est le Tour de France ULM que la Dordogne a accueilli vendredi après-midi . 130 ULM se sont en effet posés sur la piste d'atterrissage de l'aéroclub d'Augignac, entre Nontron et Piégut au cœur du Périgord Vert. Ici on ne parle pas de peloton, ni de maillot jaune. D'ailleurs il n’y a en réalité aucune compétition sportive entre les ULM. Ce Tour de France est un (bon) prétexte pour la ballade et la convivialité.

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Les pilotes sont partis le vendredi 25 juillet de Saint-Pierre d'Oléron, tout près de Fort-Boyard. Les Pyrénées, la Bretagne, la côte atlantique autant de destination qui vues du ciel vous marquent à tout jamais d'après Christian, un pilote venu de Normandie : "On voit des sites que l’on n’a pas l'habitude de voir et on y va très rapidement en évitant les bouchons de la voie routière ". D'ailleurs avec son ULM bleu et son fils, Christian a survolé les grottes de Lascaux à Montignac : "On est passé à la verticale des grottes mais en fait vu du ciel c'était compliqué d'y rentrer " plaisante le quadragénaire.

Les 130 appareils ont atterri chacun leur tour sur la petite piste verte. Jacky à la sortie de son ULM jaune et bleu enleva ses lunettes après en avoir pris plein les yeux : "c'est joli, on a longé la Dordogne et ensuite la Vézère. Il y a de beaux châteaux. On s'est régalé, c'est vraiment un déploiement de cartes postales. Vous avez un très joli pays ! " s’exclame-il.

"C'est joli, on a longé la Dordogne et ensuite la Vézère. Il y a de beaux châteaux."
— Jacky, pilote d'ULM

Après quatre heures de vol ces passionnés d'ULM se racontent leur journée au camp. Sur la piste en fait. Là où les ULM sont attachés au sol avec des sardines qui portent un autre nom d'après Thierry : "Une queue de cochon ! C'est une sorte de tire-bouchon " explique celui qui a déjà 15 ans d'aviation derrière lui. Les pilotes ont donc tous dormi dans des tentes sur la piste d'atterrissage. Une vraie cure de jouvence pour Jacky : "c'est comme lorsqu'on avait 20 ans chez les scouts ! "

De son côté Didier lui commence à fatiguer après les 2000 kilomètres parcourus dans le ciel de France. Et se livre à la comparaison avec les cyclistes de la Grande Boucle : "l'ULM c'est moins physique mais on est moins bien payé que les coureurs.  Et puis eux ne peuvent pas profiter des paysages qu'ils traversent ".

"C'est comme lorsqu'on avait 20 ans chez les scouts ! "
— Jacky, pilote d'ULM

C'est tout simplement la première fois que la Dordogne accueillait le Tour de France en ULM. Il n'existe à ce jour aucune course de cette envergure dans la discipline en Europe . Albert Faure est donc un président de la NASA (Association Nontronnaise-Augignacoise des Sports de l'Air) tout sourire : "on prépare l'évènement depuis le mois de février. C'est formidable. Pour un club tout petit comme le nôtre c'est grandiose car il y a quand même 130 machines, 300 pilotes et passagers, 500 spectateurs. J'espère qu'on accueillera encore une étape à l'avenir" . C'est au mois de décembre que l'on saura si le Tour de France ULM passera en Dordogne en 2015 .