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Moselle : qui sont les gilets jaunes qui manifestent ?

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Ils sont reconnaissables à leurs gilets jaunes, mais en-dessous, ils sont chômeurs, soudeurs ou encore infirmiers. Sur les nombreuses manifestations recensées en Moselle ce lundi, il y avait des actifs qui parfois prennent des congés simplement pour se faire entendre.

Une quarantaine de gilets jaunes était postée ce lundi entre les magasins Cora et Lidl de Sainte-Marie-aux-Chênes.
Une quarantaine de gilets jaunes était postée ce lundi entre les magasins Cora et Lidl de Sainte-Marie-aux-Chênes. © Radio France - Arthur Blanc

A Sainte-Marie-aux-Chênes, la protestation ne semble pas vouloir faiblir. Les barrages routiers se sont poursuivis ce lundi au niveau de la zone commerciale abritant les supermarchés Cora et Lidl. Une quarantaine de gilets jaunes brave le froid pour défendre sa cause. Avec à chaque fois des parcours différents.

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Salomé, jeune infirmière

Elle n'a que 24 ans, et a obtenu son diplôme il y a moins d'un an. Et pourtant, elle est déjà inquiète pour sa profession. La crise dans les hôpitaux, c'est ce qui l'amène à protester avec les gilets jaunes. "Je travaille avec des personnes qui ont 30, 40 ans de carrière et qui me disent qu'il y a 20 ans, la situation n'était pas celle que l'on connaît aujourd'hui." Salomé n'hésite pas à parler de catastrophe dans le secteur de la santé et peine à se projeter dans l'avenir. "Je viens juste de commencer à travailler, à vivre, je me demande ce qui va se passer quand j'aurai des enfants et j'ai peur." En sortant d'une nuit de travail, elle vient prêter main forte au barrage.

Joffrey, soudeur

Ça fait 21 ans que ce Talangeois est soudeur. Il touche 2 000€ par mois, comme sa femme qui travaille au Luxembourg. Mais il veut montrer sa colère par rapport aux taxes qui augmentent. Pour se libérer en semaine et venir participer aux barrages routiers, il est prêt à prendre des congés. "Faut s'arranger, c'est un minimum. Mais je m'en fous de perdre 80-90€ par jour."

Maxime, chômeur

Maxime n'a que 18 ans. Il vient d'Auboué pour faire entendre sa peur. A son actif, plusieurs remplacements dans le bâtiment mais pas assez pour toucher la moindre pension. S'il est devenu gilet jaune, c'est pour montrer sa peur quant à ce qu'il deviendra dans les prochaines années. "Ce que je vois dans le futur, c'est encore une hausse des prix. Je me pose des questions pour l'avenir, parce que s'il n'y a pas de travail, comment je vais vivre ?"

Sylvain, invalide

Sylvain est le père de Maxime. A cause de ses problèmes au cœur, il touche une pension d'invalidité 2ème catégorie de 790€ par mois. Sa femme étant sans-emploi, il s'agit du seul revenu sur lequel le foyer peut s'appuyer. C'est un cri de désespoir qu'il est venu lancer depuis le rond point de Sainte-Marie-aux-Chênes. "Je n'arrive même pas aux fins de mois, le 15, je n'ai plus rien du tout. Il faut que M. Macron fasse quelque chose, qu'il pense aux gens-là au moins."

Une volonté de continuer

Face à toutes ces situations, les gilets jaunes encore mobilisés ce lundi n'ont pour l'instant pas l'intention de stopper le mouvement. Beaucoup misent également sur une manifestation prévue à Paris ce samedi 24 novembre. Pour que leur voix porte directement chez le Président Macron ou au gouvernement.

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