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"La relance éco" : à Abbeville, les camions de friterie reviennent, malgré le flou économique

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A Abbeville, les camions de friterie sont rouverts depuis le début du déconfinement. Une reprise entre restrictions sanitaires et perspectives économiques incertaines... à côté du bonheur simple des clients de retrouver leur pause repas !

A Abbeville, le camion de friterie Vanpeene a retrouvé ses habitués depuis le début du déconfinement
A Abbeville, le camion de friterie Vanpeene a retrouvé ses habitués depuis le début du déconfinement © Radio France - Alexandre Lepère

Revenu dés le 8 mai à Abbeville sur le parking à côté de la place du Général de Gaulle, c'est chaque midi la surprise pour Virginie, la propriétaire du camion de friterie Vanpeene depuis 2008, l'un des deux camions présents dans la ville, avec le Camion Rouge, rue de Menchecourt, lui aussi rouvert depuis le déconfinement.

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Si certains midis sont très calmes, avec une faible clientèle, d'autres sont aussi très animés ! Perchés sur le comptoir en hauteur de son camion de friterie blanc et bleu, Virginie peut servir une trentaine de clients en une heure, sans interruption.

Les commandes s'enchaînent. mais tout est plus compliqué qu'avant, avec le respect des gestes barrières. "Je passe mon temps à tout désinfecter" précise Virginie, qui a mis sur le comptoir du gel hydroalcoolique pour le lavage des mains de ses clients.

Selon Virginie son travail est plus épuisant qu'avant le confinement, avec la désinfection des canettes ou encore des billets d'argent. "La restauration demande déjà beaucoup de travail ménager. Mais là, je désinfecte tout, de peur que quelqu'un tombe malade !"

Derrière la vitre du camion, les clients patientent dans le calme, à bonne distance les uns des autres. Tous ne sont pas masqués mais chacun est vigilant : la friction de gel hydroalcoolique sur les mains avant le repas est respectée.

Présent depuis 40 ans à Abbeville, en comptant les anciens propriétaires, le camion de friterie Vanpeene a retrouvé ses clients, généralement des habitués. 

Pas de salarié cette fois pour accompagner Virginie

Egalement heureuse de pouvoir discuter comme avant avec ses clients, Virginie s'inquiète quand même pour son exercice 2020. Jusqu'ici, elle a reçu 1 500 euros du fonds de solidarité crée par l’Etat pour les TPE. Elle a aussi contracté le prêt garanti par l'Etat (PGE). Pas assez quand même pour combler les pertes des deux mois de fermeture lié au confinement. Cet été, Virginie ne pourra pas employer un salarié comme elle le faisait d'habitude.

"J'ai rouvert sur mon jour de repos. Je risque une saison juillet-août toute seule. Assumer un salarié ça veut dire qu'il n'y a plus de revenu pour moi et que des remboursements d'emprunt."

Pour le bonheur de tous ses clients et pour sa situation financière, Virginie espère à tout prix qu'il n'y aura pas un nouveau confinement. Car cette fois, elle le dit elle-même, "les pertes économiques seraient si fortes" qu’elle "ne pourrait plus rouvrir ensuite son camion de friterie."

Retrouvez la chronique "la relance éco" à 7h15 tous les jours sur France Bleu Picardie

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