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Grippe aviaire : cette entreprise de Dordogne a besoin de bras pour vacciner les canards

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Une nouvelle campagne de vaccination contre l'influenza aviaire débute 1er octobre. 67,75 millions de doses de vaccins sont commandées en France. Encore faut-il avoir suffisamment d'agents avicoles pour injecter ces doses. En Dordogne, l'entreprise Serviall manque de bras.

Christine Delon est la secrétaire de l'entreprise Serviall spécialisée dans de multiples domaines agricoles.
Christine Delon est la secrétaire de l'entreprise Serviall spécialisée dans de multiples domaines agricoles. © Radio France - Salomé Pineda

C'est une mesure obligatoire depuis un an maintenant en France : vacciner les volailles contre l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Alors que des dizaines de millions de volailles ont été décimées ces dernières années par cette maladie virale, l'opération de prévention fait ses preuves : aucun cas n'a été recensé dans le Sud-Ouest depuis plusieurs mois. L'État reconduit sa campagne de vaccination sur tout le territoire à compter du 1er octobre 2024 : 67 millions de doses ont été commandées. Mais en Dordogne, les bras manquent pour réaliser les injections. Au Lardin-Saint-Lazare, l'entreprise Serviall peine à recruter des agents avicoles.

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"On aurait besoin d'une dizaine de personnes en plus"

Christine Delon, la secrétaire de l'entreprise, regarde son planning des prochaines semaines avec préoccupation. L'agenda est plein, mais les agents avicoles sont peu nombreux. "Les personnes, ça ne les intéresse pas, je ne comprends pas. On aurait besoin d'une dizaine de plus !" Pas de diplôme prérequis, il faut juste tendre l'oreille et ouvrir grand les yeux pendant les explications. "On leur apprend à manipuler la seringue, vous avez les cathéters. Il n'y a pas besoin d'avoir bac + 5." Dans un premier temps, l'entreprise aimerait trouver au moins deux CDD.

"Il faut être un peu costaud"

Ce sont des CDD payés à l'heure et au SMIC, "avec des primes quand le travail est bien fait", insiste Christine Delon. L'employée reconnaît que c'est un métier très physique et difficile. "On ne va pas se mentir, c'est un métier où il faut avoir de la volonté de venir, de travailler, de se salir aussi." Puis il faut être un peu costaud." Elle précise les missions de ce poste polyvalent. "Il faut aller chercher les canetons par terre, après, il faut les amener sur la table et la personne vaccine, et ainsi de suite. Quand vous avez 10.000 canetons à faire, il ne faut pas s'endormir !"

D'autant plus qu'il y a de la route. L'entreprise se déploie dans tout le sud-ouest, les employés peuvent conduire jusque dans l'Aveyron. "Ils peuvent embaucher en fin de nuit vers 4h, 5h du matin, mais tout dépend le secteur, sinon ils embauchent à 8h ou 9h", précise la secrétaire. "Une grande partie de notre activité se déroule notamment dans le Gers", souligne Allan Beneteau, le gérant. Si ça continue, Christine craint de devoir, elle aussi, enfiler son bleu de travail pour venir en renfort à la vaccination.

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