Dans le Sancy, les professionnels du tourisme contraints de retirer leurs panneaux publicitaires

Dans le Sancy (Puy-de-Dôme), plusieurs professionnels du tourisme ont reçu des lettres de la préfecture pour leur demander de  retirer leurs panneaux publicitaires. Co-propriétaire des chalets du Sancy au hameau de « La Caire », à Chambon-sur-Lac, Georges Sarliève fait partie des destinataires des courriers. Malgré tout, il espère bien conserver ses panneaux installés il y a trente ans :  "Il parait que c'est une pollution visuelle" déplore le septuagénaire.

ⓘ Publicité

"Quand on est en campagne, c'est dur de nous trouver"

Les panneaux de Georges sont pourtant indispensables à son activité alors qu'il possède 5 chalets qu'il met en location avec sa femme : "Quand on est en campagne, c'est dur de nous trouver car les GPS ne sont pas encore utilisés par les anciens" regrette-t-il. Des panneaux utiles même pour les plus jeunes comme Murielle et Brice, qui viennent de la Nièvre. D'après Murielle, "les panneaux nous ont aidés à trouver le lieu mais en plus ils sont plutôt esthétiques et ne dégradent pas le paysage".

Georges espère donc obtenir une dérogation et conserver ses panneaux. Il se dit "porte-parole" de tous les professionnels du tourisme touchés par la mesure car il est loin d'être le seul : "Tous les gens qui vivent dans le massif subissent le dictat des citadins, comment voulez-vous que les gens qui travaillent aient envie de continuer quand on voit des aberrations comme ça ?" s'interroge l'ancien apiculteur.

Selon lui, c'est une mesure incompréhensible : "Quand je vais en ville, je suis choqué de voir tous les tags à Clermont-Ferrand. Ces braves gens feraient mieux de faire le ménage en ville".

"Je risque une astreinte de 230 euros par jour"

En lisant le courrier reçu par la préfecture, Georges s'aperçoit qu'on risque aussi de toucher à son portefeuille en cas de non-respect de la règle : "On me demande la mise en conformité et je risque une astreinte de 230 euros par jour car il paraît que les paysages sont gâchés avec ces petits panneaux". Et ce n'est pas tout, il encourt également une amende supplémentaire de 7500 euros.

Pour le moment, Georges affiche encore ses panneaux mais compte tout de même respecter le règlement et trouver une autre solution pour continuer à aider ses clients à trouver le chemin des chalets du Sancy.