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Agriculteurs mobilisés en Île-de-France : "on va durcir le mouvement"

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Depuis ce lundi, des centaines d'agriculteurs ont installé des campements sur plusieurs axes majeurs de la région. Ce mardi, nous sommes à leurs côtés, sur le terrain.

Édouard fait parti des agriculteurs mobilisés ce mardi matin sur l'A6 à Villabé
Édouard fait parti des agriculteurs mobilisés ce mardi matin sur l'A6 à Villabé © Radio France - Romain Bruneau

Ils ont passé la nuit sur l'autoroute. Plusieurs centaines de tracteurs ont installé des campements depuis lundi après-midi sur plusieurs autoroutes autour de Paris. Ce mardi, les autoroutes A1, A4, A5a, A6, A10, A13, A15 et A16 sont en partie fermées.

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Comment s'est passée cette première nuit ? Qu'attendent-ils du gouvernement ? Quelle suite vont-ils donner au mouvement ? Un reporter de France Bleu Paris est allé à leur rencontre sur le barrage installé à Villabé sur l'A6.

"Beaucoup de personnes nous encouragent en nous klaxonnant"

Accoudé à une botte de foin, Romain Bruneau a démarré la journée avec Matthieu, céréalier, qui vient de passer sa première nuit sur l'A6. "Beaucoup de personnes nous encouragent en nous klaxonnant", a expliqué l'agriculteur qui a donc eu du mal à fermer l'œil!

Distribution de croissants sur l'A6

Sur le campement de l'A6, au sud de Paris, le reporter de France Bleu Paris a également croisé ce mardi matin, Karl Dirat, maire (SE) de Villabé. Dans ses mains, des sacs remplis de croissants destinés aux agriculteurs mobilisés. "J'incite nos boulangers a apporter des produits frais", a expliqué l'élu.

"La relève commence à arriver"

Un peu avant 9 heures ce mardi matin, nous avons discuté avec Édouard, agriculteur lui aussi mobilisé sur l'A6 : "Dans la nuit il y a eu un petit moment de fatigue, il fallait se reposer, c'était obligatoire". Comment se sont occupés les agriculteurs cette nuit ? "On a fait un feu pour se réchauffer, on a beaucoup discuter et suivi l'actualité" confie Édouard à notre reporter Romain Bruneau.

"Dans la nuit il y a eu un petit moment de fatigue, il fallait se reposer, c'était obligatoire" : Édouard, agriculteur mobilisé sur l'A6
"Dans la nuit il y a eu un petit moment de fatigue, il fallait se reposer, c'était obligatoire" : Édouard, agriculteur mobilisé sur l'A6 © Radio France - Romain Bruneau

"Je n'ai pas dormi du tout pour surveiller le point de blocage toute la nuit"

D'autres agriculteurs, venus de la région, mais aussi de Normandie rejoignent ce mardi les équipes déjà mobilisées depuis ce lundi après-midi à Buchelay sur l'A13, nous confiait ce mardi matin Loic Rivière, Président des jeunes agriculteurs du canton de Houdan (Yvelines).

"La determination est plus que présente"

"On a un feu, des croissants, du café, tout ce qu'il faut pour tenir", expliquait ce mardi matin sur France Bleu Paris, Frédéric Arnoult, vice-président FDSEA Île-de-France présent sur le point de blocage de l'A6 à Villabé.

Les agriculteurs réunis au lendemain de leur première nuit passée sur l'A6 à Villabé
Les agriculteurs réunis au lendemain de leur première nuit passée sur l'A6 à Villabé © Maxppp - Romain Bruneau

"On lèvera le camp lorsque nos représentants nationaux nous diront de lever le camp" a ajouté Frédéric Arnoult.

Ravitaillement sur l'A13

A la mi-journée, sur le barrage de l'A13 un peu avant le péage de Buchelay, on s'organise pour ravitailler les agriculteurs sur place. Philippe Maurice, agriculteur céréalier à Oinville-sur-Montcient et président de l’Union de Mantes s’occupe de ramener de quoi nourrir les équipes sur place. "Aujourd'hui c'était mon assemblée générale et donc les choses qu'on avait commandé au traiteur, on va les distribuer à nos gars", explique-t-il. "On va en manger ce midi et on va en manger ce soir, parce que ça va durer quand même, on le sait!".

Déception après le discours de Gabriel Attal

Sur l'A10, les agriculteurs se sont réunis à 15h00 pour écouter le discours de politique générale de Gabriel Attal. Et ils ont été plutôt déçus par le Premier Ministre. "On s'attendait pas à grand chose de toute façon", confie l'un d'eux à France Bleu Paris. Que comptent-ils faire maintenant? "On va durcir le mouvement, on va avancer en direction de Paris", avance un autre, même si rien n'est encore décidé pour la suite.

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