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Législatives 2024 : un mois après les élections, l'heure d'un premier bilan pour nos députés ligériens

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Élus ou réélus le 7 juillet dernier lors des élections législatives anticipées, quatre députés ligériens dressent le bilan d’une session parlementaire conclue la semaine dernière. Un mois très particulier à l’Assemblée nationale.

Andrée Taurinya, Pierrick Courbon (en haut), Emmanuel Mandon et Sylvie Bonnet
Andrée Taurinya, Pierrick Courbon (en haut), Emmanuel Mandon et Sylvie Bonnet © Maxppp - Maxppp

Un mois après les Législatives anticipées, la session parlementaire suivant ces élections s'est officiellement achevée le vendredi 2 août à l'Assemblée nationale. Entre regrets, sentiment de ne pas avoir pu travailler sur le fond et envie d'avancer, quatre députés de la Loire dressent le bilan d'un mois inédit.

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Pierrick Courbon, Nouveau Front Populaire , élu dans la première circonscription -   "À l'heure qu'il est, je ne sais toujours pas si je serai dans la majorité ou dans l'opposition"

"L’intérêt de cette session aura été assez nul. Tout ce qui nous a été donné à faire, c’est l’installation formelle de l’Assemblée nationale, notamment l’élection de sa présidente et des différentes commissions. Faute de gouvernement en place, nous n’avons malheureusement eu aucun ordre du jour pour se mettre au travail de manière effective. Il reste encore aujourd’hui énormément d’incertitudes sur la capacité à relancer la machine parlementaire dès la fin de l’été. En raison du refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon ainsi qu’un gouvernement issu des rapports de force sortis des urnes, je n’imaginais pas que cette période d’incertitudes dure aussi longtemps. J’ai été élu le 7 juillet dernier et à l’heure où je vous parle, je ne sais toujours pas si je serai dans la majorité ou dans l’opposition. Chaque jour qui passe sans gouvernement est un jour perdu pour les Français. Malgré tout, loin des images médiatiques, un vrai travail de l’ombre est réalisé au sein des Commissions. J’ai rejoint la Commission des affaires culturelles et de l’éducation où nous préparons la prochaine rentrée scolaire, avec notamment des auditions d’organisations syndicales pour pouvoir être opérationnels, indépendamment de l’incertitude gouvernementale."

Emmanuel Mandon, Modem , réélu dans la 3e circonscription -  "Si vous me demandez comment l'Assemblée a terminé ses travaux, je vous répondrai qu'il n'y en a pas eu"

La situation est exceptionnelle, inédite. J’ai une longue expérience de la vie de l’Assemble nationale et je dois dire que ce que j’ai vécu ces derniers jours est à mes yeux difficilement compréhensible et peu rationnel. Vous savez, l’Assemblée Nationale était entièrement vide pour la fin de cette session. Si vous me demandez comment l’Assemblée a terminé ses travaux, je vous répondrai qu’il n’y a pas eu de travaux. Nous nous sommes simplement réunis pour installer un bureau, élire sa présidente et mettre en place les commissions. Voilà, c’est tout. Pour le reste, il n’y a eu absolument aucune activité. Cela tranche totalement avec la notion d’urgence et cette folie liées à cette dissolution non nécessaire et sans délai suite eux européennes. Comment fonctionnent les pouvoirs publics dans ces conditions ? Tout ceci est inquiétant pour la suite de notre vie politique. Je ne peux rester béat face à cette situation. Cette dissolution et ce qui se passe depuis est une négation du travail parlementaire réalisé au cours des deux dernières années. Deux ans avec des démarches transpartisanes et une approche bien plus constructive que ce que l’on a pu dire. Ces démarches, je les appelle aujourd’hui de mes vœux. A titre personnel, je ferai tout pour être constructif et construire des ponts entre les différents groupes. Gardons-nous de cette petite musique politicienne qui ne pense qu’aux prochaines présidentielles. Seul importe le présent et ses enjeux pour les Français.

Andrée Taurinya, Nouveau Front Populaire, réélue dans la deuxième circonscription -  "Les regrets sont très forts. Nous ne sommes pas dans un jeu, la situation est grave"

Le bilan sera très court puisque nous n’avons pas entamé de véritables travaux parlementaires, avec ce déni d’Emmanuel Macron refusant de nommer un premier ministre issu des rangs du Nouveau Front Populaire. Si cette nomination avait eu lieu, nous aurions pu dès à présent mettre en place les premières mesures de notre programme et changer le quotidien des Français (blocage des prix des biens de première nécessité et des tarifs de l’énergie, notamment). Les regrets sont donc très forts. Nous ne sommes pas dans un jeu, la situation est grave, particulièrement dans ma circonscription de Saint-Etienne. Cette session parlementaire aura été marquée par des tensions, avec une présidente réélue grâce au rappel des ministres démissionnaires, tout cela en jouant avec les ruses de la constitution de la cinquième république. Un déni de démocratie. Malgré tout, le bureau de l’Assemblée Nationale est aujourd’hui à l’image du résultat des Législatives et je m’en réjouis.

Sylvie Bonnet, Les Républicains , réélue dans la quatrième circonscription -  "Pendant que certains cherchaient uniquement à mettre en place un Premier ministre, nous avons travaillé pendant des jours entiers"

Pendant que certains cherchaient uniquement à mettre en place un Premier ministre, nous avons travaillé pendant des jours entiers sur notre programme afin de pouvoir le mettre sur la table le plus rapidement possible. Avec mes collègues députés, nous travaillons depuis plusieurs semaines avec le président de notre groupe, Laurent Wauquiez, et ce afin de proposer le « Pacte législatif », un ensemble de mesures concrètes pour répondre aux attentes des Français. Des mesures pour la France qui travaille, pour lutter contre le trop plein d’assistanat, trop d’aides sociales et pas assez de salaire, la sécurité, la santé, l’éducation. Nous avons pour objectif de présenter toutes ces lois à l’Assemblée Nationale et de les voter. Avec la Droite républicaine et nos 47 députés, nous voulons sortir la France du blocage. Suite aux dégâts causés par Emmanuel Macron, nous ne rentrerons pas dans une coalition gouvernementale, c’est une certitude. Nous ferons également tout notre possible pour éviter la « bordélisation » de l’Assemblée Nationale voulue par la France Insoumise. La France mérite mieux que ces élus dissipés et irrespectueux. Tel est l’engagement que nous avons pris avec notre président, Laurent Wauquiez.

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