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Municipales : le "blues" des maires sortants de l'Hérault s'estompe à l'approche du scrutin

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A ECOUTER - Jusqu'aux élections municipales de mars 2020, France Bleu Hérault vous propose chaque lundi l'analyse des enjeux du scrutin. On s'intéresse pour le premier épisode au moral des maires sortants dont on disait à tort que la moitié d'entre eux raccrocherait.

Selon une dernière étude du centre de recherches de Sciences-Po,  seulement 27% des maires sortants ne se représenteraient pas en mars 2020
Selon une dernière étude du centre de recherches de Sciences-Po, seulement 27% des maires sortants ne se représenteraient pas en mars 2020 © Maxppp - Bruno Levesque

Les 15 et 22 mars prochains, les Français voteront pour désigner leurs maires et conseillers municipaux. Un scrutin qui se déroule tous les six ans. France Bleu Hérault propose une série de reportage pour analyser les enjeux de ce scrutin. Chaque lundi, à 7 h 20 et à 8 h 20, vous pourrez retrouver les reportages, interviews et décryptages de la rédaction. Ce lundi, on s'intéresse au "blues" des maires. Qu'en est-il de cette crise des vocations qui touche les élus ? Y a -t-il un risque de pénurie de candidats ? 

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Fin 2018, un rapport du centre de recherche Sciences politiques annonçait qu’un maire sur deux ne se représenterait pas en 2020. Chiffre inquiétant qui illustrait l'hypothétique "blues" des édiles et qui s'ajoute à la hausse du nombre de démissions d’élus locaux.

Fin 2018, un maire sur deux voulait abandonner son mandat

Parmi ces maires qui ont décidé de ne pas briguer de nouveau mandat, Pierre Bonnal, maire du Crès depuis 2001. Plus qu'un ras le bol, c’est la fatigue qui l'a fait réfléchir : "On n'a plus la même foi à 70 ans qu'on peut avoir à 30, 40 ou 50 ans. Est-ce qu'on est encore capable d'innover et de tirer des gens, de les pousser à se dépasser (...) ? Il faut se rendre compte qu'on a beaucoup donné et qu'il y en a d'autres qui ont peut-être envie de beaucoup donner. Allez-y camarade ! La boucle est bouclée."

"Il faut de nouvelles énergies. On n'a plus la même foi à 70 ans qu'à 30, 40 ou 50 ans"

Jean-Luc Bergeron, maire d’Entre-Vignes, fusion de Saint-Christol et de Veyrargues. Après trois mandats, il ne se représente pas : "Au bout de 20 ans, on a commencé à faire le tour d'un sujet. Il faut savoir se renouveler, pour les gens aussi qui en ont peut-être marre de voir ma tête. Il faut de nouvelles énergies."

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La crise des vocations s'estompe à l'approche du scrutin

Mais la crise semble s’estomper à mesure que les élections approchent. Toujours selon Sciences politiques, le pourcentage de maires qui ne se représentent pas devrait être semblable à celui de 2014, soit 27 %, c'est le taux habituel de renouvellement

Christian Bilhac, maire de Peret depuis 30 ans et président de l’association des maires de l’Hérault, confirme : "J'ai beaucoup de collègues qui sont inquiets, qui ont le "blues", qui ont des difficultés devant des tas de problèmes face à l'exigence des habitants, les normes, les difficultés financières. Tout cela a entraîné le blues des maires." 

"Parfois, la passion semble l'emporter sur le blues"

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"Mais quand on est maire c'est qu'on a la passion de la chose publique chevillée au corps, explique t-il_. L'amour de son village, de ses habitants. Et finalement, ça a été un dilemme pour beaucoup. Sentir que la commune a besoin de moi, que les conseillers municipaux me demandent de ne pas abandonner. La passion semble l'emporter sur le blues."_

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