Législatives 2024 : le plafond de verre n'a pas encore sauté pour le RN en Mayenne

Annie Bell, avec son affaire de séquestration armée à Ernée dans les années 90, et Paule Veyre de Soras, et ses histoires de médecins juif et musulman, ont brillé par leur absence ce dimanche soir à la préfecture. Injoignables également au téléphone. La première avait pourtant affirmé vendredi dernier qu'elle serait présente à la soirée électorale.

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Pas d'élus en Mayenne mais une progression en voix

Seul Jean-Michel Cadenas a assuré le service, pour dénoncer le front républicain, cette alliance contre-nature entre le bloc pro-Macron et la gauche et "les antisémites de LFI" selon l'expression du délégué départemental du RN.

Il existe donc bien encore en Mayenne un plafond de verre pour le parti lepéniste. Mais il est quand même bien fragile ce plafond, fragile car des fissures apparaissent même sur une terre réputée depuis des décennies pour sa modération, son goût de la stabilité et pour ses choix centristes.

En moins d'un mois, avec les Européennes et les deux tours des législatives, le Rassemblement National a réussi à s'enraciner dans le département, on l'a vu notamment dans les Coëvrons, le Pays de Pail et le Pays de Meslay-Grez. Dans la 2e circonscription, Jean-Michel Cadenas a gagné près de 2.000 voix en une semaine et dans la 1e, Paule Veyre de Soras près de 1.000.

Oui, il y a de la colère, il y a aussi une adhésion à un projet politique, c'est indéniable. Pour les députés sortants réélus, il n'y a vraiment pas de quoi sauter au plafond.