Législatives : "Le Nouveau Front populaire n'a rien à voir avec la Nupes" dit Boris Vallaud, en campagne dans les Landes

Boris Vallaud se "serait bien passé de cette campagne". C'est ce qu'il répète aux habitants de Mugron, en Chalosse, devant le supermarché où il distribue des tracts, ce vendredi matin. Le député sortant de la 3e circonscription, socialiste, considère qu'Emmanuel Macron "a décidé seul de dissoudre l'Assemblée, là où les Français lui demandaient de changer de politique. Face à cela, il fallait que la gauche fasse front". Comme en 2022 au moment de la création de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes), Boris Vallaud a activement participé à l'alliance de gauche sous la bannière Nouveau Front Populaire.

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Le Nouveau Front Populaire ce n'est pas la gauche radicale

Mais le désormais ex-président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale l'assure, "le Nouveau Front Populaire n'a rien à voir avec la Nupes. D'abord parce que le rapport de force est absolument différent : les socialistes, avec Raphaël Glucksmann, sont sortis en tête des élections européennes à gauche. Le périmètre de ce rassemblement est également bien différent puisqu'il y a Place Publique, il y a également des gens comme Carole Delga [la présidente de la région Occitanie], qui n'était pas très chaude pour les alliances précédentes, et il y a Lionel Jospin, Premier ministre de la gauche plurielle, socialiste, qui nous soutient".

À ceux qui craignent de voir La France Insoumise, et particulièrement Jean-Luc Mélénchon, prendre les commandes de l'alliance de gauche, le socialiste répond : "D'abord, je suis socialiste, dans les pas de la gauche d'Henri Emmanuelli. Le Nouveau Front Populaire ce n'est pas la gauche radicale, c'est la gauche dans sa diversité. C'est la gauche qui a exercé des responsabilités. Je rappelle que, dans l'Histoire, il n'y a que Lionel Jospin et François Hollande qui ont rétabli les comptes. Lionel Jospin est aussi celui qui a ramené croissance, emploi et progrès social dans un même mouvement". 
Comparer extrême droite et gauche radicale est, pour lui, "caricatural" et "irresponsable".

Le futur Premier ministre, quelqu'un qui "rassemble et apaise"

Quant aux appels du pied du parti présidentiel pour que les électeurs de gauche rejoignent leur bloc central ? "Mais le bloc central a échoué ! Est-ce que les Françaises et Français ont encore envie de cette politique qui a vidé les caisses de l'État en faisant 50 milliards de baisses d'impôts pour les plus riches et les multinationales, d'une nouvelle réforme des retraites qui va peser sur ceux qui commencent à travailler tôt et ont des métiers pénibles ? Toutes les semaines, des gens viennent à ma permanence parce qu'ils ont des problèmes de logement, ont besoin que leurs salaires soient augmentés pour remplir leur frigo ou pour faire le plein d'essence, parce qu'ils sont agriculteurs et ne vivent pas de leur métier. La fin du mois, ce n'est plus le 30 mais le 15 pour beaucoup de nos compatriotes, je me bats pour eux".

Boris Vallaud, s'il est réélu et que la gauche l'emporte, est pressenti comme pouvant être un candidat au poste de Premier ministre. "Il faudra que ce soit quelqu'un qui rassemble et qui apaise", indique-t-il.