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Gouvernement : "la Loire aurait besoin d'un ministre", s'enthousiasme le sénateur Hervé Reynaud

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Formation du nouveau gouvernement, ambiance chez les Républicains, bisbilles à Saint-Chamond... Le sénateur LR de la Loire, Hervé Reynaud, s'exprime avant une nouvelle période qui s'annonce très politique.

Le sénateur de la Loire Hervé Reynaud (LR)
Le sénateur de la Loire Hervé Reynaud (LR) © Radio France - Véronique Narboux

France Bleu Saint-Étienne Loire :  Quelle est l'ambiance, en ce moment, au sein de votre famille Les Républicains ? Au début il n'était pas question de rejoindre le gouvernement, il semble finalement y avoir de nombreux candidats, très enthousiastes, dans vos rangs... Vous vous y retrouvez ?

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Hervé Reynaud : Je m'y retrouve totalement. J'étais présent à Annecy (Haute-Savoie) la semaine dernière pour la rentrée parlementaire, lors de la visite du Premier ministre Michel Barnier. Beaucoup d'enthousiasme, beaucoup de volonté de se remettre au travail après la parenthèse enchantée avec les Jeux Olympiques. C'était formidable. Mais en attendant, les dossiers et les problèmes continuent à s'accumuler pour la France. Donc il faut se remettre à la tâche. Et Michel Barnier est extrêmement déterminé pour cela.

Volte face spectaculaire, quand même, de la part de Laurent Wauquiez (nouveau chef de file des députés Les Républicains NDLR.) qui disait ne rien vouloir avoir à faire avec Emmanuel Macron. Finalement, tout change. C'est une bonne chose ? Ou il aurait mieux fallu ne pas se mouiller?

Je pense plutôt qu'il y a une prise de conscience de la responsabilité que l'on doit avoir. C'est à dire que lorsqu'on a un Premier ministre qui émane de notre famille politique aujourd'hui, on doit pouvoir s'engager pour pouvoir répondre aux attentes quand même des Français. La situation est beaucoup plus grave qu'on peut l'imaginer d'un point de vue budgétaire. Nous sommes les champions en matière de dette publique, en matière de déficit public, de dépenses publiques, alors qu'en même temps nos services publics se dégradent, que ce soit à l'hôpital, que ce soit en matière de sécurité, de justice. Donc, à un moment, le sens des responsabilités, c'est ça.

Vous êtes à l'aise avec cette idée là ? Un Premier ministre LR avec des ministres LR ? Vous avez terminé seulement quatrième des dernières élections législatives : certains, dans votre propre camp, s'interrogent sur la légitimité de votre famille à exercer le pouvoir.

J'entends qu'on se pose ce type de questions. On voit bien tout de même que le centre de gravité des différentes élections, qu'elles soient européennes ou législatives, est plutôt quand même à droite. D'ailleurs, cette dissolution qui était à la fois incomprise et impopulaire, c'est d'abord la responsabilité du président de la République. Ensuite, il faut pouvoir encore une fois s'engager et ne pas se cacher derrière son petit doigt. C'est à dire quand j'entends que la situation financière émane d'une dérive des finances des collectivités locales, moi ça me révolte. Je le dis comme je pense, puisque aujourd'hui le déficit public, il est à 90 %. Il porte sur le fonctionnement de l'Etat et non pas des collectivités locales. Donc à un moment, on a envie de réagir.

Peut-être qu'à gauche, aussi, ils avaient leurs idées pour assainir les finances publiques, non ?

Tout à fait. Et avec un projet qui était au fond assez cohérent mais dont on ne veut pas. Michel Barnier souhaite constituer un gouvernement qui soit équilibré, qui soit pluriel, justement pour qu'on puisse retrouver quand même une forme de représentativité au sein de ce gouvernement.

Donc pas que des Républicains...

Tout à fait. Et ça se comprend parfaitement, sur la base du pacte législatif : à un moment l'idée c'était juste de se dire on met sur la table un certain nombre de sujets qui nous importent et qu'on arrête de faire la poche des Français avec des hausses d'impôts qui étaient prévues dans le cadre du projet du Front populaire.

Alors quel portefeuille pour qui finalement? Surtout chez nous, dans la Loire, on voit Antoine Vermorel, le député du Roannais, qui pourrait être pressenti. C'est un ami de Michel Barnier... Vous le voyez au gouvernement ?

Michel Barnier, en 2021 pour les primaires LR m'a fait l'honneur de me désigner comme représentant de son comité de soutien. J'étais présent pour la fête de rentrée d'Antoine Vermorel vendredi avec 500 personnes et c'est vrai qu'il est un très bon élément. Bon, il s'en est expliqué et il souhaite être utile autrement qu'au sein du gouvernement. C'est vrai que dans la Loire, on aurait besoin d'un ministre. Des projets dans la Loire il y a en a beaucoup, des projets d'infrastructure... Et pour ça, c'est vrai qu'un ministre, ça nous aiderait beaucoup. Mais aujourd'hui, l'intérêt de la France supplante les ambitions personnelles.

Les élections municipales approchent aussi (2026 NDLR.). Chez vous, ça risque d'être compliqué, à Saint Chamond, la ville dont vous avez été maire pendant près de dix ans. Quel regard portez-vous sur ces bisbilles qui existent entre votre successeur Axel Dugua et votre ancien adjoint Jean-Luc Degraix qui a démissionné. On le soupçonne de faire cavalier seul pour le fauteuil de maire. La droite se déchire ?

À 18 mois des municipales, ça commence à bouger un peu partout, Saint-Chamond ne fait pas exception. Durant cette année, j'ai vu beaucoup d'ingratitude par rapport à un certain nombre de personnes que j'avais pu amener en politique ou porté à des fonctions importantes. Je crois qu'aujourd'hui il faut faire preuve de loyauté les uns envers les autres. Je vois également un certain nombre de personnes avec des comportements ambivalents. Je pense que c'est l'unité qui doit primer. Axel Dugua est un jeune élu extrêmement investi, extrêmement présent sur le terrain, avec des projets qui ont été portés depuis plusieurs années par tous et votés par tous. Je pense que chacun doit être uni. L'intérêt de Saint-Chamond doit primer sur quelques ambitions personnelles.

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