VIDÉOS | Législatives 2024 : le débat de la 2ème circonscription de Corse du Sud entre PA.Colombani et F.Filoni

Le débat de l'entre deux tours des élections législatives en Corse oppose, ce mercredi 3 juillet, le candidat RN François Filoni et le député sortant du PNC Paul-André Colombani dans la seconde circonscription de Corse du Sud. Au premier tour, ce dernier a été devancé de 3.354 voix par le candidat Rassemblement national. Le débat RCFM/Corse Matin, animé par Hélène Battini et Henri Mariani, est à revivre via cet article.

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Le débat

• Santé. "Je n'ai pas cessé de défendre l'hôpital de Bastia", rappelle Paul-André Colombani, précisant que ce dossier autre que celui de sa proposition de loi pour la création d'un CHU en Corse. Sur les déserts médicaux, le député sortant estime que la proposition d'incitation fiscale pour l'installation de jeunes médecins est un "enfumage" du Rassemblement national, car la mesure existe déjà. Il défend la multiplication de maisons médicales : "ça, c'est du concret et c'est très rapide à mettre en place !".
  François Filoni met, lui, en avant la proposition d'un plan de "20 milliards d'euros sur 5 ans pour moderniser les hôpitaux" ou "inciter l'installation dans les déserts médicaux".
• Difficultés d'accès au logement. "À travers le processus de Beauvau, il y avait un statut de résidence, comme il existe dans certains lieux européens, qui allait permettre de régler les problèmes de logement", rappelle le député sortant. 
  Pour François Filoni, la problématique est celle de la taxation des résidences secondaires. "Les gens quittent les villages parce qu'ils sont sur-taxés", estime-t-il. "Nous allons faire une proposition de loi pour qu'un maximum de personnes puisse enregistrer leurs biens et transmettre à leurs enfants", ajoute le candidat RN.
• Langue Corse. "Nous proposons nous, Rassemblement national, de créer l'institut de la langue et de la culture Corse, pour permettre de donner les moyens à des auteurs et chanteurs d'avoir les moyens de sauver cette langue", détaille François Filoni. 
  "Les propos de Monsieur Filoni me font peur. Le Corse est en voie de disparition donc il faut le mettre au musée ?", rétorque Paul-André Colombani, après avoir rappelé que "le RN avait voté contre la loi Molac. Depuis, ils ont changé d'avis pour gagner quelques voix".
• Immigration. Paul-André Colombani admet qu'il existe un "phénomène migratoire qui entraîne des problèmes", il rappelle l'avoir "porté sans tabou lors de la présentation du texte devant l'Assemblée nationale". Texte dont il approuvait la première bouture, et rappelle que les députés n'ont "pas eu l'occasion d'en débattre à cause du Rassemblement national". Concernant la dilution culturelle, le député sortant souhaite "pour la Corse dans les années à venir, des gens qui s'intéressent à la culture, la langue et l'Histoire, et ne soient pas dans des espèces de parc à touristes". 
  Défendant une fin du droit du sol, François Filoni s'inscrit davantage dans un combat contre l'immigration extra-européenne : "Nous combattons le pacte migratoire, et nous proposons un pacte de co-développement". Sur la majorité d'arrivants en Corse et la question du péril de la culture corse, le candidat RN estime que "les français ça n'est pas l'immigration, ils sont ici chez eux".
• Réforme des retraites. "Nous sommes pour un départ à la retraite à 60 ans pour les carrières longues et pénibles. Il faut 40 annuités", assure François Filoni, après le flou des différentes positions de Jordan Bardella sur le sujet.
  Paul-André Colombani, qui avait voté contre la réforme de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale, rappelle les propositions déjà faites : "taxer super dividendes, les rachats d'actions pour faire rentrer de l'argent".
• Prix de l'essence. Parmi ses promesses de campagne, François Filoni souhaite faire baisser le prix de l'essence en diminuant la TVA. "Cela veut dire qu'immédiatement, ce sera moins 20 centimes en Corse", promet-il. Selon lui, cette mesure est applicable, malgré la directive européenne qui encadre la TVA sur l'essence.
  Paul-André Colombani rétorque qu'un décret existe déjà et que les députés nationalistes n'ont cessé de réclamer son application pour la Corse devant l'Assemblée nationale. "C'est cela qu'il faut mettre en place", interrogeant également le candidat RN sur le financement de sa proposition de mesure.

• "Quand j'ai des différends, je les assume et je m'en vais", affirme François Filoni au sujet de son histoire politique dans différents partis avant de rejoindre le Rassemblement national. Paul-André Colombani lui rétorque que, sur différents sujets comme le rond-point de Bodiccione, il était à l'époque "au pouvoir et se contredit aujourd'hui".

• En ouverture du débat, Paul-André Colombani réaffirme son appel à voter pour l'ensemble des députés sortants. "Il y a un enjeu qui dépasse la Corse aujourd'hui", estime-t-il. Le député sortant est lui-même soutenu par les candidats Femu a Corsica, mais également le candidat Horizons Laurent Marcangeli.
  Sur ces consignes de vote, François Filoni renvoie les députés sortants à des bilans qu'il estime être un "échec" avant de détailler son programme pour la Corse. "Monsieur Filoni parle du CHU, je vais lui répondre", rétorque le député sortant, rappelant avoir su "rassembler les députés pour ce vote" et que "tous les représentants de partis étaient présents, sauf le Rassemblement national".

• Début du débat RCFM/Corse matin dans la 2nde circonscription de Corse du Sud entre François Filoni (RN) et le député sortant Paul-André Colombani (PNC).

L'intégralité du débat