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Des municipales partielles à Briscous sur fond de tensions autour de l'ikastola

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Les tensions liées à la construction d'une école basque "en dur" sont toujours dans tous les esprits à Briscous, où les habitants sont appelés à voter ce dimanche 16 juin pour élire un nouveau maire, après la démission de Fabienne Ayensa.

Les préfabriqués de l'ikastola de Briscous.
Les préfabriqués de l'ikastola de Briscous. © Radio France - Julien Penot

Les habitants de Briscous sont appelés aux urnes ce dimanche 16 juin dans le cadre d'élections municipales partielles. Trois listes se présentent pour élire 23 nouveaux conseillers municipaux, et ainsi remplacer la maire démissionnaire. Fabienne Ayensa a quitté ses fonctions en réaction à une action choc en mars dernier pour dénoncer "la mort de la langue basque", en raison du refus de la mairie de construire une nouvelle école immersive.

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"Je pense que les esprits sont bien échauffés"

C'est dans un contexte assez tendu que les électeurs vont devoir choisir entre ces trois listes, celle de Haritza Camblong "Nouvel Elan", de Fabienne Etchegaray "Briscous, Bezkoitze, un nouvel élan" et celle de Pascal Jocou "Briscous, avec vous". Les candidats viendront d'ailleurs débattre ce jeudi 13 juin dans les studios de France Bleu Pays Basque.

"Cela cristallise les tensions, c'est une évidence", commente Josette, habitante de la commune. La retraitée espère que le scrutin mènera vers une sortie de crise : "Il le faut ! Cela va apaiser les esprits une fois que quelqu'un sera en place pour faire le travail qu'il y a à faire." Et la tâche ne sera pas aisée, car si la majorité des habitants rencontrée est favorable à la construction d'une ikastola "en dur" pour remplacer celle en préfabriqué, qui accueille aujourd'hui 50 élèves, le dossier reste éminemment complexe.

Retisser le dialogue avec les parents d'élèves

"Faudrait vraiment être dégueulasse pour vouloir qu'ils soient dans un bâtiment en plastoc", réagit Laurent, à la terrasse d'un café du centre-ville. Le père de famille a scolarisé ses enfants dans l'école bilingue de Ikas bide. "C'est moitié Français, moitié Basque", précise t-il, avant de poursuivre, la question est de savoir pour combien d'élèves elle a été conçue au début ? Comment on a extrapolé les choses ? Comment ils vont dénouer les choses ?" Retrouver les conditions du dialogue avec les parents d'élèves sera l'un des défis pour la prochaine équipe municipale.

Pour rappel, une demande de permis de construire, présentée en février 2023 à la mairie sous la houlette de Seaska, la fédération des écoles basques, mentionnait une capacité de 92 enfants et huit adultes. "Un projet allant bien au-delà de leur engagement de 2017, bien au-delà de leur projet initial (80 enfants), et, en tout état de cause, bien au-delà de ce que permet l’emplacement actuel", répondait alors Fabienne Ayensa dans un long communiqué de presse.

À noter que le bail de location du terrain communal, entre la mairie et l'ikastola, a été prolongé jusqu'en 2025, ce qui permet d'assurer la rentrée scolaire de septembre 2024.

Le premier tour des élections municipales partielles aura lieu ce dimanche 16 juin, de 8 heures à 18 heures. Si aucune liste n'obtient de majorité absolue, un second tour sera organisé le dimanche suivant entre les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés.

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