4.500 personnes défilent à Toulouse contre la nomination de Michel Barnier : "C'est la double trahison"

Tous les partis de gauche, à l'exception du Parti socialiste, étaient mobilisés aux côtés de l'Unef, de la CGT ou encore de Force ouvrière ce samedi 7 septembre, à Toulouse, pour manifester contre la nomination de Michel Barnier au poste de Premier Ministre.

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Selon la préfecture de Haute-Garonne, 4.500 personnes ont participé au rassemblement, qui s'est tenu dans le calme et s'est terminé place Arnaud-Bernard, après un départ des allées Jean-Jaurès. Ils étaient pourtant très remontés contre ce qu'ils décrivent comme "un scandale démocratique".

"Pas un seul membre du NFP dans ce gouvernement"

Dans le cortège, Bégonia, enseignante à la retraite, ne cache pas son amertume : "C'est une double trahison. Le Nouveau Front populaire a gagné les élections même s'il a une majorité relative. On a fait front républicain, on a élu des marconistes parce qu'il fallait absolument que le Rassemblement national ne passe pas, et là, il a fait main dans la main avec le Rassemblement national." Elle aussi présente à la manifestation, Hélène ajoute, dépitée : "Ce qu'il s'est passé ce n'est peut-être pas un coup d'état mais c'est un bras d'honneur."

"Considérant la ligne qui se durcit à droite, il n'y a pas de place pour un seul membre du NFP dans ce gouvernement", martèle Régis Godec, membre de EELV en Haute-Garonne et ancien candidat aux élections européennes de 2024.

Ce samedi, la gauche toulousaine a bien défilé boulevard de Strasbourg derrière une bannière commune Nouveau Front populaire mais le PS n'a pas souhaité rejoindre l'appel au rassemblement national.  Alice Barret, co-secrétaire générale des Verts en Haute Garonne, "ne condamne pas le PS s'il n'a pas envie d'être là". "On va continuer le travail commun", assure-t-elle. Elle veut croire en la motion de censure déposée brandie par la gauche : "On espère quand même que certains au centre gauche vont quand même entendre la voix de la raison."