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Un office spécialisé saisi pour enquêter sur Génération Identitaire après l'action dans les Pyrénées

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Les militants d'extrême-droite avait mené une opération anti-migrants au col du Portillon mi-janvier. Le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) saisit désormais l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre.

Le procureur de la République de Saint-Gaudens a saisi cet office spécialisé de la gendarmerie.
Le procureur de la République de Saint-Gaudens a saisi cet office spécialisé de la gendarmerie. © Radio France - Mathieu Ferri

Un office spécialisé de la gendarmerie a été saisi par le procureur de Saint-Gaudens dans le cadre de l'enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" ouverte après une opération anti-migrants dans les Pyrénées, mi-janvier, du groupe Génération identitaire.

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"J'ai saisi la division de lutte contre les crimes de haine de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) qui travaillera en cosaisine avec la brigade de recherche de gendarmerie de Saint-Gaudens", explique Christophe Amunzateguy à l'Agence France Presse. La saisine de cette office spécialisé permettra de procéder à des auditions sur l'ensemble du territoire et de réaliser des "analyses plus poussées", selon le magistrat.

Des vidéos avaient été diffusées, notamment sur le site YouTube, avec des personnes ayant participé à cette manifestation "en faisant des commentaires qui, à mon sens, entraient dans les qualifications pouvant être retenues notamment provocation à la haine, notamment en ligne" insiste le procureur.

Mi-janvier, une trentaine de militants du groupe d'extrême droite s'étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et la frontière espagnole. Ils s'étaient installés au Col du Portillon, certains étaient partis en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière. Ces militants affirmaient ainsi vouloir lutter contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées".

Distinguer ce qui relève du pénal et de la liberté d'expression

"J'ai des faits, je souhaite les traiter" précise Christophe Amunzateguy. Ces militants "peuvent tenir des propos qui ne relèvent pas des faits, il y a la liberté d'expression. Mais il y a ce qu'on peut dire et ce qu'on ne peut pas. Ce qui relève du pénal et ce qui relève de la liberté d'expression", a-t-il insisté.

"Je ne dis pas que j'aurais nécessairement une poursuite au bout, je dis que je fais une enquête, et au bout de cette enquête j'établirai ou pas une infraction pénale", a-t-il conclu.

En décembre 2020, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble dans l'affaire des opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes à la frontière franco-italienne. Le ministère de l'Intérieur, qui reproche à Génération identitaire un "discours de haine assumé" et son organisation en "milice privée", vient d'engager la procédure de dissolution du groupe, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques.

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