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Un an après l'attentat, la situation s'est améliorée à la prison de Condé-sur-Sarthe

Le 5 mars 2019, un détenu radicalisé poignardait deux surveillants au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe dans l'Orne. Le premier attentat commis dans une prison française. Un an plus tard, tout le monde s'accorde à dire que la sécurité a été renforcée et que la situation s'est améliorée.

C'est au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne) qu'a eu lieu le premier attentat dans une prison française le 5 mars 2019.
C'est au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne) qu'a eu lieu le premier attentat dans une prison française le 5 mars 2019. © Radio France - Nolwenn Le Jeune

C'était le 5 mars 2019, au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe. Le premier attentat commis dans une prison française. Dans la matinée, un détenu, qui reçoit sa compagne dans l'unité de vie familiale, appelle pour dire qu'elle vient de faire un malaise. Deux surveillants arrivent. Quand ils ouvrent la porte, le détenu, un homme radicalisé de 27 ans, se jette sur eux armé d'un couteau en céramique et les blesse grièvement. 

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Les deux surveillants sont secourus. Michael Chiolo, le détenu, va lui rester retranché avec sa compagne pendant 10 heures avant l'assaut du raid, au cours duquel cette dernière est tuée. Lui, qui purgeait une peine de 30 ans de réclusion, est d'abord hospitalisé, puis transféré à Vendin le Vieil dans le Pas-de-Calais, où il a été mis en examen depuis. Les deux surveillants eux n'ont toujours pas repris le travail, encore profondément choqués et traumatisés selon leurs collègues. Ils ont été décorés de l'ordre national du mérite le 13 juillet dernier.

Blocage total de l'établissement pendant 20 jours

Après l'attaque, les surveillants de Condé-sur-Sarthe bloquent l'établissement pendant 20 jours. Un blocage total pour réclamer le renforcement des mesures de sécurité. La détention est gérée pendant ce temps-là par les ERIS, les équipes régionales de sécurité, provoquant de vives tensions à l'intérieur de la prison, où les détenus sont notamment privés de promenade ou de téléphone. Des mesures sont finalement accordées par Nicole Belloubet, ministre de la justice. 

La situation a bien changé depuis un an

Pose de caillebotis pour éviter les jets d'objets entre cellules, installation de portiques, gilets pare-lame, bâton télescopique, palpation des visiteurs avant les parloirs : la sécurité a été renforcée, le constat est partagé à la fois par la direction et par les syndicats. "Même si on sait que la situation peut déraper d'un instant à l'autre", nuance Grégory Ducrocq délégué local de FO pénitentiaire, il reconnaît que "la vie en détention s'est clairement  améliorée". Mais il n'entend pas relâcher la pression, "pour garder ce qui a été obtenu, et continuer d'avancer", concernant notamment les gilets pare lame. "Il n'y en a pas assez pour tout le monde", assure-t-il.

Il souhaite aussi que les mesures prises à Condé sur Sarthe soient également appliquées dans la prison jumelle de Vendin-le-Viel, où Mickaël Chiolo est toujours détenu. "Les visiteurs au parloir n'y sont pas palpés", dénonce-t-il. C'est pourtant ce qui avait permis à sa compagne de faire entrer le couteau en céramique avec lequel il a poignardé les deux surveillants.

Un rassemblement pour commémorer l'attentat

FO pénitentiaire appelle à un rassemblement ce jeudi matin devant la prison de Condé sur Sarthe dès 6 heures pour maintenir la pression. Et montrer aux deux victimes, Yannick et Olivier, qu'un an après personne ici n'a oublié. 

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