"C'était pour faire peur", un homme de 23 ans interpellé après avoir jeté des pétards dans la mairie de Challes

Le jeudi 29 février dernier, vers 22 h, une dizaine d'élus sont réunis en Conseil municipal dans la mairie de Challes (Sarthe). Alors que la réunion se termine, des "détonations" sont entendues et de la fumée pénètre dans la pièce. Pris de panique, trois élus se jettent par la fenêtre. Parmi eux, une conseillère municipale tombe dans la cage d'escalier qui mène à la cave de la mairie, elle est gravement blessée. Quelques instants plus tard, les élus se rendent compte que des pétards ont été jetés dans l'entrée de la mairie.

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Il reconnaît les faits, les élus "pas particulièrement visés"

Une semaine plus tard, ce jeudi 7 mars, la procureure de la République du Mans indique dans un communiqué qu'un homme de 23 ans a été interpellé et placé en détention provisoire. L'individu, habitant à Parigné-l'Évêque et n'ayant aucun antécédent judiciaire, a reconnu les faits. "Il s’est rendu à Challes pour y rencontrer un membre de sa famille. Voyant qu’une réunion se tenait à la Mairie, il a décidé d’utiliser les pétards achetés dans l’après-midi, « pour faire peur » aux personnes présentes sur place. Il précise ne pas avoir ciblé plus particulièrement ces personnes, avec lesquelles il affirme ne pas avoir de contentieux particulier", est-il écrit dans le communiqué du parquet.

L'homme précise s'être caché pendant deux heures afin de regarder les conséquences de son acte, avant de rentrer chez lui, de regarder une série sur Netflix et de rédiger une lettre. Le 1er mars, un courrier avait, en effet, été découvert dans la boîte aux lettres de la mairie. "Il était signé de l'auteur de cet acte. Il se réjouit de nous avoir fait peur et s'adresse à la gendarmerie en disant qu'il est bien caché", expliquait le maire de Challes, Guy Fourmy, à France Bleu Maine.

Comparution immédiate ce vendredi

Finalement interpellé quelques jours après les faits, le Sarthois a été placé en détention provisoire et sera jugé en comparution immédiate au Tribunal Correctionnel ce vendredi 8 mars, "pour y répondre des faits de violences ayant entrainé une incapacité totale de travail d’une durée supérieure à huit jours commises avec arme et sur une personne chargée d’une mission de service public, et de violences n’ayant pas entrainé d’Incapacité Totale de Travail sur personne dépositaire de l’autorité publique (le maire) et sur personnes chargées de mission de service public", explique la procureure.

Les peines encourues par l'auteur des faits ne sont pas précisées. Des faits qui ont causé d'importantes blessures à l’une des conseillères, mais "également un choc émotionnel pour les autres élus présents ainsi qu’un émoi légitime au sein de la population", rappelle le parquet. Le soir même, le maire Guy Fourmy, contacté par France Bleu Maine, se disait très "secoué" par la scène.