"C'est révoltant de mourir du froid", l'indignation du maire de Sarcelles après le décès d'un sans-abri

C'est un décès qui sonne comme un signal d'alerte supplémentaire pour le maire de Sarcelles (Val d'Oise). Vendredi 12 janvier, peu après 22 heures, un corps sans vie a été retrouvé dans une friche en périphérie de la commune. Il s'agit d'un homme de 58 ans, occupant des lieux avec d'autres sans-abri.

ⓘ Publicité

D'après les premiers éléments remontés par la police, l'homme est mort du froid. Impossible en revanche de dater précisément le décès. "Il présentait des rigidités cadavériques", précise le maire Patrick Haddad, suggérant que la mort pourrait avoir eu lieu plusieurs jours auparavant.

500 logements sociaux pour 5.000 demandes

D'après l'élu socialiste, ce décès est révélateur de la crise du logement d'urgence en France. "Cet homme était dans une situation proche d'un SDF, il vivait dans un baraquement où il devait payer (une sorte de loyer, ndlr) à quelqu'un qui lui même exploite la misère", détaille Patrick Haddad avant de préciser que l'homme en question vivait "très discrètement" et n'était donc ni connu des services sociaux de la ville ni de ceux de la préfecture.

Il assure que des recensements seront réalisés dans cette friche pour identifier d'éventuels autres occupants. En attendant, Patrick Haddad se désole : "C'est révoltant et consternant de voir un homme mourir du froid", affirme-t-il. Lui appelle à une solution urgente pour développer à la fois les hébergements d'urgence et, dans la continuité, les logements sociaux. Car à Sarcelles, les besoins sont tels que seul un demandeur de logement social sur 10 voit sa demande acceptée chaque année.