Après l'effondrement mortel d'une terrasse, l'enquête commence à Saint-Pierre dans le Cantal

Comment expliquer un tel drame ? Une fête de mariage endeuillée par l'effondrement de la terrasse d'une salle polyvalente, à Saint-Pierre, village du nord du Cantal à la frontière de la Corrèze, samedi 27 juillet. Une femme de 69 ans est morte, 39 personnes blessées ont été prises en charge dont quatre en urgence absolue. Les habitants de la commune étaient encore sous le choc dimanche.

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Un rectangle de cette terrasse surélevée a donc chuté de plusieurs mètres en contrebas. "Aucun élément précurseur, aucun craquement" n'a laissé présager de la catastrophe, a noté le commandant de compagnie de la gendarmerie de Mauriac, Frédéric Allaizeau, lors d'une déclaration devant la presse.

De longues auditions de témoins

Le parquet d'Aurillac a ouvert une enquête pour homicide involontaire et blessures involontaires. Elle s'annonce longue car les témoins de l'incident vont être interrogés et il y avait environ 150 participants au mariage, d'après la préfecture. Les élus du village seront aussi entendus puisque cette salle d'une capacité de 240 personnes appartient à la commune. L'espace est d'ailleurs régulièrement loué pour des évènements festifs.

"Si on a créé tout ça, ce n'est pas pour vivre des drames pareils", a soufflé le maire Daniel Salvary, choqué. La question des contrôles du bâtiment se pose. Le maire assurait dimanche matin que l'équipement était "régulièrement" contrôlé, "encore récemment". "On est dans une commune où le maire fait ce qu'il faut, les contrôles sont faits comme il faut donc je ne sais pas ce qu'il s'est passé", insistait Béatrice Girard, une habitante qui est aussi élue.

La commune s'est fortement mobilisée auprès des victimes en apportant de quoi manger et en ouvrant une autre salle pour accueillir une cellule d'aide psychologique. Une société de taxis a même proposé plusieurs voitures pour transporter ceux qui n'avaient pas été blessés.