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Affaire des viols de Mazan : l'un des accusés condamné pour violences conjugales

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L'un des accusés dans l'affaire des viols de Mazan a été condamné ce lundi à Avignon pour des violences conjugales répétées sur son ex-compagne.

La salle d'audience du tribunal d'Avignon.
La salle d'audience du tribunal d'Avignon. © Radio France - Philippe Paupert

Un accusé dans le procès des viols de Mazan était jugé ce lundi à Avignon pour des violences conjugales. Ce Carpentrassien de 36 ans a été condamné à 18 mois de prison, dont six mois avec sursis, pour des violences sur son ex-compagne en mai et en août 2023 à Sorgues. Des faits commis alors qu'il venait de sortir de détention provisoire dans l'affaire des viols de Mazan.

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Andy R. a d'abord passé un an en détention provisoire après son interpellation. En septembre 2022, il reste mis en examen pour viol aggravé sur la femme du retraité de Mazan, mais obtient son placement sous contrôle judiciaire. Et six mois plus tard, il entame cette relation qui dégénère très vite. Il est très jaloux, veut absolument lire ses messages et casse même plusieurs de ses téléphones.

Des violences devant les enfants

Les premières violences physiques sont relevées en mai 2023 : des griffures et des coups sur le corps. "J'ai compris que même tirer par le bras, ce sont des violences", dit-il depuis le box, le regard haut et le ton assuré. Mais les violences continuent. Début août, il la plaque contre le mur, lui tire les cheveux, tente de l'étrangler devant ses enfants à lui. L'un de ses jeunes fils vomit même de stress devant la violence de son père.

Elle, 27 ans, serre dans ses mains un paquet de mouchoirs à la barre, et se met à pleurer à l'évocation des faits. À la sortie de l'audience, elle se dit soulagée de le savoir en prison au moins jusqu'au procès des viols de Mazan devant la cour criminelle d'Avignon. "J'ai beaucoup souffert de l'avoir vu. Je vais pouvoir déménager, donc je suis satisfaite", explique-t-elle.

Une addiction à l'alcool

"Il n'est pas conscient de ce qu'il fait et il ne changera pas, ajoute-t-elle. Dès qu'il va sortir, il va recommencer". À la barre, elle n'a rien ajouté aux faits, mais a simplement demandé qu'il se fasse soigner pour l'alcool. Et c'est aussi l'alcool qui est mis en cause par son avocate, Maître Djehen Bensetti. "Je suis convaincue que si on règle sa problématique alcoolique, si on a un suivi psychologique parce qu'il a besoin d'identifier les raisons qui le poussent à consommer depuis longtemps, je pense que oui, il pourra s'en sortir", avance-t-elle.

Cette condamnation est justement assortie d'une obligation de soins, d'une obligation de chercher un travail, et d'une interdiction d'entrer en contact avec sa victime. Le prévenu a dix jours pour décider s'il veut faire appel.

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