Tirs aux pigeons à Pons : des associations montent au créneau

À Pons, les pigeons, ça rend chèvre beaucoup de monde. Jacky Botton est le maire de la ville, il dit recevoir beaucoup de plaintes de la part des habitants de sa commune. Pour essayer de réguler le nombre de volatiles, il a décidé de faire appel à une société agréée pour organiser une campagne de tirs à la carabine, ce lundi 30 octobre. Deux associations, PAZ et Laroucoulade, dénoncent une méthode cruelle quand des solutions plus éthiques existent.

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Une méthode cruelle et inutile selon l'association PAZ

"Ça génère des nuisances sonores, les fientes dérangent les commerçants qui doivent nettoyer tous les jours leur devanture, les plumes s'entassent dans les gouttières et provoquent des dégâts des eaux chez les riverains", énumère Jacky Botton. Le maire de la ville de 4.600 habitants dit avoir essayé beaucoup de méthodes pour réduire le nombre de pigeons. Il cite la capture des oiseaux avant gazage, l'effarouchement par ultrasons, deux techniques également dénoncées par les associations. "Et ça n'a pas suffi", constate Jacky Botton.

Il a donc décidé de faire appel à une société agréée par la préfecture pour une première campagne de tirs de pigeons, qui aura lieu ce lundi 30 octobre à 19h30, et qui pourrait être suivie de deux autres. "C'est une méthode cruelle, dénonce Amandine Sanvisens, cofondatrice de l'association PAZ qui défend les animaux liminaires. Une méthode cruelle et inefficace ! Si on tue quelques pigeons, ceux qui restent vont très vite en engendrer de nouveau. En quelques semaines la colonie est reconstituée et des pigeons sont morts inutilement".

Des méthodes contraceptives plus éthiques

Son association ne s'oppose pourtant pas à la régulation du nombre de pigeons. Amandine Sanvisens explique : "Pour en réduire le nombre, il faut réduire le nombre de naissances. Il existe des méthodes éthiques comme le pigeonnier contraceptif ou le maïs contraceptif".  Elle cite l'exemple de la ville de Barcelone qui utilise cette méthode depuis 2017 avec satisfaction. "Nous avons un pigeonnier contraceptif depuis une quinzaine d'années, déclare Jacky Botton. Des employés de la mairie s'en occupent toutes les semaines. Mais il ne nous a pas aidés du tout". La défenseuse des animaux indique que pour que ce dispositif fonctionne, il faut en assurer un entretien irréprochable.