Le collectif de l'eau d'Avignon demande que la présence de polluants éternels soit indiquée sur la facture

Il y a des polluants éternels dans l'eau du robinet à Avignon. C'est le résultat d'une enquête de France Bleu. Trois composés polyfluoroalkylés PFAS ont été identifiés dans l'eau du robinet à Avignon.

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Ces polluants persistants sont partout : ces molécules perfluorés sont utilisés dans l'industrie pour que nos voitures ne rouillent pas ou que nos poêles de cuisine n'attachent pas. Ces PFAS partent dans l'environnement et s'accumulent dans nos organismes. Selon Santé Publique, 99% des Français en ont dans le sang. Ce sont des risques à long terme pour la santé, la fertilité, le cholestérol, le système endocrinien.

Contamination au PFAS mais l'eau est potable

A Avignon, l'eau du robinet provient du champ captant de la Saignonne, entre la ceinture verte et Mistral 7. Il s'agit de la nappe souterraine de la Durance. L'agence régionale de santé en Vaucluse estime qu'on "ne peut pas parler de pollution mais comme les doses sont infinitésimales, on parle de contamination. L'eau des Avignonnais et Vauclusiens est potable car les traces de PFAS sont très inférieures aux valeurs réglementaires".

Le directeur Loïc Souriau ajoute qu'il existe "des possibilités de traitement par dilution, par filtration, par ionisation, il n'y en pas besoin pour l'instant en Vaucluse mais si demain, la présence de PFAS devient plus importante, nous pourrons agir".

L'ARS anticipe l'obligation de contrôle de 2026. L'ARS analyse déjà l'eau d'une vingtaine de commune pour traquer les PFAS. Une surveillance est également exercée "à proximité de tous les lieux de captage d'eau en Vaucluse avec plusieurs périmètres de protection. Nous vérifions les permis de construire et les dossiers d'urbanisme. Nous conseillons les agriculteurs et les industriels pour que leur activité n'ait aucun impact sur la nappe phréatique".

Le collectif de l'eau demande que les PFAS soient mentionnés sur les factures

Le collectif de l'eau d'Avignon n'est pas surpris par la présence des PFAS au robinet. Gisèle Di Biagi explique qu'on "pouvait s'y attendre. Il y a une inquiétude : on continue à boire de l'eau en croisant les doigts car elle peut nuire à notre santé. Nous espérons que l'Etat s'empare de ce dossier. Quand on reçoit sa facture d'eau, les PFAS n'apparaissent pas dans l'analyse fournie. C'est à Velioa ou Suez de produire des analyses pour nous informer. Certes, ces recherches de PFAS auront un coût mais la santé des Français le mérite".