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Gravière d'Abos : les portes ouvertes n'apaisent pas les tensions entre le groupe Daniel et ses opposants

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Durant deux jours le groupe Daniel organisait des portes ouvertes sur son site d'Abos et se voulait plus transparent. Les opposants au projet d'extension de la gravière ont refusé l'invitation de la direction, mais ont quand même organisé une manifestation.

Une centaine de manifestants ont défilé devant le site d'Abos
Une centaine de manifestants ont défilé devant le site d'Abos © Radio France - Fanny Narvarte

Dialogue encore et toujours difficile entre le groupe Daniel, leader régional des matériaux de l'industrie, et les membres du collectif SOS Plaine d'Abos. Le projet d'extension de la gravière cristallise les tensions. L'entreprise a pourtant essayé de montrer patte blanche lors de ses journées portes ouvertes sur la gravière d'Abos, ce vendredi et ce samedi. "Il y a une méconnaissance et une peur. L'idée c'est de montrer comment on travaille. Le granulat est omniprésent ", explique Caroline Gadosmki Brouqueyre, chargée de communication du groupe Daniel. Animations pour enfants, démonstration sur une rampe de BMX construite par l'entreprise, visite en petit train, et conférence pour démêler "le vrai du faux sur les gravières" : le groupe avait mis les petits plats dans les grands tout le week-end. Plus de 2000 visiteurs se sont rendus sur le site.

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Les opposants n'ont pas voulu être présents sur le site

A l'issue d'une réunion publique en juin dernier, l'entreprise avait aussi invité les opposants au projet à tenir un stand sur le site lors des journées portes ouvertes. Une invitation refusée par les habitants, qui ont préféré organiser une manifestation en amont du site.

"L'entrevue de juin dernier ne s'est pas très bien passée, c'est décourageant. Nous avons préféré rester groupés sur l'espace public en distribuant des tracts", explique José Trébucq, porte parole de SOS Plaine d'Abos. Au regret de la PDG de l'entreprise, Joséphine Daniel. "J'ai déjà essayé d'ouvrir le dialogue en vain. Encore une fois avec ces portes ouvertes ils sont les bienvenus". Une centaine de personnes a défilé sur la route menant à la gravière dans le calme.

Plusieurs animations étaient prévues sur le site d'Abos
Plusieurs animations étaient prévues sur le site d'Abos © Radio France - Fanny Narvarte

Le dossier examiné en octobre

Les membres de SOS Plaine d'Abos refusent toujours le développement de la gravière au détriment de parcelles agricoles. Une partie des habitants de Bésingrand aussi y est opposé car le site se rapprocherait de certaines habitations. "Nous souhaitons que Monsieur Daniel déménage son site de production, et qu'il aille voir ailleurs", résume José Trébucq.

Problème, la PDG du groupe explique que les seuls autres endroit disponibles pour extraire du granulat sont "à la frontière espagnole ou en Dordogne". Il faudrait donc acheminer les cailloux dans le Béarn. "C'est complètement contradictoire, les opposants et moi-même nous nous battons pour l'environnement donc je n'ai pas envie de voir plus de camions sur les routes", indique Joséphine Daniel.

La situation reste pour le moment dans l'impasse. Le dossier doit être déposé d'ici la fin du mois d'octobre en préfecture pour être examiné. S'il est validé, le maire de Bésingrand, Michel Laurio et son conseil municipal ont menacé de démissionner.

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