Des pastilles d'iode de nouveau distribuées dans 41 communes autour de la centrale nucléaire de Cattenom

C'est une habitude pour toutes les communes aux alentours de la centrale nucléaire de Cattenom. Depuis le lundi 16 septembre, la distribution de pastilles d'iode a repris dans la première moitié de la zone du plan particulier d'intervention (PPI), un dispositif de vingt kilomètres autour de la centrale, qui indique où intervenir en priorité en cas d'accident nucléaire. Le PPI a été élargi en 2019, mais cette fois seuls les dix premiers kilomètres sont concernés par la distribution. La date de péremption des précédentes pastilles distribuées était dépassée depuis 2022.

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Ces pastilles d'iode servent à contrer les rejets radioactifs qui pourraient se produire en cas d'accident nucléaire. Dans les réacteurs de la centrale se déroule la fission nucléaire : des atomes d'uranium sont scindés par la projection de neutrons. Lors de cette opération, l'uranium produit des gaz avec des particules radioactives, notamment de l'iode. En temps normal, ces gaz restent contenus dans les circuits fermés de la centrale. Mais en cas d'accident grave, ils peuvent parfois s'échapper dans la nature.

Remplacer l'iode radioactif

De l'iode radioactif est ainsi diffusé dans l'air. Quand on le respire, il se fixe sur notre glande thyroïde, située au niveau de la gorge, qui est indispensable pour réguler nos hormones. Comme ce sont des particules instables, elles peuvent s'avérer très dangereuses, surtout pour les enfants et les femmes enceintes. Si on ingère les pastilles d'iode stable à temps, elles se fixent sur la thyroïde avant les éléments radioactifs. Elles saturent la glande en prenant leur place et ne leur permettent pas de se déposer dessus.

En cas d'accident nucléaire, plusieurs signaux sont envoyés par les services de l'État. Il y a d'abord la sirène d'alerte, déjà connue de la plupart d'entre nous puisqu'elle est testée tous les premiers mercredis du mois. La préfecture peut aussi vous envoyer un message directement sur votre téléphone, soit sous forme de notifications ou par SMS. C'est le dispositif FR Alert, déjà été utilisé lors d'attaques terroristes. Il faudra ensuite attendre les consignes de la préfecture pour consommer les pastilles d'iode. La prochaine distribution aura lieu en 2026.

41 communes concernées

• Cattenom
• Hagen
• Évrange
• Basse-Rentgen
• Mondorff
• Puttelange-lès-Thionville
• Rodemack
• Beyren-lès-Sierck
• Fixem
• Haute-Kontz
• Gavisse
• Berg-sur-Moselle
• Rettel
• Contz-les-Bains
• Sierck-les-Bains
• Hunting
• Malling
• Kerling-lès-Sierck
• Oudrenne
• Kœnigsmacker
• Basse-Ham
• Elzange
• Valmestroff
• Inglange
• Distroff
• Kuntzig
• Stuckange
• Yutz
• Thionville
• Illange
• Terville
• Manom
• Hettange-Grande
• Entrange
• Escherange
• Volmerange-les-Mines
• Kanfen
• Zoufftgen
• Roussy-le-Village
• Boust
• Breistroff-la-Grande.