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Vienne : ils profitent de la baisse des prix du fioul

De
  • Zacharie Gaborit
Par

Dans le Montmorillonnais, pas de réseau de chaleur, les habitants se chauffent surtout aux granulés ou au pétrole, et ça fait les affaires des établissements Dumas. Alors que le prix du fioul est au plus bas depuis un an, l'entreprise livre des dizaines de particuliers tous les jours en fin d'été.

Jérôme Hennebert remplit la cuve de fioul d'un particulier, près de Montmorillon (86).
Jérôme Hennebert remplit la cuve de fioul d'un particulier, près de Montmorillon (86). © Radio France - Zacharie Gaborit

En cette fin d'été, personne ne pense encore à déclencher le chauffage… sauf les propriétaires de chaudières au fioul. Ils sont un peu plus de 10% en France, surtout en zone rurale. Comme chaque année, les prix sont au plus bas en août, alors ils n'hésitent pas à remplir leur cuve en prévision de l'hiver. Dès 8h30 du matin, Jérôme Hennebert est sur le pont. "Le carnet de commande est rempli, et on manque de chauffeurs actuellement. C'est vrai que le boulot ne manque pas", confie le livreur. Deux fois par jour, il effectue une tournée pour les établissements Dumas à Montmorillon.

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140 euros d'économies

Ce matin, ce sont dix personnes livrées à Montmorillon, Saulgé et Lathus-Saint-Rémy. Chacune ouvre son portail, son garage ou sa buanderie pour laisser passer Jérôme et le tuyau relié à la citerne. Une fois le plein terminé, le livreur sort le ticket du compteur sur le camion, et donne la facture, pour 800, 1.000 ou 2.000 litres. Parmi les clientes, il y a Odette : avec plus de 100 mètres carrés à chauffer, elle recharge sa cuve deux fois par an. Pourquoi faire la réserve de fioul dès août ? "Parce qu'il est moins cher. À 1,10 euro le litre, je gagne 140 euros par rapport à la dernière fois au mois de mai", calcule-t-elle.

Comme à la station-essence, une citerne de livraison de fioul inclut un compteur, qui mesure la quantité distribuée.
Comme à la station-essence, une citerne de livraison de fioul inclut un compteur, qui mesure la quantité distribuée. © Radio France - Zacharie Gaborit

Des chaudières utilisées jusqu'au bout

La plupart des clients de Jérôme sont retraités, et installés dans un environnement rural. Le chauffage au fioul est un élément-clé de nombreux pavillons construits jusqu'aux années 1970. Mais transition écologique oblige, l'installation de ce type de chaudière est désormais interdite depuis 2022.

Des alternatives existent, mais ça n'arrange pas Jean-Paul, de Saulgé : "Quand je suis arrivé dans cette maison, il y a 16 ans, il y avait une chaudière au fioul. Nous l'avons gardée. À l'heure actuelle, pour ici, c'est plus économique. J'ai fait faire des études pour une pompe à chaleur, mais ce n'est pas rentable du tout", explique-t-il. "J'espère qu'elle va me faire encore 20 ans ! Qu'elle va m'emmener au bout !", dit-il en riant.

Jérôme Hennebert devant le camion-citerne qu'il utilise pour livrer du fioul dans le Montmorillonnais.
Jérôme Hennebert devant le camion-citerne qu'il utilise pour livrer du fioul dans le Montmorillonnais. © Radio France - Zacharie Gaborit

Après 3h30 à sillonner les alentours de Montmorillon, la citerne de Jérôme ne tangue plus. Les 8.000 litres du matin ont disparu, mais tout recommence dès l'après-midi.

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