Passer au contenu
Publicité

"Une injustice flagrante" : le maire de Yerres défend son arrêté pour garder les commerces ouverts

Par

Le maire de Yerres, dans l'Essonne, Olivier Clodong a pris un arrêté pour contester certaines restrictions dues au nouveau confinement. Il autorise tous les commerces de sa commune, même non-essentiels, à continuer leur activité. Une initiative soutenue par l'Association des maires de France.

Le maire de Yerres autorise les commerçants à rester ouverts pendant le confinement, même s'ils tiennent pas un commerce considéré comme essentiel.
Le maire de Yerres autorise les commerçants à rester ouverts pendant le confinement, même s'ils tiennent pas un commerce considéré comme essentiel. © Maxppp - Florian Garcia

"Je ne comprends pas ce deux poids deux mesures." Le maire de la commune de Yerres, dans l'Essonne, est remonté. Olivier Clodong vient de prendre un arrêté pour permettre aux commerces de sa ville de rester ouverts pendant le confinement, même s'ils ne font pas partie de la liste des commerces essentiels. "C'est une injustice flagrante", explique-t-il. 

Publicité

On ne fait pas ça pour être illégal, nous sommes des maires.

"D'un côté, on laisse les supermarchés vendre leurs produits, et de l'autre on ferme les petits commerçants qui ont une sécurité sanitaire. On interdit le choix aux Français", dénonce Olivier Clodong. "Je serais prêt à l'accepter si on me prouvait qu'il y avait un danger à aller faire ses courses dans les petits commerces. Mais c'est tout l'inverse !"

Le maire divers droite, qui s'attend à voir son arrêté retoqué dans les prochains jours, veut étendre la mobilisation à tous les maires. "J'appelle les maires à la responsabilité, prenez des arrêtés comme moi ! Et je dis à l'État : plutôt que de combattre nos arrêtés, écoutez-nous ! On ne fait pas ça pour être illégal, nous sommes des maires, nous sommes raisonnables", continue Olivier Clodong. "J'espère qu'on n'aura pas à aller en justice, j'espère qu'on pourra être assez sages les uns les autres. Mais avant qu'il soit trop tard !"

Plusieurs autres solutions sur la table

Plus dizaines de maires en France ont comme lui, pris un arrêté pour laisser plus de libertés aux commerçants. Une initiative que soutient l'Association des maires de France (AMF). "Je les comprends", confie Philippe Laurent, maire de Sceaux et secrétaire général de l'AMF. "Je n'ai pas pris moi-même d'arrêté car j'espère convaincre le gouvernement de changer de position. Si ça n'est pas le cas ces prochains jours, je ferai comme tous ces maires. Il s'agit vraiment de survie pour ces centre-villes."

"Aucun des maires qui ont pris cette initiative ne demandent à rouvrir les bars et les restaurants".

"Nous sommes très raisonnables d'ailleurs", continue-t-il. "Aucun des maires qui ont pris cette initiative ne demandent à laisser les restaurants et les bars ouverts. Nous savons bien que dans ces lieux, il y a un danger sanitaire." Philippe Laurent met plusieurs solutions sur la table pour que les commerçants s'adaptent à la situation : une jauge "sévère" sur les petits commerces et les grandes surfaces ou encore la mise en place d'un guichet extérieur pour certains artisans

"Il faut faire confiance aux maires à leurs équipes", conclut-il. De son côté, le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) Jean-Christophe Lagarde, également député de Seine-Saint-Denis, a lancé un appel à tous les maires UDI pour qu'ils prennent le même type d'arrêté.

Comment être mieux soigné en France ?

Consultation citoyenne France Bleu X Make.org. Déserts médicaux, qualité des soins, formation et salaires des soignants, accompagnement des malades, pénuries de médicaments… ces sujets qui concernent la santé en France sont au cœur de l’actualité et de l’attention d’une immense majorité de citoyens. Partagez vos solutions, faites des propositions et donnez votre avis sur celles des autres.

Publicité

undefined