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"On a un super terrain de jeu" : l'essor du vélotourisme en Bourgogne

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Découvrir Dijon et la côte viticole à vélo. De plus en plus de touristes se lancent dans l'aventure, pour une, deux, ou trois journées à la conquête des trésors de notre patrimoine. Un mode de transport plus doux, plus libre, en un mot plus séduisant. Les loueurs professionnels ont le sourire.

Elodie, Jeanne et Camille viennent de louer leurs vélos pour trois jours de "road-trip" à travers le vignoble, direction Beaune
Elodie, Jeanne et Camille viennent de louer leurs vélos pour trois jours de "road-trip" à travers le vignoble, direction Beaune © Radio France - Arnaud Racapé

C'est un vendredi matin presque normal pour Mathieu Lebourgeois : à peine ouverte, sa boutique rue Monge est prise d'assaut par les clients en quête d'un vélo. "Normalement on a une soixantaine de vélos dans le local. Là il est 10h23, et il en reste une quinzaine à tout casser. On est content, ça fonctionne bien."

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Après un début de saison en mode diesel avec les pluies d'avril, "on a rattrapé le coup avec les ponts du mois de mai, et puis avec les Jeux Olympiques", poursuit le gérant, qui a fait une reconversion professionnelle en 2020 pour atterrir au sein de la société Active Tours.

Et il le constate, l'activité est florissante, le vélo s'impose non seulement comme mode de transport plus simple et plus doux, mais aussi comme une philosophie, une manière de faire du tourisme en prenant son temps, dans un environnement très favorable. "Il y a l'esprit de liberté, et puis la diversité des terrains, l'activité viticole, la Cité de la gastronomie, les pistes cyclables du canal de Bourgogne. On peut descendre du côté de Saint-Jean Losne, on peut remonter du côté du Tonnerre, on peut aller en vélo à un point, revenir en TER, que ce soit sur le canal, sur la côte de Nuits, sur la côte de Beaune."

"Sportives de l'apéritif"

Sacoches bien remplies, Camille, Jeanne et Elodie écoutent attentivement les derniers conseils du professionnel. Elles ont choisi Dijon et la côte viticole comme terrain de jeu pour se regrouper entre copines. Elles partent pour trois jours, avec un mot d'ordre : "Vin et vélo", ce qui laisse assez peu de doutes sur le contenu du voyage : "L'objectif, c'est de faire une vingtaine de kilomètres par jour et de s'arrêter dans des spots de dégustation. Aujourd'hui, on part de Dijon jusqu'à Nuits-Saint-Georges, demain on va à Beaune, et dimanche on rentrera à Dijon. Il y a cette notion de liberté, et puis on peut faire des dégustations, même si on est un peu "tipsy" (émêchées, ndlr) a priori on ne va pas se faire arrêter par la police. Et puis c'est sympa, c'est à l'air libre, on bronze, c'est cool."

Les étrangers de plus en plus présents

Un carnet de commandes bien rempli donc, en premier lieu par des clients français, mais pas que : Leslie et Christian sont Américains, ils viennent du Colorado avec leur fils, et ils ont décidé de couper leurs vacances à Paris pour descendre deux jours à Dijon : "On avait envie de voir le vignoble, on a quelques visites de prévues et un restaurant ce midi du côté de Morey-Saint-Denis. Nous avons choisi des vélos électriques, c'est comme ça qu'on se déplace le plus souvent chez nous aux Etats-Unis."

"On a beaucoup d'Américains", confirme Mathieu Lebourgeois, "beaucoup d'anglais et puis là on voit vraiment que la Bourgogne, c'est un lieu de passage pour les pays d'Europe du Nord qui vont dans le sud de la France ou dans le sud de l'Espagne. C'est top. Si on part de Belgique, on roule six, sept heures. Où est ce qu'on s'arrête ? On s'arrête sur Dijon. On a eu des Australiens, des Brésiliens, des Mexicains. C'est assez rigolo et on voit des différences culturelles, c'est assez fun.

Diversification

Un succès qui donne des idées. Nouveauté de la saison, la boutique propose un "Dijon city tour" à ses clients, entre centre-ville, Colombière et lac Kir. Et d'autres choses encore, comme le transfert de bagages pour les cyclotouristes : "on peut proposer dans l'intégralité un voyage en itinérance à des personnes, c'est de la haute couture. En fait, ils vont nous donner leur budget, et nous, on leur loue les vélos, on leur réserve les hôtels, les restos et on leur amène leurs bagages tous les soirs. C'est plutôt cool."

Le prix de cette liberté ? 45euros la journée pour l'électrique, 20 euros pour un vélo classique. Et pour vous donner une idée de ce qu'on peut faire avec un vélo électrique, en mode "éco", il est possible de parcourir 110 à 140 km. Ca donne le temps de voir du pays.

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