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Mobilisation des salariés d'ArcelorMittal à Dunkerque : "Il y a un fossé entre la vitrine et ce qu'on voit dans l'usine"

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Répondant à un appel international à la grève chez ArcelorMittal, les salariés du Dunkerquois se sont rassemblés ce vendredi devant les bureaux pour dénoncer le manque d'investissement sur les sites nordistes.

Les salariés se rassemblent sur le rond-point en face des bureaux.
Les salariés se rassemblent sur le rond-point en face des bureaux. © Radio France - Alice Marot

Une première ce vendredi chez ArcelorMittal : tous les sites du monde ont été appelés à débrayer pour alerter sur les conditions de travail et le manque d'investissement. Les salariés de Dunkerque et Mardyck se sont rassemblés sur le rond-point en face des bureaux, ce vendredi midi, pour alerter aussi sur la fragilité du secteur de la sidérurgie, après les redressements cette année de Valdunes et Ascometal.

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Manque d'investissements

Au cœur des inquiétudes : le problème des investissements sur les sites de Mardyck et Dunkerque, qui emploient directement 900 personnes. "On le ressent chaque jour", déplore Philippe Verbeke, délégué CGT d'ArcelorMittal Mardyck et coordinateur national CGT pour la filière sidérurgie, pointant une "politique ultra-financière de la famille Mittal" qui freine la redistribution.

Résultat : les machines s'usent et l'ambiance se dégrade, selon les syndicats. "Même si nos carnets de commandes sont pleins, on ne sait pas faire, parce qu'on a un manque de fiabilité industrielle et un manque de compétences. Il y a un fossé entre la vitrine et ce qu'on voit dans l'usine", renchérit Gaëtan Lecoq, délégué CGT d'ArcelorMittal Dunkerque.

Et la pilule est d'autant plus difficile à digérer que les investissements se succèdent dans la nouvelle industrie qui s'installe dans le Dunkerquois, avec notamment les gigafactories. "Il est hors de question qu'il y ait une industrie sacrifiée à Dunkerque, c'est à dire la sidérurgie, la métallurgie, la chimie, en contrepartie de l'implantation de nouvelles activités", dénonce Philippe Verbeke.

Le problème de la décarbonation

À cela s'ajoute l'incertitude liée à la promesse de décarbonation des activités sur le site de Dunkerque. "On ne voit rien venir, regrette Gaëtan Lecoq. Le problème, c'est que si en 2030 on n'a pas atteint les objectif de la COP 21, c'est à dire la décarbonation à 30 % de notre activité, on ferme."

Les syndicats demandent donc des actions fortes de la part du gouvernement, et une vraie intervention de l'Etat pour pousser les grands groupes privés à mettre la main au portefeuille et à investir dans l'outil industriel et dans le personnel.

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