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Les travaux publics demandent plus d'investissements dans les réseaux aux futurs maires

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Les entreprises des travaux publics veulent alerter les élus sur le vieillissement des infrastructures communales, comme les réseaux routiers, d'eau ou d'électricité. Relancer les investissements est nécessaire selon eux en Bretagne.

Les acteurs des travaux publics veulent interpeller les futurs maires sur l'entretien des infrastructures communales
Les acteurs des travaux publics veulent interpeller les futurs maires sur l'entretien des infrastructures communales © Radio France - Morgane Heuclin-Reffait

N'oubliez pas d'entretenir les routes et les réseaux souterrains avant de lancer de nouveaux chantiers : voilà le message de la Fédération Bretonne des Travaux Publics (FRTP) aux futurs maires élus fin mars. Dans le Finistère, elle estime que les dépenses d'investissement doivent être relancées pour les réseaux routiers, d'éclairage public ou encore d'eau potable.

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Des dépenses en baisse de 22%

Sur la dernière mandature, les dépenses dans les infrastructures faites par les communes et intercommunalités ont diminué de 22% dans le Finistère. "Nos élus ont fait avec les moyens financiers et les contraintes budgétaires dont ils disposaient, estime Claude Boussard, président de l'antenne départementale des Travaux Publics. La baisse des dotations de l'Etat a sans doute pesé lourd, mais les communes ont retrouvé aujourd'hui selon nous la capacité d'investir dans ces infrastructures"

D'après une étude de la Cellule Economique de Bretagne, faite à la demande de la FRTP, les municipalités du Finistère ont un taux d'épargne brute moyen de 19,4% : un chiffre plus élevé que la moyenne nationale. _"__Ça a beaucoup de valeur ce patrimoine_ et il faut s'en occuper, même s'ils ne se voient pas tant que ça", précise le président des TP 29. 

Des réseaux souterrains délaissés

Si les routes communales et intercommunales, qui représentent 79% du réseau dans le Finistère, sont régulièrement refaites, les infrastructures souterraines sont moins une priorité. _"__Beaucoup de réseaux d'eau potable ou d'assainissement sont fuyards, on en perd 15%_ ce qui est un vrai problème environnemental et économique", s'alarme Claude Boussard.

"Pour l'eau potable,  si on garde l'investissement actuel, on a plutôt un _renouvellement complet des réseaux qui se fera tous les 150 ans, alors que la durée de vie est de 50 à 80 ans__"_, explique-t-il. Le risque est de voir se multiplier les ruptures d'alimentation et les coupures, d'autant que "plus on tarde pour entretenir, plus ça coûte cher"

Les acteurs des travaux publics veulent aussi faire prendre conscience aux nouveaux élus de l'ampleur que représentent ce type d'infrastructures. Dans le Finistère, ce sont 19.000 km de canalisations d'eau qui passent par exemple sous terre : c'est plus que les 14.352 km de routes gérées par les municipalités.

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