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Contre la surconsommation, un parapluie durable et "made in Isère"

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La pluie fait son retour en Isère ! L'heure est venue de ressortir les parapluies, un objet qu'on a facilement tendance à perdre ou à casser. Un Isérois a donc mis au point un parapluie assemblable, avec des pièces remplaçables par l'utilisateur, et majoritairement made in Isère.

Rémi Tarricone a mis au point un parapluie dont les différentes pièces peuvent être facilement remplacées, pour éviter d'être jeté trop rapidement.
Rémi Tarricone a mis au point un parapluie dont les différentes pièces peuvent être facilement remplacées, pour éviter d'être jeté trop rapidement. © Radio France - Bastien Roques

Dix millions de parapluies jetés par an en France, c'est le chiffre publié en 2016 par l'Agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie (ADEME). Une surconsommation contre laquelle le Grenoblois Rémi Tarricone cherche à lutter. Avec un de ses anciens employeurs, cet ancien comptable et agent immobilier a créé Maison Mireille en 2022. Les différentes parties du parapluie qu'il a conçu sont ré-assemblables, ce qui permet de remplacer le parapluie lorsqu'une seule de ces parties est abimée. Il espère bientôt pouvoir attaquer la production et répond aux questions de France Bleu Isère.

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France Bleu Isère : Vous êtes donc le créateur de ce parapluie grenoblois à travers l'entreprise que vous venez de créer, Maison-Mireille. Ce parapluie grenoblois d'où vient-il ? Comment est-il né?

Rémi Tarricone : Alors j'ai fait le constat, j'ai lu une étude qui disait qu'en France, chaque année, on jetait 10 millions de parapluies. Ça m'a paru vraiment un chiffre vertigineux. Et donc j'ai décidé d'essayer de trouver une solution en concevant un parapluie où chaque élément peut être remplacé facilement. Un parapluie qui évolue aussi en matière de mode, puisque la couverture, la poignée peuvent se changer très simplement par l'utilisateur. Donc l'idée, c'est d'acquérir un parapluie qu'on ne va pas jeter au bout d'un an ou deux et qu'on va garder dans le temps.

C'est un parapluie qui est conçu, construit, fabriqué essentiellement en Isère et plus largement en France...

Alors essentiellement en région Rhône-Alpes. Les pièces sont usinées à Voiron par exemple. Le laquage du mat se fait à Eybens. Après la confection de la couverture, c'est dans le Jura. Le tournage des pièces en bois, poignées et tape-à-terre, se fait en région parisienne. Donc essentiellement en Rhône-Alpes, mais un peu plus largement en France. À 80 % parce que les baleines viennent d'Asie. Je n'ai pas encore fait une production française pour ces éléments-là et j'ai un système en fait d'ouverture-fermeture sur ce parapluie qui est sans ressort et qui se fait par un aimant. Et l'aimant lui également vient d'Asie puisqu'il n'y a plus aucun fabricant en Europe. L'idée, c'est en fonction de l'évolution des choses d'arriver à une production 100 % française d'ici deux ans.

L'idée avec ces pièces interchangeables, c'est autour d'un modèle unique ou bien il y a plusieurs types, plusieurs gammes et donc prix différents ?

Pour l'instant, on a un seul modèle, donc c'est un parapluie droit, pas un parapluie pliable. Pareil, en fonction du succès de ce premier modèle, on évoluera vers du pliant, et puis d'autres choses aussi.

À qui est-ce que ce parapluie s'adresse dans un premier temps?

Alors on démarche pour l'instant les professionnels, donc les hôteliers, les concessionnaires automobiles pour les cadeaux aux clients, les loueurs de voitures,... Donc essentiellement une clientèle professionnelle. On va commencer aussi à démarcher les particuliers. On est en train de préparer ça, sachant qu'on n'a pas encore commencé la production. Il nous faut 100 précommandes pour lancer la première production.

Et l'idée, c'est d'avoir un modèle d'atelier, qui serve aussi de boutique aussi, mais plus un format d'atelier ?

L'idée, c'est de créer un atelier, oui, clairement, où seront montés les parapluies. Sachant que pour l'instant, on ne fabrique pas nous-même, on fait appel à des sous-traitants français. Mais à terme, oui, c'est d'avoir un endroit pour faire l'assemblage final des parapluies.

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